Après le très séduisant Last Exit (2004) et le non moins plaisant So This Is Goodbye (2006), les deux canadiens de Junior Boys a.k.a Jeremy Greenspan et Matt Didemus réitèrent leur formule électro-pop pour 2009 avec Begone Dull Care. Tout comme ses prédécesseurs, ce troisième album présente un subtil mélange de nostalgie lancinante et de modernisme électronique, qui saura plaire à coup sûr aux amateurs de mélodies naïves, de synthés vintage et de boîtes à rythme.
A la première écoute, les profanes pourraient juger Begone Dull Care comme un hommage « kitsch » aux années 80, que ce soit pour ses inspirations retro, ses ritournelles dépouillées ou encore son chant susurré. Les adeptes, au contraire, reconnaîtront de suite l’ingéniosité de Junior Boys, qui allie de manière for habile la mélancolie de la new-wave au minimalisme de la techno US, voire allemande, à travers une vision futuriste et synthétique de la pop.
Tantôt aérien et romantique (« Dull To Pause », « What It’s For »), tantôt entraînant et hypnotique (« Parallel Lines », « Work »), ce nouvel opus varie les ambiances et les influences tout au long de ses 8 titres et ce, avec grande finesse, sans jamais tomber dans la facilité ni dans le cliché. La précision de ses arrangements révèle d’ailleurs chez les deux musiciens un maniement très adroit des styles et un groove au charme indéniable (« Hazel », « Sneak a Picture »).
Moins glacial que par le passé, mais toujours aussi ténébreux, le son des Junior boys a gagné en douceur, en fluidité et bien évidemment en maturité. Begone Dull Care marque un retour en grâce de ce duo à l’inventivité toujours plus grandissante.
.: Tracklist :.
1. Parallel Lines
2. Work
3. Bits And Pieces
4. Dull To Pause
5. Hazel
6. Sneak A Picture
7. The Animator
8. What It’s For