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Interview : The Hooters

Lorsqu’en 1980 le groupe se produit pour la première fois sur la scène musicale de Philadelphie c’est avec une rapidité remarquable qu’ils arrivent à conquérir la côte Est. Mené par Rob Hyman au piano et par le chanteur et guitariste Eric Bazilian, The Hooters sortent leur premier album indie en 1983 dont la vente se chiffre dès le départ à près de 100.000 exemplaires et, par conséquent, prépare le terrain pour les tubes mondiaux qu’ont été « All You Zombies » et « Fighting on the Same Side ». Le groupe s’est aussi fait connaître grâce à leur participation légendaire au Live Aid Festival en 1985. Trente ans plus tard, les voici enfin de retour sur la scène de la Rockhal, avec une nouvelle tournée, « 35 », à l’occasion du 35ème anniversaire du groupe. Ne manquez pas l’occasion de voir le groupe le plus culte de tous les temps en live, le 21 juillet 2015 à la Rockhal !

En 1984, un an à peine après la création du groupe, The Hooters signent déjà leur premier contrat avec la maison de disques Columbia Records et sortent peu après, en 1985, leur premier album « Nervous Night » qui comprend les classiques « Day by Day », « And We Danced », « Where Do the Children Go », sans oublier « All You Zombies ». Chance ou destinée, leur participation au concert LIVE-AID, en juillet 1985 à Philadelphie, leur vaut une reconnaissance mondiale et deux disques d’or et de platine pour leur album « Nervous Night ».

Emportés par leur succès spectaculaire, The Hooters visent encore plus haut : plus de tubes pour leurs fans et pour leur maison de disque. Ils pondent alors leur LP « One Way Home », avec les chansons « Johnny B », « Karla wih a K » et « Satellite », suivi de « Zig Zag ». Ce dernier est certifié or et platine et accapare, grâce à la chanson « 500 Miles », l’attention de Roger Waters des Pink Floyd, rien que ça ! Ce dernier les invite à participer à l’évènement incontournable du 20ème siècle et fin du millénaire, le Multimedia –Event- Extravaganza, connu aussi comme « The Wall » (en direct de Berlin) !

Les leaders du groupe, Eric Bazilian et Rob Hyman, sont aussi connu pour de nombreuses chansons qu’ils ont coécrites pour d’autres artistes. Et loin de nous surprendre, ils sont à l’origine d’un des plus grands classiques, à savoir, « Time After Time » de Rob et Cyndi Lauper, qui à côté de « She’s So Unusual », a été nominé pour plusieurs Grammy Awards.

En 2001, les membres du groupe décident à nouveau de se réunir et se sont depuis engagés dans une tournée intensive non-stop. En 2015, ils seront de retour sur scène avec une nouvelle tournée live, « 35 ». Eric Bazilian, sans conteste la colonne vertébrale du groupe, nous a parlé avant son concert tant attendu à la Rockhal.

Bonjour! Comme vous fêtez vos 35 ans de carrière, je me suis permise de faire un questionnaire rétrospectif sur les moments-clés de votre carrière. Es-tu d’accord ?

Bonjour Nathalie et bien entendu !

En 1983 vous sortez votre premier album appelé « Amore », mais quel cheminement vous a mené à ce premier album ?

Ce fût assez long en fait ! Avant cet album, nous avions déjà sorti trois singles et, juste avant d’enregistrer « Amore », Rob Hyman et moi, nous avons travaillé sur l’album de Cyndi Lauper « She’s So Unusual ». Cyndi était encore inconnue à l’époque mais nous étions dans une période-phare de notre inspiration et on a adoré travaillé pour elle et avec elle. Rob a d’ailleurs co-écrit l’énorme succès « Time After Time » et on peut même l’entendre si on écoute, si on l’écoute bien, dans les chœurs de ce morceau. Je pense que le succès de cet album nous a donné l’impulsion nécessaire qu’il nous fallait pour enregistrer notre propre album, car finalement sans avoir de disque, nous commencions déjà à nous faire un nom à Philadelphie. D’ailleurs la même année on a fait la première partie du concert des The Who.

Quel regard portes-tu sur ce premier album « Amore » ?

Je pense qu’on a mis trop longtemps pour le sortir. On a tergiversé et dans nos têtes, on attendait que le processus normal se mette en place, c’est-à-dire on attendait qu’une major nous prenne sous son aile et nous signe un super contrat. Finalement on l’a sorti sous un petit label indépendant de notre région et comme la demande des fans était très grande, on l’a très bien vendu.

