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Interview du groupe HOLISPARK à l’occasion de la sortie de leur premier album « Sonic Bloom »

« Tout le monde a des rêves qui ne demandent qu’à être réalisés. Certains se donnent les moyens de les réaliser,  d’autres se trouvent des excuses. »

Le 6 février à Paris, Vacarm a rencontré le quintet lillois Holispark dont le premier Ep « The Harvest » avait connu un joli succès. Au trio de départ sont venus s’ajouter deux musiciens et le groupe a pris un virage plus rock pour composer son premier opus « Sonic Bloom », sorti le 2 février.

Vous jouez ensemble tous les cinq depuis combien de temps ?

Maxime : depuis janvier 2016. c’est assez récent. On est en train de poser les bases, tout est encore à construire, c’est ça qui est cool. C’est personnel ce que je vais dire mais cet album c’est le truc le plus abouti que j’ai sorti de ma vie d’homme de 26 ans. Je suis content de l’avoir fait avec eux et j’ai envie de faire d’autres choses avec eux.

Comment le groupe a-t-il évolué musicalement entre l’Ep et l’album ?

Maxime : ça a vraiment changé d’esthétique musicale entre l’Ep et l’album, c’est beaucoup moins pop et beaucoup moins coloré, le line-up a changé aussi, Maxime et Nicolas ont rejoint le groupe.

Roch  : au début, on a été confrontés à une sorte d’étiquette pop, on nous a souvent associés à Superbus, à Avril Lavigne et on avait envie de dire que c’était un peu plus mature que ça, qu’on n’était pas juste un groupe de pop/rock à minettes, on voulait avoir une image beaucoup plus sérieuse et ça je pense qu’on l’a tous encaissé le temps de l’Ep et on avait envie d’avoir quelque chose plus sérieux, plus mature sans renier pour autant ce qu’on avait fait.

Manon : ce n’est pas un style musical qu’on déteste c’est juste un style musical dans lequel on se retrouve moins. Je pense qu’on était encore un petit peu en train de se chercher au moment de l’Ep et que l’arrivée de Maxime et Nico a confirmé que l’on n’était pas vraiment pop.

L’évolution entre l’Ep et l’album est donc liée à l’arrivée de ces deux musiciens ?

Maxime : complètement liée à moi ! (rires) On les a rejoints pour défendre sur scène l’Ep qui était déjà enregistré. Il leur fallait un bassiste et un guitariste supplémentaire, on a fait pas mal de dates, on est partis un mois complet en tournée et en revenant ça tombait vraiment sous le sens qu’on reste tous les cinq puisqu’on avait changé tellement de choses. On a donc décidé de composer cet album ensemble. C’est aussi pour ça que l’esthétique a changé puisqu’on s’est tous influencés et on a évolué personnellement en écoutant des nouveaux trucs.

Qui compose dans le groupe ? Textes et musiques.

Manon : les textes c’est moi.

Maxime  : la musique c’est souvent Kevin et Nico les deux guitaristes, ils ramènent un riff ou deux et à partir de là on travaille, rien de très original là-dedans, dans le process mais ça va assez vite puisqu’on se rebalance les idées, on échange dans notre petite pièce où il fait très chaud à cinq et c’est comme ça qu’est né l’album. On a mis un an à le sortir. Il n’y a aucune reprise de l’Ep sur l’album, ce ne sont que des nouvelles compos.

D’où vient le nom du groupe ?

Maxime : c’est un jeu de mots avec holy (sacré) et holi (fête du printemps très colorée en Inde), Spark étant l’étincelle. C’est l’idée de l’étincelle sacrée, ça reflète vraiment l’énergie qu’on met dans le projet. Le but c’est de s’amuser, d’aller jouer et d’avoir ce feu pour aller défendre notre projet.

C’est marrant c’est toi qui m’explique la signification du nom du groupe alors que tu n’en faisais pas partie à la création !

Maxime  : j’ai eu envie de les rejoindre après les avoir accompagnés pour défendre l’Ep parce que c’est un trio qui avance, qui a envie de faire le job. Si tu ne les suis pas, tu restes un peu derrière mais si tu mets toute ton énergie à les suivre, c’est vraiment une locomotive qui avance et c’est plaisant de se sentir dans un mouvement avec un petit groupe de personnes. On rame tous ensemble et on va tous dans la même direction. Humainement ça t’enrichit vachement d’être dans un projet qui évolue et qui te plaît.

A l’écoute de l’album j’ai beaucoup pensé à Paramore, pas ou peu de groupes français ont ce style musical.

Manon : je pense que ça existe mais que ça a du mal à grandir. Paramore je ne sais même pas comment c’est arrivé en France mais il y a certainement aussi un attrait parce qu’ils sont américains. C’est toujours difficile d’être français et de devoir se défendre en France, en terre conquise. Eux sont arrivés, ils étaient américains, c’est charmant, ça éveille la curiosité.

Mais si en France on trouve le côté américain charmant l’inverse est possible avec le groupe français qui s’exporte, vous avez pensé à ça ?

