Le Batofar accueille ce soir pas moins de quatre groupes pour notre plus grand plaisir. Il est 20h00 et c’est donc avec une heure de retard sur l’horaire prévu que débute ce concert placé sous le signe de l’indie/pop-rock. C’est une assistance clairsemée qui voit les luxembourgeois de Mutiny On The Bounty commencer leur set. La prestation est plus qu’honorable et leur rock teinté d’éléments progressifs, sans bousculer les règles établies, n’est pas dénué de qualités. On retiendra la dernière chanson et son intro à la guitare délirante qui précède une suite de changements rythmiques pour aboutir au refrain « Have you ever heard? ». Ce dernier fait figure d’hymne pour le groupe qui inaugurait ce soir son premier passage en France. On voit sur leur visage qu’ils prennent leur pied et c’est bien tout le mal qu’on leur souhaite.
C’est ensuite au tour de Vanilla de rentrer en scène. Le look « pantalon/chemise » somme toute assez classique du chanteur contraste avec ses accès de folie. Il enroule ainsi son micro autour de son coup comme si de rien n’était puis passe tout naturellement à la chanson suivante ! L’indie/pop du quintette est assez posée mais elle sait aussi s’envoler pour de grands moments d’intensité post hardcore. Après 45 minutes, leur prestation s’achève et c’est avec les honneurs que s’en sortent les cinq parisiens.
Il est aux alentours de 22h00, les spectateurs commencent à affluer dans la salle et Pony Pony Run Run s’empare du micro. Leur musique, à mi-chemin entre pop 80’s, rock et électro, surprend par son ingéniosité. Les voix des deux chanteurs s’alternent avec une efficacité redoutable. Le deuxième chanteur nous fait tout d’abord esquisser un léger sourire avec sa voix aigue mais finit par nous conquérir par sa justesse et par sa sincérité. Le groupe nantais nous propose un set sans faille, sa musique fraîche et joviale semble avoir conquis le public.{multithumb thumb_width=400 thumb_height=300}
23h00, la tête d’affiche Elevate Newton’s Theory sort de l’ombre. Venu spécialement de Grenoble pour ce concert unique, le quintette nous sort le grand show. En effet, le groupe, en particulier le chanteur, vit chaque seconde comme si c’était la dernière.{multithumb thumb_width=300 thumb_height=333}
Les compositions prennent une toute autre dimension en live et c’est ce que nous prouvent nos cinq grenoblois avec « Dark Cathedral », « Puma’s Revenge Part I » ou encore « It Came From Beneath The Sea ». La majorité des titres joués sont tirés de Spirals. Nous aurons également droit à plusieurs inédits qui laissent entrevoir ce que sera le nouveau Elevate Newton’s Theory, c'est-à-dire encore plus mélodique et encore plus violent. Krystofz, le chanteur, semble parfois en transe tant il ressent les paroles. Il en viendrait presque à pleurer sur le refrain de « Zenith Key » et c’est à plusieurs reprises qu’il se retrouve dans la fosse.{multithumb thumb_width=281 thumb_height=400}
Vers la fin du set, le chanteur et l’un des guitaristes s’emparent de baguettes pour marteler comme des forcenés les fûts du batteur, le public en redemande… La prestation de près d’une heure se finit sur un rappel avec « Edna’O’Brien ». Il est minuit, les lumières se rallument, le concert s’achève et c’est en courant que votre fidèle serviteur s’en va rejoindre son satané métro.
.: Setlist :.
Dark Cathedral
Skeletons
Puma's revenge part 1
Nasty Boomerang
Zenith Key
Monday
Black Crows
Evil Dance
It Came from Beneath the Sea
Cavaldecade
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Edna’O’Brien