TheHootersAmore

Est-ce que tu le réécoutes de temps en temps ou fait-il trop « années 80 » à ton goût ?

Non, je ne trouve pas. Je suis très fier de ce premier album. J’aime toujours l’écouter. Je trouve qu’il a réussi à bien concentrer l’énergie que dégageait le groupe à l’époque. Il a été fait de manière très spontanée et j’aime ce côté-là. Il y a comme toujours des choses que je corrigerais aujourd’hui, comme j’ai un peu plus d’expérience en tant que producteur maintenant, mais fondamentalement je ne changerais pas grand-chose.

En 1985 vous avez ouvert le concert LIVE-AID à Philadelphie, mais vous n’êtes pas sur le DVD officiel. Pourquoi ?

Bob Geldof organisait l’évènement. Apparemment il pensait que nous n’étions pas assez connus pour figurer sur l’affiche du concert et il a dit à la presse que le promoteur du concert lui avait forcé la main. Il a dit une phrase célèbre aujourd’hui « Who the fuck are The Hooters? » Nous ne savions pas tout ça. Pour nous c’était une pause agréable dans notre tournée avec Don Henley. Nous avions une journée de libre et on nous a demandé de jouer pour une bonne cause. Sans hésiter nous avions dit « oui ». Nous ne savions pas que plus d’un milliard de personnes allaient nous voir à la télévision ce soir-là. C’est un peu rageant de ne pas nous avoir mis sur le DVD, mais tant pis. L’ironie du sort a voulu que lors d’un concert Bob Geldof a fait notre première partie. La roue tourne pour tout le monde ! Aujourd’hui je me dis qu’on aurait dû faire des t-shirts avec « Who the fuck is Bob Geldof ? ». On aurait gagné beaucoup d’argent !

TheHootersNervousNight

En 1985 vous sortez « Nervous Night » qui sera votre album-phare aux Etats-Unis et pas en Europe. Pourquoi ?

A vrai dire, je ne sais même pas s’il est sorti en Europe. Je n’ai pas d’explications. En tout cas, effectivement ça a très bien marché aux USA et ça nous a permis aussi de faire une tournée en Australie.

En 1987, vous sortez « One Way Home »qui lui n’a pas eu trop de succès non plus en Europe. Votre maison de disque a commencé à vous mettre la pression ?

Non, je ne pense pas. Je ne suis même pas sûr qu’il ait suivi cela d’aussi près. A l’époque les premiers changements dans le domaine de la musique commençaient à apparaître.

TheHootersOneWayHome

La même année vous avez rencontré Paul McCartney, c’est bien exact ?

Oui, nous avions fait l’émission « Top of the Pops » où lui aussi était invité. Après la répétition, j’ai voulu me présenter à lui en disant « bonjour, je suis Éric des.. » il m’a coupé en disant « Des Hooters ! Oui, je t’ai reconnu des clips vidéo ! ». Ça m’a laissé sans voix ! Quelques mois plus tard, j’ai eu la chance de croiser George Harrison à la porte d’un ascenseur à Londres et il m’a reconnu aussi. C’était incroyable ! En 2002 ou en 2003, j’ai aussi croisé Ringo.

Comment était-ce de partager la scène pour The Wall avec Roger Waters à Berlin en 1990 ?

C’était comme si une bombe explosait dans ta tête ! (rires !) Il est venu nous voir après un concert à Londres en nous disant qu’il était fan de ce que nous faisions. Le single « Satellite » tournait en boucle sur toutes les radios en Grande-Bretagne et on avait beaucoup de succès à l’époque ! Il nous a demandé de venir sur scène de manière très naturelle mais pour moi ça reste un souvenir impérissable.

Enfin, ma question rituelle qui ne sera pas trop dure pour toi, je pense: Beatles ou Rolling Stones? Et pourquoi?

Il n’y pas photo : les Beatles ! La raison est simple : sans les Beatles, il n’y aurait jamais eu de Rolling Stones ! J’aime les éléments exotiques qu’ils ont apportés à leur musique. Encore aujourd’hui ma bible de chevet est « Recording the Beatles » de Kevin Ryan et Brian Kehew. Tout y est !

 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa pour Vacarm.net

 

Site officiel du groupe:           http://www.hootersmusic.com

 

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