Roch  : à l’export oui on y pense. Là on est sur une grosse période de booking et en pourparler pour aller autour de la France. Rien d’acté pour l’instant mais c’est en cours.

Manon : on aimerait aller dans les pays nordiques, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Angleterre aussi. Le public français n’est pas tellement rock donc parfois même en concert on a un peu du mal à se retrouver et à accrocher le public.

Quelles sont tes sources d’inspiration pour les textes ?

Manon : la vie quotidienne tout simplement. Je trouve qu’il y a beaucoup de gens moroses. Quand on regarde le journal télévisé, c’est toujours des mauvaises nouvelles. Je ne suis pas une personne triste mais optimiste, je veux voir le bon côté des choses même dans les mauvais moments parce qu’il y a toujours quelque chose à en tirer finalement, peu importe la situation. Ça parle vraiment de positivité. « Hope », un titre important dans l’album, parle de ça. Du fait que tout le monde a des rêves qui ne demandent qu’à être réalisés. Après certains se donnent les moyens et d’autres se trouvent des excuses. Moi j’ai envie de pousser les gens à oser parce qu’on n’a qu’une vie. C’est surtout cette idée là que j’ai envie de défendre parce qu’au quotidien on rencontre des gens qui ne vont pas bien mais moi j’ai toujours envie de leur dire « relève toi et ça va aller ». J’admets avoir parfois essayé des choses et être tombée mais comme tout le monde et j’essaie de faire comprendre qu’il n’y a pas mort d’homme, que ce n’est pas grave.

Aux garçons : Vous êtes toujours d’accord avec les textes que propose Manon ?

Maxime : oui, on lui laisse cette liberté puisque c’est sa place. Quand elle nous propose un texte, comme les thèmes abordés sont des choses du quotidien, ça nous parle forcément.

Roch  : c’est assez général, on peut tous se sentir concernés par un aspect ou un autre dans chacun des morceaux.

Tu écris les textes après avoir entendu la musique ?

Manon : Oui souvent c’est ça. On aimerait peut-être changer pour les prochains albums, que je propose ou une mélodie ou un texte et que les garçons composent autour mais pour le moment on a toujours fait l’inverse et ça marche bien comme ça. Je m’inspire de leur énergie. Je trouve que dans une musique les instruments sont aussi importants que la voix et j’aime bien cette démarche de composer l’instrumental avant parce que je m’inspire vraiment de ce qu’ils donnent dans leurs instruments.

Vous réarrangez les titres pour la scène ou c’est assez fidèle ?

Maxime  : c’est assez fidèle. On est en train de travailler sur des transitions pour habiller un peu le concert mais c’est relativement la même chose que sur l’album.

Vous avez des projets de concert ?

Maxime  : oui pas mal de concerts et des show-cases, on va tourner au nord de Paris, chez Cultura. En avril il est question qu’on aille tourner aux Pays-Bas. Le but c’est de défendre cet album.

Cultura c’est en acoustique, ce n’est pas un peu frustrant ?

Maxime  : c’est un autre travail qui est cool et Manon ne pose pas sa voix de la même manière sur les sets acoustiques.

Roch  : on est obligés de tout retenir finalement parce que l’album est plutôt énervé, c’est plus doux. Manon joue plus sur les sentiments que sur l’énergie pure et dure.

Maxime  : pour nous en tant qu’instrumentistes derrière, c’est hyper agréable à entendre parce qu’on redécouvre le morceau.

Manon : c’est une autre facette mais je préfère l’électrique quand même. Pendant notre dernier concert en acoustique, j’ai expliqué aux gens que là on était gentils mais qu’en réalité on bouge, on fait du bruit, il y a de l’électrique. Deux approches et saveurs vraiment différentes de la musique mais tout aussi importantes.

L’album est plus rock que l’Ep. Si vous deviez sortir un deuxième album, vous pensez qu’en énergie vous monteriez encore en intensité ?

Max  : On verra. Moi je viens de ces musiques un peu énervées, j’aime bien le punk rock, le hardcore et Kevin et Nico viennent du metal.

Roch  : on verra dans quel état d’esprit on est après avoir défendu cet album, si on se voit beaucoup, si on compose pendant la tournée ou si on a du mal et on bloque et qu’on compose après à tête reposée, je pense que ça va définir l’ambiance, l’atmosphère dans les prochains morceaux

Un mot sur l’artwork ?

Manon : c’est une photo d’une serre dans laquelle on voit de la verdure. J’aime dire qu’on s’est découverts un peu tous avec cet album et la serre représente un peu la bulle dans laquelle on s’est mise pour composer l’album. On avait plein de choses à découvrir les uns sur les autres et besoin de se rassurer aussi parce qu’on se jetait dans un univers auquel on ne connaissait pas grand chose. Et la photo est sombre parce que les textes sont un peu plus profonds et la musique plus serrée.

Le mot de la fin ?

Maxime  : l’album est super cool ! (rires)

Un grand merci à Manon, Maxime et Roch et bien sûr à Roger de Replica !

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