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EASY SLEAZYZ LA SORTIE

Bwarrrggggg. C’est le bruit du zombi ! Tous aux abris, l’apocalypse de chaires flétries est à nos portes. Une solution : Pop Corn, Romero, et hop le nouvel album de Sleazyz. Par ici la sortie (d’un nouvel album vous l’aurez compris).

En cette période la première question essentielle : est-ce que ça va ?

Pandémonium : Ça peut aller. C’est frustrant car pour l’instant on ne peut pas défendre notre album en live.

Comment on sort un album en 2021, sachant qu’on ne pourra le voir en live avant un moment ? Est-ce que le Covid est là dans un coin de la tête lorsqu’on écrit ? Comment vous vivez cette période entre nouvel album et pandémie mondiale ? Surtout en tant que Musicien avec l’éloignement de la scène ça ne doit pas être simple.

Pandémonium : Ça été dur car tout notre vie a été bouleversé. D’abord nous avons fait la pré production en 2019, l’enregistrement était prévu pour janvier 2021 avec la sortie le release party le 20 novembre.… Si on avait su que c’était l’année Covid, je pense qu’on n’aurait jamais enregistré. On a dû s’adapter comme beaucoup des groupes qui se sont trouvés dans la même situation que nous. Heureusement que nous avons réussi à reprendre les répétitions grâce à un dispositif de notre ville (Troyes). Au moins on peut travailler et se faire plaisir ! Car le fait de pas faire des concerts et défendre cet album comme il se doit est assez frustrant.

Vous avez enregistré ça quand du coup ? Dans quel studio ?

Nous avons enregistré du 27 au 31 janvier 2020, à l’Studio l’Ame du Temple à Troyes.

Comment c’est passé l’enregistrement ?

Très bien ! on avait un super ingénieur du son, « Maz » Jean Marc Pinaud (ingénieur du son live pour No One is Innocent entre autres). Nous avons enregistré 10 titres en 5 jours. C’est du sport ! l Travailler avec Maz c’était une très belle expérience. Il s’est impliqué dans notre projet avec bienveillance. Il nous a pousser à donner le mieux de nous-mêmes. Il a aussi fait le mix de notre album et suivit de près le mastering. On l’apprécie beaucoup professionnellement et humainement.

Qu’est-ce que l’Horror Metal exactement ?

Le métal a été toujours attiré par le cinéma de genre. L’Horror Metal fait un parallèle musical avec les films d’horreur. Black Sabbath prend leur nom du film de Mario Bava « I Tre Volti Della Paura » traduit en version anglaise « Black Sabbath » … A l’époque leur paroles sont souvent inspirés de l’occultisme. On peut penser aussi à Alice Cooper avec son horror show style théâtre guignol, ou encore à Kiss avec leurs costumes. King Diamond aussi réussi à merveille dans le style ; spécialement avec son super album « Them » dans lequel il y a tout une histoire d’horreur narré petit à petit au début de chaque morceau.  Pour notre album March of the Dead, il y a plusieurs morceaux qui sont des histoires avec les samples pour être vraiment dans l’ambiance.

D’où vient le cri à l’entrée de l’album ?

Ahhh, ça vient du film « House on the Haunted Hill » avec Vincent Price ! On a ajouté des cris de corbeaux avec un son de vent !

Au fait Sleazyz : ça vient d’où ?

Sleazyz vient de notre fascination pour le mouvement sleaze glam métal du Sunset Strip à Los Angeles, dans les années 80, représentés par des groupes comme L.A. Guns, Faster Pussycats, Roxx Gang, Motley Crue ou encore Ratt.

Et alors, le « Malleus Maleficarum » vous l’avez lu ? Parce que chez Vacarm on n’a pas eu ce courage ! En plus de base on pensait que c’était une formule latine ou un sort étrange, pas le titre d’un livre ! Comment vous positionnez la chanson par rapport au texte : une critique, une actualisation ?

Hahhahaahaah, En effet c’est un livre qui a été écrit par deux moines dominicains Krämer et Sprenger en 1486-1487. C’était un ouvrage de pratiques à l’usage des juges, inquisiteurs. Il a été rédigé dans notre belle région du grand est, précisément à Strasbourg. Au début le livre parle des sorciers et des sorcières mais à fur et à mesure qu’on avance dans les chapitres c’est plutôt la femme qui est incriminée car elle serait plus encline aux maléfices par sa nature « instable » … Définitivement c’est une critique ! Le premier couplet parle des inquisiteurs qui viennent chasser les sorcières pour les condamnés. Dans le deuxième couplet, ce sont les sorcières « our sisters » qui viennent chercher les inquisiteurs pour les chasser, les torturer et les achever.

