C’est déjà la 4ème édition pour le Festival 666 et pourtant ce n’est que la première fois que Vacarm vient poser ses bagages dans le petit village de Cercoux en Charente Maritime. Vous l’aurez deviné, il s’agit une nouvelle fois d’un festival de metal mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas !
À l’instar de leur précédente édition, l’événement se tient une nouvelle fois sur 3 jours (avec un warm-up la veille au bar le H3 pour les plus motivés). Cette année la programmation s’est vue insuffler une dose incroyable de Hardcore/Metalcore (ROTN, Lionheart, Get The Shot, Ten 56, Landmarks, Sticks To Your Guns, Breed Machine…), bref le port du protège-dent était vivement recommandé. La partie Metal n’en reste pas moins conséquente avec de gros noms tels que Alestorm, Gorod, Hangman’s Chair, Crisix …
Le Festival 666 est un festival à taille humaine et c’est là le point le plus important à retenir. Le camping est à quelques centaines de mètres du site concert, le site en question est entièrement herbacé (point de bitume et ça c’est vraiment sympa), un bar (avec 3 bières différentes dont une locale), restauration variée pour les gourmands (Pizza, Burgers, Végé …) et enfin 2 scènes de concerts côte à côte pour minimiser les attentes entre deux shows.
Parlons un peu musique, j’ai pu arriver sur le festival vendredi soir pile à temps pour Ten 56 et indéniablement ce fut une grosse baffe, le son est puissant et vous retourne les entrailles. Le chanteur « à l’accent de rosbeef » comme il le dit lui-même met tout le monde d’accord.
6:33 m’a un peu moins convaincu, on sent un côté à la Psykup première époque. C’est foufou et ce n’est pas toujours évident de rentrer dedans car cela part vraiment dans tous les sens. A re-tester une prochaine fois.
En l’absence de Betraying The Martyrs initialement programmé (pour cause de changement de line-up…) c’est Dropdead Chaos qui fait office de seule tête d’affiche de la soirée. Un choix audacieux de tête d’affiche pour ce vendredi soir. Si la qualité du groupe est indéniable (entre inspiration 90’ et influences plus modernes), le groupe est encore malheureusement méconnu et l’affluence s’en ressent légèrement. C’est fort dommage car leur premier album est vraiment excellent, en tout cas le public présent ce soir a pu assister à un excellent concert.
Les deux frontman sautent partout, tout comme les musicos. Il faut avouer qu’ils ne sortent clairement pas de nulle part (on peut compter dans leurs rangs des membres de Smash Hit Combo, Black Bomb A, Betraying The Martyrs, Les Tambours du Bronx …. ). Entre deux futurs hits le groupe nous balance tranquillement un Surfacing de Slypknot – « celle-là vous la connaissez » nous lance Renato, et le public ne se fait pas prier pour répondre présent.
Pour finir en beauté cette soirée, quoi de mieux qu’un peu de Brutal death metal ? Non vraiment aucune idée et ce sont donc les Bordelais de Héboïdoprénie qui se chargent d’enterrer les survivants. Merci les gars c’était vraiment cool.
Place au jour 2 !
Chaque année, le festival propose à ses fidèles de lui suggérer quelques groupes (personnellement j’ai proposé DOLYA pour l’année prochaine) et c’est donc tout naturellement que Breed Machine s’est imposé l’année dernière. Un excellent groupe de Metalcore en Français que j’avais eu le plaisir de découvrir au Motocultor ainsi qu’au Hellfest. Le groupe ne ménage pas ses efforts pour chauffer la fosse et comme à leur habitude les Breed Machine lance quelques-uns de leurs T-shirts dans la fosse à la fin du set, la classe !
Ac/Dc au 666 ou presque avec les survoltés de Overdrivers qui n’hésitent pas à venir faire quelques solos dans la fosse !
Bad Situation, ou plus connus pour être le projet musical du Youtubeur Dealer de metal. Au programme une petite heure de live électrique sans prise de tête. C’est loin de réinventer le rock mais après tout ce n’est pas ce que l’on lui demande.
Schrodinger, les fans du Faith No More ont du apprécier le concert. Encore un gros délire avec ce groupe très original qui a décidé d’emmener très loin son public.
Annulé l’année dernière à cause d’une blessure du batteur, inutile de dire que le groupe était particulièrement attendu. Smash Hit Combo propose la parfaite symbiose entre metalcore et jeux vidéos. Nous avons même eu droit à un Super Smash Bros. Browl en guise de Wall of Death, les plus geeks d’entre nous apprécieront.
Venus défendre leur dernier album The Orb, Gorod n’a pas fait dans la dentelle et le groupe de death metal Bordelais a fait l’unanimité. Plus bouillant que jamais le public du 666 est maintenant en ébullition.
Avant la tête d’affiche du soir nous retrouvons Dog Eat Dog pour un set efficace de punk hardcore saupoudré de saxophone. Une chose est sûre, le public adhère à 100 % à ce groupe culte revenu des années 90’.
« It’s time to rise » le tête d’affiche de samedi soir est enfin là et à en juger par les innombrables T-shirts floqués ROTN sur le site c’est indéniablement le groupe le plus attendu du week-end.
Toujours aussi énervée la bande à Vithia est venue défendre leur 3ème opus Showdown sur scène. Très bien représenté sur la setlist (c’est simple l’intégralité des singles de Showdown est jouée ce soir) les titre passent l’épreuve du live haut la main avec un public reprenant en chœur l’ensemble des refrains. Rise Of The NorthStar continue son ascension au sein du metal français et international, nul ne sait jusqu’où le groupe ira mais cela est loin d’être terminé.
Tiens encore un nouveau line-up pour In Other Climes ! Si le groupe perd un peu en présence scénique le son lui est toujours aussi puissant et le public en redemande encore.
On finit en beauté avec une fois de plus un groupe de hardcore, ce sont les américains de Lionheart qui enfoncent le clou avec un set un peu court (40 minutes alors qu’ils passent les derniers) mais très efficace. Le public en redemande une fois de plus mais hélas point de rappel pour les braves avec Lionheart.
Votre journaliste metal préféré étant 100 % amateur et travaillant ce lundi, je n’ai malheureusement pas pu rester pour le dernier jour du festival (et c’est très dommage vu l’excellente prog du dimanche).
Que retenir de ce Festival 666 ?
Points négatifs : d’un point de vue artistique j’ai pu noter que quelques groupes n’ont pas joué aussi longtemps que leurs créneaux horaires le permettait ce qui réduisait l’intérêt d’avoir deux scènes, avec parfois 40 minutes entre deux concerts, cela fut heureusement assez rare. Côté organisation c’est sympa d’avoir plusieurs bières au bar mais pourquoi tout miser sur les blondes ? De plus la seule bière locale fut très vite victime de son succès (mais les quantités seront certainement revues pour l’an prochain). Enfin si le camping est vraiment pratique (grande superficie et proximité avec le site) un peu d’eau chaude aux douches ne serait pas du luxe.
Points positifs : l’eau froide aux douches du camping reste le meilleur réveil du monde (bonus : pas d’attente pour se doucher). Plus sérieusement le gros point fort reste son cadre verdoyant et surtout sa taille humaine, quel plaisir de pouvoir aller se prendre une mousse en moins de 2 minutes pendant un concert et de pouvoir revenir la savourer à proximité de la scène sans rien rater du live. Après le Hellfest et (dans une moindre mesure) Pause Guitare, cela ma fait un bien fou de refaire un festival à taille humaine alors merci au Festival 666, à Victor et aux bénévoles pour ce week-end de folie et bon courage pour la prochaine édition !
Textes et photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)
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