Kiko, fer de lance du mouvement electro-clash avec Miss Kittin & The Hacker, redonnait vie à l'italo-disco et à la new-wave à travers sa musique au début des années 2000. Aujourd'hui, il revient avec Slave of My Mind, un album electro minimal, émotif et très poussé. Petite interview ping-pong du DJ-producteur.
Depuis la sortie de ton premier opus Midnight Magic et ton projet Sinéma, plusieurs années se sont écoulées avant que tu ne présente Slave of My Mind. Pourquoi une si longue attente ?
J’ai sorti beaucoup de productions sur différents labels ces dernières années et je me suis enfin décidé à regrouper 12 nouveaux morceaux pour un nouvel album.
A l’écoute, ce nouvel album me paraît plus harmonique, plus sinueux, mais aussi plus minimal que son prédécesseur, tout en conservant de forts accents new-wave et des rythmiques entêtantes. Comment définirais-tu ton son à l’heure d’aujourd’hui ?
Je le défini comme un mélange d’electro minimal progressive, du « Kiko touch » !
Peux-tu me dire comment s’est déroulée la production de Slave of My Mind ?
Très simplement. J’ai perdu ma mère en 2005 et donc j’ai voulu lui rendre hommage en créant cet album pour laisser une trace. C’est pour cela qu il dégage une certaine émotion.
Filmé « à la première personne », le clip du single « Slave of My Mind » montre une fille qui passe d’un appartement à un autre. Elle atterrit finalement dans une chambre où peuplent d’étranges personnages aux têtes d’animaux, avant de « péter un câble ». Quel est le concept de ce clip ?
Le concept ? C’est une fille qui a l’idée que tout ce passe parfaitement bien dans sa vie de tous les jours mais elle se rend compte que tout ne tourne pas rond autour d’elle ! {multithumb thumb_width=300 thumb_height=450}
La scène electro-clash de tes débuts a évoluée. Te sens-tu encore proche de ce mouvement et de ses initiateurs (The Hacker, Oxia, Miss Kittin…) ?
Avec The Hacker, Miss Kittin et Oxia on est toujours ensemble. On s’appelle toutes les semaines. Le son a évolué et je me remet tous les jours en question. C’est donc d’une manière naturelle que mon son a évolué lui aussi. Je me sens plus proche de la scène electro minimal que la scène electro -clash.
Quelle vision as-tu aujourd’hui de l’electro française ? As-tu eu des coups de cœurs pour certains new comers ?
J’aime beaucoup Popof même si ce n’est pas un new comer. Je trouve que ses productions sont parfaitement calibrées pour le dancefloor.
Ces trois prochains mois, tu vas te produire dans plusieurs villes européennes. Comment appréhende-tu cette nouvelle tournée ?
J’adore jouer, c’est ma vie. J’ai hâte de voir la réaction des gens à l’écoute de mon album.
Dernière question : as-tu de nouveaux projets en vue pour l’année 2008 ?
Oui, le 3ème single extrait de mon album avec 2 tracks inédits !
Un grand merci à Kiko pour ses réponses, ainsi qu'à Marie (P.I.A.S) pour l'organisation de l'interview.