Après les sorcières, voilà GOD qui commence. C’est de lui qu’il faut fuir ?

C’est l’histoire d’une personne accro au porno, que ne s‘assume pas. Pour il ou elle c’est la faute du diable car elle/il essaie d’échapper mais ses envies finissent pour le/la rattraper. Par conséquences il/elle demande pardon à Dieu ! mais pas vraiment car ses désirs sont plus fort.

Pareil au début de Chaos’n’destruction : d’où vient le texte récité au début ? Même question pour Psycho Witch et March of the Dead !

Pour Chaos, le récit vient de Robert Oppenheimer, physicien américain en charge du Manhattan Projet. Au 66ème anniversaire d’Hiroshima, Robert Oppenheimer fait un discours poignant sur les dégâts de sa création dans lequel il exprime ses regrets dont la célèbre phrase « Le monde ne sera jamais le même, … Je suis devenu la mort, le destructeur des mondes ». Nous avons édité le discours pour obtenir cette phrase.

Pour Psycho Witch, nous avons aussi édité des bruitages : la porte qui grince et les dialogues viennent de House on Haunted Hill. Le vent et les rire de sorcières viennent de bruitages de cinéma.

Pour March of the Dead, c’était un vrai kiff ! On voulait une intro vintage, héritée des vieux films d’horror, donc là encore on a été utilisé des bruitages de cinéma : des criquets la nuit. Il y a aussi une partie du dialogue de « Plan Nine from Outer Space », des bruits de zombies issus de « La nuit de mort vivants » de Romero ou encore des bruitages de pas de militaires. On a adoré bien monter et éditer tout ça. March of the Dead fini avec Vincent Price qui dit « Dépêchez-vous, vous allez être en retard à vos propres funérailles… »

D’ailleurs pour Psycho Witch : quelle partie guitare ! Super son !

Merci ! David a fait un super solo pour ce morceau. Ça a été le plus dur à enregistrer et à jouer ce morceau, car le son commence direct avec son solo.

Tiens j’y pense : plutôt Carpenter, Romero ou Argento ? (En même temps faut-il vraiment choisir ?)

Les trois car chacun a apporté quelque chose de génial aux films de genre. Carpenter avec « Halloween » ou sa vision de la science-fiction d’horreur avec « The Thing ». Romero qui nous a délecté avec tous les films de zombies comme « La nuit des morts vivants » ou son super film à sketches « Creepshow » qu’on adore et Argento avec ses giallos fantastiques comme « Profondo Rosso » ou mes films préférés sur les sorcières bien gore comme « Suspiria » ou « Inferno ». Donc oui les trois sont importants pour moi, nous, le groupe, l’Univers même… Impossible de faire un choix !

« Wanna say » a presque quelque chose de Punk, ça fait aussi parti de vos influences ?

Absolument ! D’ailleurs pour ce morceau nous avons invité notre ami, Florent de Police on TV (groupe cool punk rock) pour faire les voix avec Fred. Il a été super. On aime les Ramones, Johnny Thunders and the Heart breakers, Sex Pistols… Le Punk quoi ! 

Au fait : pourquoi écrire en Anglais ?

On a toujours écrit en anglais. Parce que toutes nos influences viennent de groupes américains ou anglo-saxons. Et l’une d’entre nous est portoricaine, elle vient des US, donc elle est plus à l’aise en Anglais qu’en Français.

C’est quoi la suite après l’album ?

Pour l’instant on n’a pas encore commencé à penser à la suite ! On veut jouer, jouer et encore jouer en live ! et continuer à travailler des nouveaux morceaux.

Est-ce que vous avez des pistes de concerts ou des petites choses live de prévues ? Même en ligne ?

Nous avons fait une captation live en octobre 2020. On avait des bonnes conditions d’accueil mais l’énergie du public n’était pas là évidemment… Donc c’est froid. On va sans doute attendre, on préfère. Plutôt jouer devant un public et pas dans une salle vide même pour internet… D’ailleurs, nous avons plusieurs dates prévues en fonction des mesures sanitaires ! Première date : le 16 juillet au Furious Metal Fest à Monster’s Art, Fréjus avec Porno Graphic, Messiah, Jades, Drop Dead et Silmeria, On va annoncer prochainement nos dates de tournée. Merci pour cette interview et j’espère qu’on se verra lors d’un concert !

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