Des bars de Leeds aux scènes européeennes, Allusinlove débarque en France avec son rock enragé. Leur nouvel album « It’s Okay to Talk » sort le 5 juin et leur single « All Good People » passe déjà en boucle sur les radios. Il était temps pour Vacarm de faire leur connaissance.
Salut Jason, pourrais-tu présenter ton groupe au public français ?
Nous sommes un groupe de rock alternatif en provenance de Leeds au Royaume-Uni. Notre passion c’est de faire de la musique tous les quatre. Une musique pleine de bien-être qui mélange nos influences hard-rock et psychédélique. Notre plaisir numéro un, c’est de jouer live devant le public.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nous sommes des zonards de la nuit à Leeds. Nous nous connaissions tous pour avoir joués ensemble dans différents groupes du coin. Notre passion en commun nous à rassemblée et c’est l’alchimie qui nous lie qui nous a donnée envie de faire de la musique en dehors des frontières de notre quartier.
« All Good People » est le premier extrait de votre prochain EP. Il a été produit par Catherine Marks (Foals, The Killers, Arno) et Alan Moulder (Depeche Mode, U2, Placebo, Foo Fighters). Comment s’est déroulée votre collaboration ?
Ce fût une expérience incroyable. Catherine a été parfaite, elle a très vite compris qui nous étions et vers quel son nous voulions aller. Elle nous a proposé plein de choses, nous avons passé des moments magiques ensemble. Nous sommes très fiers de ce que nous avons réalisés avec Catherine et Alan.
Duquel de vos morceaux es-tu le plus fier ?
Il s’agit du morceau « Bad Girl » parce que c’est certainement le morceau le plus expérimental que nous ayons écrit. Toute la progression du riff de guitare est basée sur une boucle de guitare qui ne change jamais réellement sa structure. Le thème aborde la relation amoureuse entre deux personnes cabossées par la vie. Il y a une dimension autant hippie que tribale sur ce titre.
Quelle a été votre principale source d’inspiration durant l’enregistrement de votre premier EP?
C’est assez compliqué à expliquer. Il a beaucoup de choses en rapport avec la vie et les gens. Il est aussi question de désir, de confusion et de sexe également. Des sujets assez universels auxquels tout le monde est confrontés au moins une fois dans sa vie. Et puis, il y a ce que l’on ne dit pas, ce qui est dans la musique et qui ne doit pas être expliqué. De simples choses que l’on ressent sans que nous ayons à mettre de mots dessus. Nous composons beaucoup, lorsque nous réécoutons ce que nous avons fait, si ça ne nous procure aucune émotion, on laisse tomber. Notre inspiration va à la recherche des émotions.
Vous avez également décidé de renommer le nom du groupe, de Allusondrugs en Allusinlove. Pourquoi ?
Dans le métier de musiciens, nous sommes amenés à nous déplacer. Et avoir un nom qui sort de l’ordinaire aurait pu nous jouer des tours pour nous procurer des visas.
Esquiver l’originalité quand on est musiciens, c’est plutôt ambigu ?
Soyons francs, Allusondrugs nous fait sourire mais c’est un nom qui peut aussi nous causer du tort et nous causer des problèmes dont nous n’avons pas besoin. D’autant qu’Allusinlove nous convient aussi bien. Voir mieux.
Avez déjà eu à faire face à des difficultés importantes dans votre carrière ?
Nous en avons vécu des moments difficiles et par chance nous nous en sommes toujours sortis. Tous les groupes tombent sur des embuches à un moment de leur carrière. Que ce soit à l’intérieur de leur groupe ou à un niveau personnel. Quoiqu’il arrive, il faut se serrer les coudes et prendre des décisions pour l’intérêt du groupe. Concernant Allusinlove, le plus dur a été de cesser de travailler pour nous consacrer uniquement à la musique. Nous désirions devenir musiciens à plein temps et c’était le sacrifice à faire. Et pour ça, au début, sans argent, il nous a fallu garder le cap sur notre objectif malgré les frictions. Quitte à mettre notre égo de côté. C’est le genre de chose que l’on vit quand on veut faire partie d’un groupe.
En concert à Paris :
vendredi 17 mai – Paris / le 1999 dans le cadre du Oberkampf Music Festival (Gratuit )
mardi 28 mai – Paris / Le Backstage By The Mill (1ère partie de Grandson)
mercredi 17 juillet – Paris / La Cigale (1ère partie de Skunk Anansie)
Merci à Sébastien Normand d’avoir assuré l’interview.
Crédit photo : Haris Nukem