Pour cette année encore je prends la route du Motocultor. Comme tous les ans, je partage mon temps entre bénévolat au sein du festival et les reportages Vacarm.net avec une affiche très alléchante cette année. Malgré ce que disent les mauvaises langues, le festival prend de l’ampleur et c’est tant mieux car il le mérite. Après des déboires financiers, le festival semble sortie de la tête de l’eau.Yann Le Baraillec le confirme, les choses vont mieux, les investisseurs et les pouvoirs public sont au rendez vous. Bernard Guelfi pour Vacarm.net
Ce vendredi et à l’heure dite, les portes du festival ouvrent. C’est toujours un plaisir de voir ces visages de festivaliers emplis de bonheur. C’est parti pour trois jours de joie et de fête sous le soleil dans un esprit de franche camaraderie. Il est toujours curieux de voir cette foule se diviser en trois groupes et trois lieux : les scènes, le bar et le merch.
Mais déjà les premiers groupes attaquent. THE LUMBERJACK FEEDBACK ouvre le bal avec leur musique entêtante et terriblement efficace. Chaque note remplie son office.
Pas le temps de trop s’attarder car LUMBERJACKS (drôle de coïncidence) monte sur la Massey Ferguscene. J’avoue avoir un petit faible pour ce genre de musique : un peu de rock, un peu de heavy saupoudrés au stoner.
Sans transition, les MAID OF ACE arrivent. Les filles envoient du Punk british, c’est vif et tranchant. Leur bonne humeur est très communicative, on passe un très bon moment comme à chacune de leur apparition.
Le temps d’attraper une bière (merci aux bénévoles !), je cours pour ne pas rater le début de
CYPECORE !
Personnellement, c’est une super découverte ! Du bon Death indus allemand bien rigoureux et un côté visuel très travaillés avec des costumes du plus bels effets !
Après cette claque, une petite pause bénévole pour moi…on oublie souvent mais si le festival vit, c’est aussi grâce au travail extraordinaires des 800 personnes qui donnent d’eux-mêmes et de leurs temps. J’ai la chance de travailler à leurs côtés chaque année, alors je tiens une nouvelle fois à leurs tirer mon chapeau !
SVART CROWN sera le groupe de ma reprise après cet intermède. Venus du sud de la France où l’on bronze en écoutant les cigales, Svart Crown est plutôt du genre à tout écraser sur leur passage avec un Black Death envoûtant et sauvage !
Pas le temps de s’attarder les STICKY BOYS viennent de finir leur balance, il est temps de se placer. Il faut avouer qu’ils font partis de mes groupes préférés comme ils ont été révélés au Motocultor il y a quelques années. C’est rock mais crade, c’est punk mais joyeux ! Le power trio est toujours heureux d’être sur scène et leur musique fait réellement du bien ! Ça devrait être remboursé par la sécu !
DEVILDRIVER sera le groupe du début de cette soirée riche en groupe bonne surprise.
Leur musique heavy-groovy donne envie de bouger dans tous les sens. Dur de photographier quand on est pris par le rythme !
Pillorian sera une des bonnes découvertes de cette première journée de festival. Leur Black Metal emprunt de sonorités folk donne une musique quelque peu pagan.
Pas le temps pour moi d allez écouter TRISOMIE 21 car les places pour ULTRA VOMIT vont sûrement être limité dans le pit et je n’ai pas envie de les louper !
A l’heure dite, ULTRA VOMIT investi la scène et c’est déjà le bordel ! Ces gars sont déjantés et ça fait un bien fou ! Le groupe retourne le chapiteau en moins de temps qu’il me le faut de temps pour renverser ma bière en plein circle pit !!! L’ ambiance est complètement délirante, ça chahute dans tous les sens à tel point qu’on ne peut plus sortir du public !
ULTRA VOMIT ça ne s’explique pas, ça se vie .
CRUACHAN prends la suite pour nous emmener dans ses contrées pagan irlandaises.
Petite pause casse-croûte devant MINISTRY. ’Al Jourgensen et son mégaphone arrache tout sur son passage. Là ou MINISTRY passe tout trépasse, tel un Attila des temps modernes.
Après ce concert de malade ça sera au groupe autrichien BELPHEGOR d’envoyer leur Black Métal Death, enfin un truc du genre …âmes sensibles s’abstenir ! Looks gothiques poussés à l’extrême, décor sataniste et leur musique un brin rituelle fait frémir les plus fébriles.
ALESTROM sera le dernier groupe de cette journée extrêmement opulente en groupe et découverte en tout genre musical confondu.
De circle pit en wall of death le concert est prenant et intense mais hélas toutes les bonnes choses ont une fin. Et c’est complètement vidé que je regagne ma tente pour une courte nuit avec des sons et des images plein la tête .
Jour 2
Le festivalier continue aussi la nuit avec la troupe du Macumba, ces joyeux drilles, qui dès la fin des concerts ouvrent une « boîte de nuit » complètement déjantée où tout le beau monde du MOTOCULTOR se retrouve. Du festivalier, aux bénévoles et à la presse tout le monde fait la fête. Même Yann Le Baraillec fera une visite amicale.
C’est donc après une très courte nuit et quelques heures de bénévolat que me re-voilà sur le site du festival vers les quinzes heures juste à temps pour photographier MOHRKULTH groupe Breton de Black Métal. Dès les premières notes nous sommes dans les terres bretonnes avec une musique proche du pagan Une musique qui nous pénètre et nous prend le cœur d’une main froide et énergique. Le chant en Breton apporte un côté mystique qui nous fait côtoyer les landes perdues ou l’on pourrait aisément croiser l’Ankou et sa charrette.
