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Yara Lapidus et Iggy Pop : le clip d' »Encor Encor »

Yara Lapidus est de retour avec un nouveau single Encor Encor sur lequel on découvre la participation d’Iggy Pop. Pour interpréter ce nouveau titre, Iggy Pop est venu retrouver Yara Lapidus en studio pour un duo qui en surprendra plus d’un.
Encor Encor est un titre légendaire. Il a été composé il y a des années par Gabriel Yared pour le film 37.2 le matin de Jean-Jacques Beineix qui a décidé de le transformer en chanson avec les paroles de Yara Lapidus et de l’offrir à la voix envoûtante de Yara Lapidus et d’Iggy Pop.
Ensemble, Yara Lapidus et Iggy Pop forment un duo inédit dont la sensibilité, la force et la sensualité sont fidèles à l’esprit originel du film. Charmeur et tendre, Iggy Pop pose sa voix rocailleuse sur les mots subtils de Yara Lapidus. L’un et l’autre se répondent et entrent en résonance pour créer une harmonie singulière et très contemporaine.
Avec Encor Encor, on retrouve donc un titre fort de la BO de 37.2 le matin, le film culte de Jean-Jacques Beineix (aux multiples Césars), pour la première fois en chanson. Encor Encor est une rareté absolue, son compositeur Gabriel Yared ayant depuis plus de trente ans décliné toute proposition d’adaptation. Voilà enfin la chanson qui trouve son achèvement avec les voix de Yara Lapidus et Iggy Pop.

Elle a une voix venue du pays du Cèdre, profonde, veloutée, faite d’un grain léger comme une caresse. Une Françoise Hardy portée par les vents de la Méditerranée. Quand le grand compositeur et producteur, Gabriel Yared, auteur de musiques de films comme « Le patient anglais », « Cold Mountain », « Juste la fin du monde », parmi tant d’autres, la rencontre, à Paris, en 2012, il est séduit par ce timbre au goût de miel.
Que faire de ce joyau brut ? Comment le métamorphoser, le façonner ? Yara Lapidus, comme lui, est d’origine libanaise. Ces deux-là se sont « trouvés ». Ils sont tous les deux des exilés de l’âme, des nostalgiques d’un pays lumineux, meurtri par la guerre. Leur amitié trouve sa source dans les montagnes du Mont Liban. Ils sont tous les deux nés à Beyrouth. Lui a été le producteur de Michel Jonasz, de Françoise Hardy, pour ne citer que ces deux géants de la chanson française. Elle, a déjà vécu plusieurs vies. Styliste formée dans les grandes écoles de mode, à Paris, elle a travaillé chez Lapidus, puis pour la maison Balmain, où elle fut l’assistante d’Oscar de la Renta. Elle a lancé sa propre griffe, dont le modèle phare est une série de jeans customisés avec des broderies de l’époque Ming dégottées lors d’un voyage en Chine. Mais depuis toujours, elle veut chanter, mettre en musique les textes qu’elle écrit et qui s’accumulent dans ses petits carnets. Pas question de laisser dormir son « trésor », ce bataillon de poèmes qui racontent tant de choses sur elle-même. L’amour, bien sûr, la nostalgie, aussi. Yara fonce : elle sort un album, en 2009, appelé simplement Yara.
Puis en prépare un autre et présente quelques titres à Gabriel Yared qu’elle a croisé à Beyrouth, quelques années plus tôt. Cette voix, il veut la porter aux nues, au plus beau sens du terme. L’entourer d’un écrin de sons aériens, pour que le grain de Yara donne les plus beaux fruits. Alors, il retrouve sa plume de compositeur de chansons, qu’il avait un peu délaissée pour les musiques de film. Il se lance dans une production de haut vol. Un projet fou. Yara est embarquée dans un voyage musical, dont il est le point de départ et elle, la destination. Deux années d’écriture suivis d’enregistrements dans les mythiques studios d’Abbey Road, à Londres. Une quarantaine de musiciens sont sollicités. Yared écrit des musiques pour la petite sœur libanaise, manieuse de mots. Il reprend aussi un thème composé pour le film culte 37°2 le matin, trente ans plus tôt, succès mondial, à l’époque. Yara y ajoute ses mots. Résultat : un titre hypnotique, Encor, encor, dans lequel Yared assure un joli duo vocal avec la chanteuse.
Tout au long de cette aventure créative, Yara nous livre des textes ciselés, d’une sincérité touchante où la mélancolie est celle d’un paradis perdu : l’amour obsession, l’amour impasse, ou bonheur tumultueux ; avec toujours ce goût amer qui en est la signature. Deux années qui aboutissent à l’album Indéfiniment. Mot énigmatique. Car il n’y a rien d’indéfini dans cette production, mais la précision méticuleuse et magique d’un artisan de la musique et du son, associée à une voix de sirène plongeant ses racines quelque part du côté de Tyr, petit port de pêche libanais traversé par les malheurs du temps. Promesse tenue : la voix envoûtante de Yara n’a pas été engloutie par le son. Elle est juste étincelante et magique.
Serge RAFFY

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