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Darkthrone — Astral Fortress

Vieillir, c’est continuellement voir des choses changer : un poil gris sur le bout du menton, son gamin qui entre au collège et commence à réclamer un portable, ou mettre environ trois semaines à se remettre de 4 jours passés au Hellfest. Heureusement, certains trucs ne changent pas : le plaisir d’écouter une nouvelle sortie de Darkthrone en fait partie.

Les vieux briscards pourraient tenter de vous faire croire que le Black Metal est un genre éculé, qui a été usé jusqu’à la dernière corde. Et pourtant, à chaque sortie d’une galette du groupe de Kolbotn, le style semble s’être réinventé tout en restant le même. Après avoir changé la donne il y a plus de trois décennies en envoyant à la face du monde un black metal brutal, Darkthrone a réussi, tout au long de sa carrière, à rebattre les cartes d’un genre qu’on pourrait croire difficile à faire bouger. Une seule chose ne change pas : un minimalisme revendiqué, créant une ambiance sauvage, primitive.

Loin des productions bien trop propres qu’offrent certaines têtes d’affiche du Black, Darkthrone nous offre ici un 7 titres sombre, lourd, aux sonorités caverneuses, qui flirte parfois avec le doom ou le sludge. Sans compromis, l’opus du duo norvégiens sonne comme un classique du genre dès la première écoute. Après plusieurs écoutes, on est conquis : Astral Fortress est un album à l’ambiance unique, dans lequel on s’immerge et ne ressort pas indemne.

Difficile de parler de chaque morceau en solo, tant le 7 piste semble taillé dans une seule roche, mais tentons le découpage.Caravan of Broken Ghosts, seul titre que nous avions pu écouter avant la sortie, ouvre le bal telle une longue ballade lancinante de presque 8 minutes. L’ouverture se veut savamment longue, laissant monter jusqu’aux blocs de riffs explosifs, avant de redescendre. La place est ensuite faite à Impeccable Caverns Of Satan, titres aux accents très old school. S’ensuit Stalagmite Necklace, qui s’offre le luxe des quelques mélodies glaçantes.

On passe ensuite à The Sea Beneath The Seas Of The Sea, définitivement l’un des meilleurs morceaux de l’album, mais aussi le plus long (10 minutes). Viens ensuite Kevorkian Times, toujours aussi primal, avant de se laisser porter par un court break avec Kolbotn, West Of The Vast Forests. Eon 2 conclut merveilleusement l’album, laissant la voix caverneuse au second plan en posant un riff presque moderne sur l’atmosphère autrement old school d’un groupe qui démontre une nouvelle fois qu’il reste l’une des légendes de ce style venu du nord.

Vieillir, c’est parfois difficile. Mais tant que vieillir apportera son lot d’album de Darkthrone, on pourra se dire qu’après tout, ce n’est pas si mal.

TRACKLIST

  1. Caravan Of Broken Ghosts
  2. Impeccable Caverns Of Satan
  3. Stalagmite Necklace
  4. The Sea Beneath The Seas Of The Sea
  5. Kevorkian Times
  6. Kolbotn, West Of The Vast Forests
  7. Eon 2

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