CERF BOITEUX sera ma deuxième belle découverte de la journée. Le groupe originaire de la région rennaise nous propose une musique Post Rock hallucinogène de belle facture.
PELICAN sera le groupe suivant. Les Américains nous présente un métal hard core compact et puissant qui ne laisse pas indifférent le parterre de festivaliers.
Comme un whisky de contrebande on y goûte avec méfiance et on y plonge rapidement avec délectation. Un très bon moment de musique comme seul le MOTOCULTOR peut nous en servir !
Mais déjà TAGADA JONES débarque sur la Dave Mustache et je ne vous ferais pas l’affront de vous présenter les quatre Punks Breton. Il s’en suivra un gigantesque bordel ! Un concert de dingue pour les dingues.
Après ce moment fort en décibel autant aller se finir en écoutant NOSTROMO. Du hard core comme on l’aime, ça vous cueille au premier riff et vous tiens jusqu’au dernier . Mais pas de temps à perdre THE BLACK DAHLIA MURDER commence et les cervicales des festivaliers sont mises à rude épreuve, croyez-moi.
Il s’en suivra CANIBAL CORPSE et dès le début du concert tu essaies de joindre le 15 car tu sais au fond de toi que ça va gicler de l’hémoglobine dans tous les sens.
La suite de la soirée se déroule devant CELESTE groupe de Post-Métal français qui nous donne toute la mesure de sa maîtrise musicale.
BEHEMOTH sera le début de cette fin de soirée de ce samedi hélas pour des raisons de pyrotechnie il n’y aura pas de photographes admis dans le pit . Il s’en suivra un concert haut en couleur et en flamme de toute sorte dans une ambiance de messe noire. Les Polonais en maître du genre règnent ce soir.
La journée de reportage se termine pour moi avec ABBATH & TURISAS. Une journé sans faute tant dans le choix des artistes que dans l’organisation du festival. Le MOTOCULTOR est dans la maîtrise de l’événement . C’est complètement vidé que je regagne ma tente pour une courte nuit réparatrice avant d’affronter la dernière partie de ce super festival
Jour 3
C’est toujours avec un pincement au cœur que j’entame la troisième journée du Motocultor.
Toute l’année j’attends, ce rendez- vous musical pour se retrouver avec les potes, les festivaliers, les bénévoles et les photographes. Certes ce sont des journées bien remplies et fatigantes mais je peux vous le dire avec certitude, pour rien au monde personne ne donnerait sa place. C’est donc après mes obligations de bénévoles que je reprends le costume de photographe-rédacteur pour Vacarm.net
Le premier groupe que je shooterais aujourd’hui de la journée Misery Index sur la Massey Ferguscene.
Groupe de death metal américain Misery Index explose le chapiteau par ces riffs puissant et compact. Dès les premiers titres, on est dedans. C’est captivant, sauvage et mélodique !
Juste le temps d’attraper une bière et je cours pour ne pas louper Dead Bones Bunny, groupe très sympathique qui commence leur show par se servir à boire et leur rockabilly mets tout le monde d’accord !
Après ce concert mémorable quoi de mieux qu’un moment cool avec Stoned Jesus ! Une bière et les fesses sur l’herbe, la position parfaite pour un peu de doom.
Mais pas le temps de traîner la suite est encore une bonne occasion de se faire du bien aux oreilles et au cœur avec l’incommensurable Popa Chubby. Un grand parmi les grands du blues rock, même si ce dernier préfère parler de “New York City Blues”. On ressent le melting pot et les émanations musicales de la grosse pomme dans oreilles et dans nos veines. Un grand moment bonheur prolongé dans un tout autre style par les incontournables Nashville Pussy.
Après cette bourrasque du sud bien musclé pourquoi aller se finir avec Dying Fetus. Les gars du Maryland ne sont pas là pour mégoter, mais plus pour mettre à mal les cervicales qui nous restent.
La suite sera tout aussi haut en couleur avec les Tambours du Bronx& cie. Le combo Français de percussions industrielles sera accompagné de Stéphane Buriez (Loudblast) Franky Costanza (ex-Dagoba ) et de Reuno (Lofofora ) autant vous dire que le Weapons Of Mass Percussion ce n’est pas de la guimauve ! Dix huits musiciens, trois chanteurs de talents, ça donne une atmosphère totalement démente sur scène et dans le public !
Ma journée se terminera avec SEPULTURA qui clôt également ce Motocultor 2018 .
A l’heure dite le band originaire du Brésil/US investi la scène pour y mettre le feu ! si vous rajoutez à ça la participation des Tambours du Bronx, c’est juste géant ! C’est une première en France et c’est au Motocultor .
Très vite la température monte et le public est littéralement soufflé par la déferlante ! C’est du grand SEPULTURA ce soir. Le groupe donne tout pour notre plus grand plaisir.
C’est sur un petit nuage mais un peu triste que je regagne ce soir-là ma tente non sans faire plusieurs détours par le bar histoire de boire quelques bières avec les potes.
Encore une fois l’équipe du Motocultor a mis les petits plats dans les grands pour cette édition haute en couleurs et en surprises.
Il y a eu des efforts fait pour l’accueil du public et la restauration qui est nettement de qualité et servie par des équipes de bénévoles au taquet souriant et bienveillant.
Le fait de mettre de l’eau à disposition est un plus par rapport à l’année dernière surtout par ces fortes chaleurs.
On espère pour l’année prochaine un système Cashless annoncé à demi-mot comme une éventualité l’année prochaine à la conférence de presse par Yann le Baraillec.
Un grand merci aux Bénévoles
Un grand merci à l’organisation
Un grand merci aux artistes
Un grand merci aux festivaliers
Bernard Guelfi pour Vacarm.net
