Le 16 février dernier marquait le retour pour l’année 2011 des Soirées Custom, organisées par Les Inrockuptibles et Nous Productions. Ces évènements font offices de découvreurs de pépites dans la capitale et nous attendions avec impatience de voir Grouplove, Alex Winston et les français We Are Enfant Terrible, qui nous ont fait le plaisir de se prêter au jeu de l’interview, démarrant doucement la promo de leur nouveau et premier album : Explicit Pictures
Il est près de 20h quand les quatre garçons de Grouplove entrent sur scène, accompagnés de leur chanteuse affublée d’un t-shirt « Love ». Gueules d’ange, look décontracté, Grouplove se compose de quatre américains et d’un anglais. La foule, sage, reste un peu à l’écart, pas clairement convaincue par les velléités du groupe. Trente premières secondes. Explosion du volume sonore, énergie absorbante autant que débordante. Bref, extase. Le mixage est tout simplement bon, les zicos se donnent à fond, le courant passe bien et le public se rapproche, tout naturellement.
Le bassiste du groupe virevolte dans son coin de scène en débordant sur le pré gardé de ses petits camarades, pose et maîtrise sa basse avec envie. A ses côtés, le guitariste et chanteur donne un répondant certain à la demoiselle qui l’accompagne dans les vocalises, s’emparant parfois d’un petit synthé. Là, on se dit que ceux qui ont choisi de faire de Grouplove la torpille qui lancera les concerts de Florence & The Machine sur la tournée américaine ont vraiment très bien choisi. Entre rock et folk, les compos sont mélodieuses et bourrées d’une énergie folle, les spectateurs dansent et rentrent bien dans l’ambiance de la soirée, alors que derrière le batteur nous rappelle à notre bon souvenir, fracassant toms et grosse caisse.
Il est presque 21h quand une petite troupe monte sur scène. Alex Winston est accompagnée d’un guitariste, un bassiste, un batteur, un clavier et de trois choristes. C’est « Choice Notes » le titre ayant révélé Alex Winston en étant repris dans un spot publicitaire qui introduit son set. Le son est brouillon, on entend plus les cris stridents des demoiselles que la voix espiègle de Alex Winston. Cette dernière se dandine et se déhanche, essayant de faire bonne impression pour son premier concert parisien et ses premiers pas en France. Cependant, le style colle mal au personnage, surtout après l’avalanche sonore de Grouplove et le public est plutôt interloqué. L’univers joyeux et cristallin de la jeune femme originaire de Detroit peine à s’imposer.
Alex Winston
Petit à petit, la diva en robe de soirée parvient à se contenir, jouant plutôt sur sa sensualité et travaillant au mieux sa voix. L’ambiance monte petit à petit, déjà plus conforme aux attentes de chacun. L’explosion interviendra sur « Sister Wife » petite bombe de pop joyeuse et d’électriques vibrations. Les qualités vocales d’Alex Winston sont indéniables, et sa prestation à la guitare est tout à sa faveur. A l’image d’un bon vin, espérons que ses prestations se bonifierons avec le temps, à mesure que son répertoire s’épaissira, et rendez-vous à sa prochaine visite, le groupe s’éclipsant après moins d’une demi-heure de concert.
Encore un petit tour de table, quelques bières servies et la salle s’assombrit une dernière fois, le trio des lillois de We Are Enfant Terrible intégrant les planches du Nouveau Casino. Mis en jambe par une série d’interviews quelques heures auparavant au sujet de la sortie de leur premier album en avril, le groupe entre très rapidement dans sa soirée, les rangs des aficionados se resserrant rapidement dès le premier morceau. A peine le premier sample repris par les enceintes de la salle, la machine se met en branle. Clo la chanteuse vacille entre micro et console, saupoudrant sa performance de quelques pas de danse.
L’ambiance chauffe très vite, les beats défilent et un maelström de guitare, de batterie et de sonorités 8bits envahissent les parois du Nouveau Casino, ricochant dans la tête de chacun. Quarante minutes d’un intense bonheur, d’une frénésie justifiant bien cette dénomination « d’enfants terribles ». Cyril, le batteur, saute et retombe tant sur son siège que sur ses cymbales, alternant un visage emprunt de sérieux et de folie furieuse. Carrés, précis, infernales, diablement efficaces, We Are Enfant Terrible signent doucement la soirée d’une violence inouï, au service de la musique, et justifiant une nouvelle fois les idées visionnaires réunies durant les Soirées Custom.
On meurt déjà d’envie de se retrouver le 22 mars prochain, avec entre autres Cat’s Eyes !
Crédit photos : Ugo Schimizzi (son site)
Plus d’informations sur les Soirées Custom :
Nous productions : http://www.nousproductions.com/
Les Inrokuptibles : http://www.lesinrocks.com/
Nouveau Casino : http://www.nouveaucasino.net/
Un grand merci à Disc Over pour leur gentillesse et leur accueil :
Disc-Over : http://www.disc-over.net/
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