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The Birthday Massacre – Diamonds

The Birthday Massacre a très tôt cultivé son approche visuelle. Rimmel dégoulinant, bretelles, coupes anarchiques, teintures noir-corbeau, cravates noires, jupettes d’écolière et que sais-je encore : les musiciens affichent des dégaines gothico-dépressif qui n’auraient pas fait tâche dans les Tim Burton des débuts. Côté musique, le groupe compose avec une régularité joliment métronomique, sans jamais rompre avec ses inspirations d’origine. A savoir un goth-rock-metal bardé d’influences eighties, sorte de « série B musicale » easy-listenning mais tellement bien branlée qu’il reste difficile d’y résister. Avec Diamonds, The Birthday Massacre fait mouche. Une fois de plus.

En près de vingt années de carrière et huit albums – plus quelques extras –, The Birthday Massacre tend à prouver que l’on peut sans dupliquer ad-vitam æternam une formule de base sans pour autant y perdre en intérêt. Car force est de constater que le sextet Canadien n’a pas vraiment dévié de sa ligne initiale depuis ses premières démos, publiées sous le nom d’Imagica et récemment dévoilées sous la forme d’une compilation. Dominantes noires, rythmiques industrielles, riffs simples mais entêtants, enluminures synth-pop : Diamonds affiche l’inébranlable alchimie propre au groupe. Ce dernier présente une véritable aisance à combiner électro-rock à la limite du kitsch et néo-goth-metal puissant, gonflé par une prod’ rutilante. Les envolées fantasmagoriques assénées à grands renforts de claviers bien rétro s’inscrivent désormais dans la mouvance du moment : la très bonne série Stranger Things ou des formations comme Carpenter Brut ont ramené le synthé et l’esthétique sur le devant de la scène. Coup de bol. Pas d’opportunisme pour autant dans ce nouvel opus, qui respecte à la lettre, le cahier des charges, à savoir, proposer une collection de chansons parfaitement calibrées – format 3’30, mon amour –, des envolées entre rêve et cauchemar ainsi que des refrains merveilleusement troussés.

La touche magique de The Birthday Massacre tient en sa chanteuse, Chibi. Celle-ci apporte la « patte TBM », petite originalité qui permet aux Canadiens de s’extraire du lot de formations gothico-chiantes lambda. On appréciera le style ou non, mais force est de constater que la petite frontwoman affiche un chant clair parfaitement juste, profond et contrasté. Pas de growls à dénoter ici, les adeptes de groupes à furies hurlantes passeront rapidement leur chemin. Évoluant dans un registre « candy-dark » séduisant et très atmo, la chanteuse offre le petit plus qui fait d’un titre à la structure classique une chanson qui restera durablement en tête. Les plus exigeants feront état de quelques choix mièvres – la mélodie tue parfois la mélodie – et d’un format hyper-serré qui laisse à penser que The Birthday Massacre à fait le minimum syndical. Ce n’est pas faux. 9 compos pour 36 minutes, c’est peu. Reste que l’ensemble est de qualité et sans temps morts.  

Difficile de dire si Diamonds est meilleur ou non que les albums précédents. The Birthday Massacre reste constant et, faute de véritablement expérimenter ou évoluer, n’a jamais fait de faux pas dans sa discographie. Trop court certes, mais sacrément bien foutu.

.: Tracklist :.

  1. Enter
  2. The Sky Will Turn
  3. Diamonds
  4. Run
  5. Flashback
  6. Last Goodbye
  7. Crush
  8. Mirrors
  9. Parallel World

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1 commentaire

Yanis Perret 27 mars 2020 at 8 h 49 min

Pour le coup, j’ai aimé tous les autres albums de ce groupe et j’ai trouvé qu’il se dénotait parfaitement des autres… Cette fois-ci je suis sceptique et même déçu… Album qui dure peu de temps et aucune chanson (pour moi) accrocheuse…

Malheureusement c’est un album que je j’écouterai pas… Pour moi ce serait 7 ou 6,5…

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