Ce soir, mercredi 05 octobre, la région Toulousaine est mise à l’honneur sur le plan musical. Car oui : ce n’est pas une mais belle et bien deux soirées aux sonorités Metal qui se proposent à nous. L’ubiquité n’étant pas notre fort, c’est à Toulouse, dans un Metronum complet, que nos débarquons pour une soirée riche en Metal progressif.
Birds In Row ouvre la danse ce soir. Le trio originaire de Laval débarque sur une douce intro dans un Metronum déjà quasiment plein à craquer. Étiqueté plutôt dans le hardcore, la palette musicale du groupe est bien plus large, alternant passages calmes avec chant clair et passages méchamment énervés, le tout très solidement construit. Le chanteur guitariste Bart Hirigoyen vocifère à souhait, et le bassiste assurant les cœurs n’est pas en reste, entamant même certains morceaux avec la plus grande vigueur.
Fumée et lumières d’un rouge infernal dévorent le public qui en redemande. Plutôt discret en début de set entre les morceaux, le groupe s’exprime un peu plus dans la deuxième moitié du concert, évoquant notamment le covid et son confinement, les injustices passés, présentes, la dépression. Un portrait post-traumatique de ces dernières années qui sont encore difficiles pour beaucoup de monde. Autant de sujets qui seront abordés dans leur dernier album intitulé Gris Klein et qui sort dans quelques jours. Le groupe quitte la scène après un excellent concert montrant à ceux qui ne les connaissaient pas encore, l’étendue de leur talent.
Changement de registre pour le second groupe de la soirée : les Américains Caspian occupent désormais la scène. Nous délivrant ce soir son post-rock exclusivement instrumental, le groupe est composé de trois guitaristes, un bassiste et un batteur.
Le son est massif, les nappes de guitares s’emmêlent aux gros riffs électriques et autres solos atmosphériques. Ce mélange savant est extrêmement efficace. Pas vraiment de leader sur scène, et qu’importe, tant nous avons plaisir à regarder les musiciens jouer leur partition et tant les apports mélodiques et technique sont différents. Habités par leur musique et magnifiant tour à tour les différents titres de leur set, les membres du groupe embarquent le public du Metronum, très attentif ce soir et prêt à voyager avec eux. Des moments de douceur se frottent à quelques passages un peu plus énervés permettant à tout le monde de headbanguer à souhait.
C’est Philip Jamieson, guitariste fondateur du groupe qui prend le micro en fin de concert, remerciant l’accueil chaleureux qui leur a été réservé avant de clore leur spectacle avec Rioseco, Arcs of Command et Collapser. Un intense et excellent moment passé en leur compagnie.
21h50, les lumières s’éteignent. Une épaisse fumée envahie peu à peu la scène quand les sirènes de Cold Burn retentissent. Véritable introduction aux accents post apocalyptique, les Cult Of Luna montent sur scène dans une ambiance diabolique. Le son est extrêmement lourd et les lumières vacillent frénétiquement collant parfaitement au morceau.
Nightwalkers issu de leur précédent album A Dawn to Fear suit, puis The Silver Arc. Le duo aux batteries est d’une superbe alchimie, en particulier sur les breaks des morceaux. On continue de plonger dans les ténèbres avec I: The Weapon, où les hurlements de Johannes Persson, le chanteur guitariste, se font rejoindre par les cœurs scandés de Kristian Karlsson qui officie au synthé.
Un véritable déluge de décibels ultra-maîtrisé de toute part, les Suédois, tous un peu dans l’ombre sur scène, sont impressionnants. On poursuit le concert avec une grosse pièce : Lights on the Hill et ses 15 longues minutes de montée en puissance. L’intensité est palpable, les nuques virevoltent dans tout le Metronum et le groupe enfonce le clou avec The Silent Man.
Et alors, quand on pense que tout espoir d’accalmie semble anéanti, Beyond I pointe le bout de son nez. Chanté par le guitariste Fredrik Kihlberg dans une salle emplie d’un bleu nébuleux, la pression redescend doucement.
Dans la continuité, les premières notes du très mélodique Dim résonnent, seul représentant de Somewhere Along the Highway. C’est une nouvelle montée en puissance qui s’offre à nous avant que le groupe conclue son set par Blood Upon Stone, titre issue du dernier album The Long Road Noth qui aura été largement interprété ce soir. Quelques mots de remerciement et Cult Of Luna quitte la scène après un fabuleux concert.
Merci à Noiser pour cette date d’anthologie avec un sold-out bien mérité.
La suite du programme de Noiser est disponibible ici : Prochains concerts Noiser
Textes : Criket
Photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)