Louis-Jean Cormier s’épanouit dans ses parties vocales, qui prennent bien plus d’espace que sur le précédent album, Le Volume du Vent. On retrouve alors toute la capacité du frontman à exploiter des registres vocaux différents avec une facilité déconcertante, tout en dictant des textes ficelés (« Le Bon Sens », « L’Acouphène », « Les enfants de Beyrouth »). Le chanteur devient poète et captive l’attention de l’auditeur. D’une simple phrase, il pointe du doigt les thèmes chers à Karkwa, tels que l’amour, le froid ou le confort ; toujours avec d’étranges paradoxes soutenus par de longues parties instrumentales. Karkwa réussi à nous installer dans une torpeur frissonnante, un étrange confort sonore où l’équilibre musical construit par chaque musicien nous pousse à nous laisser porter par la combinaison de leurs notes, parfois perturbée sur quelques mesures lorsque la guitare se fait saturée.
Karkwa repousse les frontières qu’il avait lui-même établi et se révèle une nouvelle fois comme l’un des meilleurs groupe québécois. Fragiles, subtils, intelligents, les albums de Karkwa sont toujours composés d’une alchimie resplendissante plus communément appelée « l’inspiration ». Magique, un point c’est tout.
.: Tracklist :.
1. Le pyromane
2. L’acouphène
3. Moi-léger
4. Marie tu pleures
5. Le bon sens
6. Les chemins de verre
7. Dors dans mon sang
8. La piqûre
9. Les enfants de Beyrouth
10. Au-dessus de la tête de Lilijune
11. 28 jours
12. Le vrai bonheur