Jamais deux sans trois. Après la chronique du 3e album et l’interview, nous ne pouvions décemment pas manquer le concert des londoniens de Slaves. C’est ainsi qu’avec Cat et Éva, nous débarquons au Trabendo en force ce 29 octobre pour voir si Acts of Fear and Love assure autant sur scène que sur nos divers lecteurs audio.
La première partie est assurée par Hotel Lux, groupe provenant de… ah tiens Londres aussi. La date étant sold out, ils bénéficient d’une foule compacte. Avec leurs coupes au bol, leurs chemises, leurs pulls, nous avons affaire à de purs rejetons de la perfide Albion. L’accent anglais prononcé du chanteur vient couronner le tout. Un peu figés, un peu « jemenfoutistes » sur les bords, ils ne semblent pas connaître le stress sur scène. Ils délivrent un rock lancinant et nonchalant, teinté de blues, avec de l’harmonica et de l’orgue pour agrémenter. Prestation pas inoubliable mais agréable.
L’ambiance est beaucoup plus électrique pour la tête d’affiche. Après une entrée sautillante sur un morceau kitsch, Laurie et Vincent déclenchent les hostilités avec un bon vieux Sockets des familles. La fosse part au quart de tour, tandis que Laurie prend les enceintes d’assaut une première fois. S’ensuit Bugs avec un son bien crade. Vincent est en grande forme vocale. Torse nu, il beugle sans ménagement. À son habitude, il descend à plusieurs reprises dans la fosse, blague avec le public, et réprimande à l’occasion un fan trop brutal à son goût.
Un néon géant au nom du duo constitue l’essentiel de l’éclairage. Pas de superflu : c’est ça le punk non ? Néanmoins, avec les animations et les changements de couleur entre les morceaux, ce décor dépouillé fait parfaitement le job.
Excepté Fuck the Hi-Hat, la setlist évite soigneusement le second album du groupe, se concentrant principalement sur les classiques de Are You Satisfied? and Acts of Fear and Love. Pour ce dernier, le public connaît déjà bien les paroles des nouveaux hymnes : Cut and Run, Chokehold, Magnolia… The Lives They Wish They Have est d’ailleurs un moment particulièrement enflammé pendant le concert. Autre passage furieux, Beauty Quest (titre de 2013) reste l’un de leurs titres les plus sauvages. Au bout d’une petite heure intense et moite, le show se termine brutalement après The Hunter. Autour de nous, tout le monde râle. C’est trop court OK, mais c’est ça le punk non 😉 ?
Setlist Slaves
1.Sockets
2.Bugs
3.Magnolia
4.Fuck the Hi-Hat
5.Live Like an Animal
6.Cheer Up London
7.The Lives They Wish They Had
8.Cut and Run
9.Where’s Your Car Debbie?
10.Chokehold
11.Photo Opportunity
12.Sugar Coated Bitter Truth
13.Beauty Quest
14.The Hunter
Crédits photos : Catherine Alberola
Un immense merci à Roger et Olivier de Replica Promotion pour l’accréditation !