En cette joyeuse période électorale, votez… Memories Of A Dead Man ! N’allez plus chercher le Postcore US ou suédois, consommez du Postcore 100 % Made In France, du Cult Of Luna sauce Klonosphère, rien de mieux pour un quinquennat (voire plus !) de bonheur auditif ! Pas de fausses promesses, ni de révolution, mais une cure de jouvence au V.I.T.R.I.O.L. ! Vous ne serez pas déçus, Memories Of A Dead Man, le candidat du peuple Métal tout entier !
Avant ce nouveau fait d’armes, Memories Of A Dead Man s’est illustré de manière discographique par deux EP (2008, 2011) et un album, Beyond The Legend en 2009, qui les a placé dans la catégorie d’héritier de Cult Of Luna, représentant français d’un Postcore aérien caractérisé par des voix mélodiques et gutturales et des rythmiques syncopées et/ou ambiantes. Le son du groupe possède néanmoins une forte accroche dans le monde du métal, bien présente sur l’EP Maze, et qui donne un cachet assez particulier aux sonorités du groupe, ne se contentant pas de faire du Isis à la française. Pour ce V.I.T.R.I.O.L., Memories Of A Dead Man a fait appel à Etienne Sarthou d’Aqme pour l’aspect production de l’opus et Lindberg Magnus (Cult Of Luna, Poison The Well) pour la mastering. A noter que le sublime visuel a été réalisé par Hicham Haddaji. Ça ne fait pas la qualité un album, mais donne quand même sacrément envie d’y jeter une oreille…
Dès « Tomorrow At Dawn », on est plongé dans le vif du sujet, l’alternance de voix claires et Hardcore, de superbes guitares mélodiques, des rythmiques Postcore très attractives et bien exécutées, une présence de la basse intéressante, et un jeu de batterie entre celui d’Aaron Harris (Isis) et Abe Cuningham (Deftones)… Etrange, d’ailleurs, mais le combo de Sacramento nous revient souvent en tête tout au long de l’album par la chaleur et la profondeur des ambiances, notamment au cœur de l’opus, avec l’excellent «Good Morning Child», peut-être le meilleur titre avec son intro vocale superbe, à la fois mélodique et agressive, mais aussi avec le très court mais efficace «Insomniac Animal», empreint de Métal Moderne. L’album est très complet, distille beaucoup d’émotions diverses, de la rage lente et lourde («Meshi’ha») à l’envolée dramatique infinie («Inri») en apothéose de l’album, en passant par une curiosité essentielle du disque («An Ode To Myself») et son riff si particulier…
Avec une approche très différente de celle d’Hypno5e par exemple, Memories Of A Dead Man possède sa propre voie à tracer dans le paysage musical grâce à son ouverture sur le Métal moderne, et son éventail de possibilités vocales surprenant, du hurlement primaire au beaucoup plus subtil. MODM surprend par sa faculté à faire coexister violence et textures délicates dans un ensemble qui a sûrement beaucoup à voir avec les productions des américains d’Isis, mais possède néanmoins son intérêt propre. Et ce V.I.T.R.I.O.L. regorge de pépites sombres qui prendront tout leur sens après quelques écoutes, juste le temps de comprendre dans quel enfer Memories Of A Dead Man nous traîne…
. : Tracklist :.
1. Tomorrow, at Dawn…
2. On the Heights of Despair
3. Under the Cross
4. Meshi’ha
5. Good Mourning Child
6. Insomniac Animal
7. An Ode to Myself
8. Trismegistus King
9. Leave Scars
10. Diving Bell and Butterfly
11. Inri