Une envie de son adulescent ? Spark Gap combine avec brio la fougue adolescente des sonorités pop/punk à la manière d’un New Found Glory, à la hargne de quelques vieux routards du rock. La formation du Val d’Oise qui fêtera cette année ses huit années d’existence nous offre un deuxième album, The Boys From Alaska, qui succède à un premier essai, And My French Is Not So Perfect, sorti en 2007. Adeptes de mélodies simples, d’une énergie positive sans prise de tête ou simples nostalgiques d’un punk à roulettes décomplexé à la recherche d’autre chose qu’un nouvel album d’Uncommonmenfrommars, Spark Gap devrait vous séduire.
Gravitant autour du forum de Vauréal et plutôt bien réseauté en région parisienne, le nom de Spark Gap n’a pas tardé à atteindre nos oreilles. Depuis 2002, le quatuor s’amuse à jouer les chimistes, en mélangeant la pop au punk, le rock au hardcore, dans l’objectif de nous concocter un panache explosif, qui tape et qui swing sans retenue. Depuis leur premier essai studio, on ne peut constater que le travail effectué avec une production plus aboutie et un univers artistique qui se concrétise autour d’une volonté de partager une certaine vision du rock décomplexée.
Nos quatre garçons venus d’Alaska (ou presque), brisent la glace avec un premier titre efficace, « Buster Keaton Syndrome », hommage à l’acteur américain, et enchaine avec « Shouts and lights », en compagnie de Matt, guitariste / chanteur de Bukowski. On retrouve un semblant d’énergie rock/ stoner propre à Bukowski sur d’autres titres, à l’instar de « Marching Drums » ou de « L.S.D », ce qui n’est pas sans nous déplaire. « Move that carefully or the universe will implode you motherfucker » reprend ce côté bad ass qui tape sur le système avec une rythmique lourde et des riffs tendus. L’urgence part aux oubliettes le temps d’une ballade acoustique, sous la forme d’une leçon d’amitié et qui donne son nom à l’album, « The Boys From Alaska ». Les deux titres clotûrant cet opus renouent avec l’énergie du début d’album avec des refrains solides (« The Story You Can Never Tell ») et de belles montées en puissance avec des guitares qui sonnent tout en puissance.
Au final, on retiendra de cet album, le bel effort engagé par ces musiciens pour fournir une production de qualité, avec une réussite sur le plan artistique en nous faisant oublier leur filiation au pop/punk californien de leurs débuts. Spark Gap est une belle découverte.
.: Tracklist :.
1. Buster Keaton Syndrome
2. Shouts & Fights
3. Seasick in town
4. March of the dead
5. Ladies Night
6. Marching Drums
7. L.S.D
8. Move that carefully or the universe will implode, you motherfucker
9. The boys from Alaska
10. Truck From Hell
11. The story you can never tell