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Pas de lézards, voilà Lizzard

J’aurais pu partir sur la rime Blizzard aussi. C’est la période. Alors pour vous réchauffer, rien de mieux que le son chaud et rock du nouvel Album de Lizzard : « Eroded ». Ca sent l’ocre et la brique, la fin du monde et parfois l’espoir. Interview avec Will.

Comment vous allez les gars ?

Très bien merci. En pleine promo pour l’album, on avait hâte que ça sorte car depuis mars 2020 et le début de la pandémie, la date exacte de la sortie d’album n’était vraiment pas évidente à prévoir donc on avait le choix entre le sortir maintenant sachant qu’on ne pourra pas faire de tournée pour sa sortie, ou alors d’attendre mais sans savoir jusqu’à quand.

Comment on sort un album en 2021, est ce que le Covid est là dans un coin de la tête lorsqu’on écrit un album ? Surtout : comment vous vivez cette période en tant que musiciens, avec l’éloignement de la scène et tout…

Pour l’instant on n’a pas encore composé tous ensemble depuis que le Covid est là. Mais j’imagine que pour tout artiste il y aura un impact sur l’inspiration, souvent les artistes s’inspirent des choses négatives qui nous entourent !

Vous avez enregistré ça quand du coup ?

On a enregistré en septembre/octobre 2019, du coup ça fait déjà très longtemps, sachant qu’on avait commencé à composer entre deux tournées en 2018 ! On a consacré la première moitié de 2019 à finir l’album avec l’idée de le sortir avant l’été 2020. On avait déjà pris un peu de retard avant le Covid, et tout a fini par être décalé de presque un an, d’où notre impatience à voir la sortie se réaliser enfin.

Comment trois frenchies se retrouvent à jouer ensemble cette musique, mais surtout se retrouvent à la jouer à L.A. et derrière à enregistrer en Allemagne (si j’ai bien tout compris l’album a été enregistré en Allemagne !) ? 

Tout simplement des opportunités, au fil des années on a fait des rencontres, prises de contacts. On avait été à L.A. une première fois pour enregistrer « Out Of Reach » avec Rhys Fulber, qui lui était déjà venu nous enregistrer à Bordeaux pour notre premier EP « Venus ». C’était l’opportunité de profiter de son studio là bas plutôt que d’en louer un en France. Et plus tard, pour les quelques concerts qu’on a fait là bas on avait été invités par Terry Bozzio pour faire un passage dans son émission « Drum Channel » en partenariat avec DW Drums (endorsement de Katy). Et en passant par une autre connaissance (Carmine Appice) on a réussi à booker quelques dates par la même occasion.

Le nouvel album Eroded a bel et bien été enregistré en Allemagne avec Peter Junge, qui lui habite et bosse à « Castle Studios » pas loin de Dresden. Il était venu en France pour produire notre album précédant « Shift », et ça s’est très bien passé. On a donc décidé de renouveler l’expérience avec lui, puis pour les mêmes raisons qu’avec Rhys à L.A., d’aller enregistrer chez le producteur dans le studio qu’il connait par cœur, et prendre plus de temps qu’on aurait pu faire dans un studio par chez nous.

Comment l’idée vous est venue d’ouvrir sur une instrumentale ?

L’ordre des morceaux sur un album est très important pour nous, comme pour l’ordre d’un set de concert. L’idée est d’amener l’auditeur d’un point A à un point B, avec crescendos, passages calmes… La recherche est donc non seulement de trouver quels morceaux s’enchainent le mieux, mais aussi de raconter une histoire : on peut voir chaque morceau comme un chapitre du thème de l’album, qui est « Eroded ». On pense aussi au côté face A face B de la version vinyle (qui malheureusement par manque de place n’inclut pas l’instrumentale « Corrosive » justement). On voulait démarrer l’album avec « Blowdown », et « Corrosive » étant l’intro de ce morceau, on a essayé cette idée et on trouve que ça fonctionne plutôt bien pour annoncer l’ambiance de l’album.

Vous parlez d’un retour à l’espoir sur cet album, pourtant les titres restent un peu sombres : flood, avalanche, The decline…. Un espoir relatif tout de même !

Oui c’est vrai pour les titres, mais dans nos textes il y a toujours un message d’espoir, surtout dans le sens où souvent c’est seulement quand on est face au désastre que les gens se réveillent (Blue Moon), c’est donc une opportunité à saisir, et à ne pas gaspiller surtout. Sachant que tous les textes ont été écrits avant la pandémie, pour nous ça fait partie des symptômes de notre relation vis-à-vis de la planète et de tout ce qui nous entoure.  

C’est quoi la suite après l’album ? Comment on envisage la promo avec un couvre-feu à 18h ?

La suite est incertaine à ce jour, si on ne peut pas tourner en 2021, alors on pense à composer un prochain album, et si on a les moyens (techniques et financiers) on essayera peut-être de faire une sorte de DVD live à télécharger, on pourrait présenter le nouvel album en intégralité et y inclure des anciens morceaux également, format concert quoi !

Pour la promo ça ne change pas grand chose ce couvre-feu, si ce n’est de passer plus de temps au tél et sur Skype qu’en face à face. Et peut-être que les gens sont un peu plus sur les réseaux en ce moment, et qu’ils verront passer nos interviews !

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