Quand j’ai écrit Ghosts, j’avais trois jobs, pour survivre aux loyers de Londres : serveur, pianiste accompagnateur de Jazz-Neo-Soul pour des femmes victimes de traumas, et puis bien sûr musicien à plein temps, entre studio et tournées. Du coup j’étais un peu choqué quand on a su le montant de l’argent public utilisé pour re-décorer les palaces de la famille royale.. Je crois que j’ai du mal avec le concept d’humains de différentes importances, selon où et de qui ils sont nés.. Mais c’est sûrement dû au fait que j’ai été élevé avec des valeurs stupides comme le partage, le travail, le mérite etc… bref. Je produisais des sons pour et avec mon amie DemiMa, et on en est venu à la métaphore des fantômes, qui se baladent dans des châteaux et observent, sans être vus.. John, le grand frère de mon colloc passait souvent à l’appart’ aussi, et un soir il a pris ses cuivres et fait trois prises d’impro sur le morceau. Ça s’est passé très vite et l’ensemble faisait sens tout de suite.
Le mot du réalisateur Mathhew Tyas :
« Cette animation a été dessinée sur un iPad, puis montée par ordinateur. Le processus de montage m’a permis d’avoir le contrôle du timing des dessins, et d’éditer librement ceux-ci sur la musique et le texte. J’ai imaginé cette animation comme un floutage, un mix, entre l’idée de voir des fantômes et l’idée d’en être un pour les autres. Comme un monde brouillard où les choses qui se passent disparaissent soudainement, réapparaissent parfois lentement, mais le plus souvent en un éclair, exactement comme ce qu’il se passe dans le cerveau, sous LSD »