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Interview de Ryan Seaman – I Don’t Know How But They Found Me

À tous ceux qui adoraient le rock new-wave des années 80 et qui le regrettent maintenant, pas panique car il est de retour sur le devant de la scène ! Pour s’en convaincre il n’y a qu’à faire un tour du côté du groupe I Dont Know How But They Found Me pour en avoir la preuve. Derrière ce nom interminable faisant référence à la pop culture, se cache deux hommes originaires de l’Utah (aux États-Unis). L’un se prénomme Dallon Weekes, il est l’ancien bassiste de Panic! At The Disco et l’autre, Ryan Seaman est l’ancien batteur du groupe Falling In Reverse. Ces 2 artistes qui ont soif de réussite, espèrent pouvoir bouleverser l’industrie musicale.

Le succès auprès du public semble immédiat à la sortie de leur premier EP « 1981 Extended Play », notamment grâce à leurs deux singles dont « Do It All The Time » qui comptabilise plus de 2 millions de vues sur Youtube !

I Don’t Know How But They Found Me serait-il le nouveau groupe à surveiller de très près ? Affaire à suivre…

À l’occasion de leur visite à Paris, nous avons eu la chance de rencontrer le batteur Ryam Seaman au Hard Rock Café. On a tenté d’en savoir plus avec lui sur son groupe, son succès si rapide et leur musique… Sans plus attendre, voici l’interview :

Aujourd’hui nous sommes avec Ryan Seaman du groupe I Don’t Know How But They Found Me, comment vas-tu ?
Ryan : Je vais bien et toi ? Je suis super content d’être là !

Ça va bien merci, c’est la première fois que tu viens à Paris ?
Ryan : Ce n’est pas ma première fois mais oui c’est la première fois avec Dallon.

Hormis la promo, as-tu eu le temps de te balader un peu dans Paris ?
Ryan : On est arrivé vers 10 ce matin et nous repartons ce soir car nous allons jouer à Londres dans quelques jours. Nous sommes juste là pour faire de la promo mais on espère revenir un jour à Paris !

Oui on l’espère aussi ! Justement aujourd’hui on est là pour parler de votre EP « 1981 Extended Play », mais avant, on aimerait savoir pourquoi avoir choisi une référence du film Retour vers le futur pour le nom de votre groupe ?
Ryan : Eh bien… C’est Dallon qui a eu l’idée du nom, c’était l’un de ses films préférés quand il était plus jeune. C’est une citation dont il était obsédé à l’époque. Généralement les noms des groupes de musique sont très souvent ridicules de toute façon. Quand on y pense le seul nom de groupe qui était probablement bien est Led Zeppelin : l’un des seuls noms cool de musique. Souvent quand tu associes le nom d’un groupe avec leur musique, tu t’aperçois que les noms de groupe sont stupides… Tu vois ce que je veux dire ?

Ouais carrément !
Ryan : On voulait juste avoir un nom qui faisait ridicule et le nôtre est plutôt long et ridicule comme nom de groupe.

Et pour le nom de votre EP, le choix était pareil ?
Ryan : Dallon est né en 1981 et on a trouvé que ça pourrait être cool d’avoir ça en nom d’album. C’est une réminiscence de notre jeunesse et en lien avec son enfance.

J’ai vu que vous avez accumulé plus de 6 millions d’écoutes sur Spotify, vous vous attendiez à un tel succès si rapide ?
Ryan : C’est très difficile à dire quand tu es musicien parce que tout peut arriver… Je dirais que 9 groupes sur 10 échouent et j’essaye de ne pas trop me faire de grand espoir et de viser trop haut parce que quand on y pense à tout cela, c’est vraiment impressionnant et incroyable. On est très fiers et on n’arrive toujours pas à y croire, tout arrive si rapidement (rires) !

Et pour la réalisation de l’EP vous avez eu des artistes qui ont influencé votre manière d’écrire ?
Ryan : On s’inspire beaucoup de Oingo Boingo, Joe Jackson, T.Rex, Sparks, David Bowie et pleins d’autres artistes. Je dirais que c’est principalement des influences des années 70 et début des années 80.

Parmi les artistes cités, tous étaient accompagnés de plusieurs musiciens et vous, vous n’êtes uniquement deux, ce n’est pas trop de pression ?
Ryan : Je crois qu’au contraire c’est plus facile parce que, moins on est, moins il y a de problèmes. Nous sommes que deux et les choses sont faites plus rapidement mais cela a ses avantages et inconvénients dans le groupe. Pour l’instant ça rend les choses plus faciles. Nous avons la technologie quand on essaie de compenser notre manque de musiciens (rires) ! On peut utiliser un iPad ou des pistes audio d’accompagnement, ça rend les choses plus faciles pour le moment. Mais on espère pouvoir intégrer en live un groupe de cuivre ou un guitariste qui maîtrise aussi le piano. Pour l’instant on est juste deux petits pauvres bâtards (rires) !

En plus d’être deux, vous avez votre propre style de musique mais était-ce facile d’intégrer l’industrie musicale ?
Ryan : Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de genre actuellement qui se rapproche du notre. Notre musique est un retour en arrière tout en y ajoutant un twist moderne. Je trouve que c’est plutôt cool même si je n’appellerais pas ça un nouveau genre musical mais une approche différente de la musique.

Justement si tu devais décrire votre musique à quelqu’un qui ne la jamais écoutée, que dirais-tu ?
Ryan : Je dirais qu’on essaye de prendre tout ce qu’on a eu en grandissant avec un mélange moderne.

Comme tu l’as dis auparavant, I Don’t Know How But They Found Me est une citation du film Retour vers le futur mais avec votre style de musique, j’ai l’impression qu’on fait un retour vers le passé. Je parle notamment de vos vidéos, le packaging de l’EP, le style vestimentaire… Est-ce voulu ?
Ryan : Ouais absolument ! On souhaitait avec Dallon montrer un souvenir de notre jeunesse dans lequel nous avons grandi.

Comme une vieille cassette par exemple ?
Ryan : Tout à fait, l’introduction de notre EP fait référence à un souvenir de notre jeunesse où nous possédions des cassettes audio. Par exemple, une histoire Disney sur une cassette qu’on allait mettre dans le lecteur cassette et le narrateur allait lire l’histoire. Et à chaque fois, il y avait des bruitages spéciaux pour nous indiquer qu’il fallait tourner la page du livre.
On a grandi avec ce genre de choses et on essaie de ramener ça au goût du jour. C’est un exemple parmi tant d’autres, mais on essaie de faire revivre ce qu’on a vécu dans notre jeunesse mais de façon plus moderne.

On retrouve ce style vintage d’une vieille cassette dans vos clips vidéos « Do It All The Time » et « Nobodys Likes The Opening Band »
Ryan : Ces vidéos sont comme si c’était des découvertes, comme par exemple pour la vidéo « Do It All The Time » qui donne l’impression que c’est une vieille vidéo pédagogique retrouvée sur comment être un groupe de musique (rires) !
Un peu comme une vidéo de propagande ?
Ryan : Ouais totalement (rires) !

De plus, j’ai remarqué que « Nobody Likes The Opening Band » ne fait pas partie de votre EP mais n’est-elle pas embarrassante pour le groupe qui joue en première partie de votre concert ? Même si à la fin de la musique vous dites dans vos paroles « You may just like the opening band », durant le reste de la chanson vous dites le contraire…
Ryan : On n’a pas été une première partie de concert depuis un longtemps et Dallon n’a jamais été dans un groupe de première partie de sa vie (rires) ! Alors qu’on jouait un de nos premiers concerts, je me rappelle que Dallon était venu me rejoindre avant de jouer pour me parler de cette chanson. À la base on devait juste être la première partie d’un petit concert. On jouait en cachette, donc personne ne savait qui nous étions réellement, on voulait jouer devant des publics qui ne nous connaissaient pas. On ne voulait pas qu’ils se disent « Tiens c’est Dallon de Panic! ». Ça ne nous intéressait pas ce genre de réaction. On ne voulait pas profiter de leur fanbase, on voulait vraiment se débrouiller. On a joué devant de parfaits étrangers, ce qui nous intéresse c’est que la musique passe avant tout, plutôt que de forcer les gens à nous aimer.

Et parlant de concert, pouvons-nous espérer un concert à Paris pour 2019 ?
Ryan : J’espère vraiment vraiment vraiment ! C’est notre objectif pour l’année prochaine, on espère passer par là et nous avons des festivals prévus l’année prochaine en Angleterre mais j’espère qu’on va aussi jouer dans le reste de l’Europe. Je ne sais rien encore pour l’instant mais c’est notre objectif… Croisons les doigts ! On espère que tu seras là pour notre premier concert en France. Je veux juste jouer à Paris, qu’importe l’endroit, j’espère juste que les gens vont venir, que cela soit une salle de 30 personnes ou 3000 personnes.

Je ne crois pas que 30 personnes sera suffisant (rires) ! Surtout qu’une partie de vos fans ont connus votre groupe suite au départ de Dallon Weekes dans Panic! At The Disco, j’ai moi-même découvert votre groupe de cette façon et au premier abord j’étais intriguée car j’avais vu dont ce que vous étiez capables dans votre ancien groupe « The Brobecks » et j’ai été très surprise de votre style unique en son genre. Très peu de groupe propose un univers semblable au votre. Alors je me demandais, que écoutes-tu comme groupes aujourd’hui semblables au votre ?
Ryan : En ce moment j’écoute Pale Wave, 1975 mais j’ai aussi l’impression d’écouter des groupes qui sont très peu connus comme si on vivait dans notre propre bulle.

Est-ce parce que, en tant que musicien, Dallon et toi êtes plus sensibles à la musique qui vous entoure ?
Ryan : Ouais je pense même si Dallon et moi avons des goûts différents mais d’une manière quand on compose de la musique, on souhaite créer de la musique auquel on écouterait.
Quand on a signé avec notre label, on voulait 100% de notre contrôle créatif car je sais qu’il y’a des groupes qui signent dans des labels et leurs disent ce qu’ils doivent faire même si des fois cela marche pour eux. Mais nous on voulait faire de la musique qu’on aime et avoir la liberté de faire ce que l’on souhaite.

Et la manière que vous avez créé votre musique est-elle différente qu’avec The Brobecks ?
Ryan : La manière dont il a été fait c’était comme une sorte de collection de chansons, ça a prit du temps et Dallon a écrit beaucoup de chansons et moi je suis juste venu pour jouer. Quand on a commencé à jouer en secret, on a réalisé à quel point on s’amusait à jouer ensemble comme quand nous étions dans The Brobecks il y’a 10 ans et c’est ce que l’on voulait faire alors nous voici !

Merci beaucoup Ryan !
Ryan : Merci pour ton accueil !

Interview réalisé le 5 décembre 2018. Merci à Roger de Replica pour l’organisation !

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