Cap'tain Planet : Peux-tu me décrire votre univers ?
Nous somme nés en tant que Skywalker en 1989… proposant un heavy/trash technique. Bien entendu nous avons évolué. Après plusieurs single et diverses démo autoréalisées qui ont fait le tour de la péninsule, des fanzines et des revues spécialisées, nous avons trouvé notre genre toujours plus moderne et peusant, privilégiant le groove à la technique. En 1999 nous avons changé de nom pour un sigle plus fort “SKW”, qui respectait notre histoire tout en alimentant la nouvelle direction musicale du groupe. Nous avons signé avec Adrenaline Records et nous avons publié “techno-logical”, un disque claustrophobique et technique, pas facile, auquel ensuite à succédé “Connection" au début 2001.
Après les expériences live en italie ou autre, avec un groupe étranger et une jam session publique avec Jason Newsted (ex bassiste du groupe Metallica). Nous sommes arrivés, entre expériences et nouveaux sons, à “alter ego”, le disque qui nous correspond à 100%. Disons que nous sommes satisfaits de tout ce que nous avons fait et nous nous ne nous arrêterons pas. Nous sommes déjà en train d'écrire de nouvelles choses… préparez vous à l'impact !
C : Le design de votre album a-t-il une symbolique particulière ?
Le travail a été fait par une graphiste professionnelle, qui est aussi le metteur en scène de notre clip “alter ego”. Elle a cherché à reproduire avec des photos et un style urbain le concept d' ”alter ego”. Les photos qui ont été utilisées ont été réalisé aux USA entre NY et LA. Le graphisme donne un grand souffle, mais d'une certaine manière soignée et très moderne. Pas courant pour un groupe crossover.
C : Quelle est votre recherche esthétique sur scène ?
Nous sommes très simples et rock'n roll, notre attitude est d'absolue puissance et de violence physique, nous avons notre petite scénographie, mais qui est un contour à la puissance que nous dégageons en bougeant et en parlant avec la musique et avec un langage du mouvement du corps. Nous sommes vraiment d'impact ! Essayez pour y croire!
C : Quels sont les thèmes abordés dans vos chansons ?
Nos textes, qu'ils soient métaphoriques ou pas, ont toujours parlé d'expériences personnelles d'un d'entre nous ou simplement de ce qui pouvait arriver autour de nous. Cette fois aussi il en a été ainsi. De façon plus directe et crue dans un certain sens. Le titre de l'album est très emblèmatique. Parce que les paroles de cette façon sont toutes reconduisables au concept de l'alter ego, de l'autre moi. Nous avons tous dans le bien comme dans le mal une sorte de double personnalité, une chose que nous faisons jamais sortir, ou que nous ne voulons pas faire ressortir. Cela fait partie de la nature humaine. Qui de nous n'a jamais eu une pensée qui semblait venir d'une partie invisible de nous même ? C'est l'un des thèmes abordés dans le titre track ainsi que dans le clip video, riche en contraste entre le blanc et le noir. Exactement comme un écrasement. Il n'y a pas de jeu sans ces maudits petits carrés blancs et noirs.
C : Quel regard portez-vous sur votre parcours passé ?
Beaucoup de choses semblaient il y a quelques années impossibles pour le metal. Aujourd'hui non. En Italie aussi il est plus facile d'enregister un disque à des prix “raisonnables”. Nous sommes dans l'ère du numérique… donc tout est sûrement plus facile au niveau de la production. Ceci aide beaucoup de groupes à se présenter avec des produits déjà très bons, des démos, CD etc.
De cette façon on y a gagné en professionnalisme. Disons que désormais les groupes italiens ont de très bons niveaux, il n'existe plus de différence avec les groupes étrangers, s'il y en a eu un jour. Il y a beaucoup de groupes, par rapport au passé. Avant les noms étaient moins nombreux et peut être le public se rappellait mieux de leur musique, l'achetait et “la vivait”. Tout ça a un peu disparu. Beaucoup des grands noms d'y il a quelques d'années sont toujours là. Dans ces années le pouvoir du metal italien a eu beaucoup de succès, le crossover par exemple un peu moins… Même si les groupes sont désormais au même niveau que les produits américains qui nous arrivent aux oreilles facilement. Pour moi en Italie il manque encore la mentalité “rock”, ce qui freine un peu le progrès de l'évolution musicale qu'il y a eu. Serait-ce à cause de la tradition culturelle-musicale à laquelle nous sommes toujours trop attaché en Italie ?
C : L'Italie est-il un pays favorable au développement de groupes comme le votre ?
Je dirais que non… Ou plutôt pas assez! Nous sommes encore un genre minoritaire, même si évidemment nous sommes beaucoup plus que par le passé. Pourtant il y a la crise des maisons de disques, et les entrepreneurs musicaux n'investisseent plus d'argent dans le genre metal, ils préfèrent investir dans le pop rock qui se vend mieux! Le manque de “talent scout” et la recherche musicale de qualité pénalise les groupes des genres alternatifs et sincères qui ont des messages à faire passer aux jeunes et qui veulent exprimer avec énergie l'expression artistique et musicale.
C : Personellement je ne connais que le groupe italien Marlene Kuntz, que représente-t-il dans le paysage musical italien ?
C'est un groupe de rock alternatif populaire, je dirais assez loin du métal et qui, avec le temps, se rapproche plus de la pop. Pourtant pour le moins ils ont ouvert de nouvelles voies dans le panorama italien qui était trop classique, même si nous sommes loin du genre musical comme le notre, du style purement américain.
C : Existe-t-il un bon réseau de labels et de structures de promotion/distribution en Italie ?
C'est toujours le même discours… ces structures existent pour les genres “vendables” et faciles à la consommation. Pour le rock du style italien il existe des structures. Mais pour les genres alternatifs pour l'instant il n'y a personne qui veuille se risquer dans une promotion et une distribution massive. Dommage ! On retire ainsi une valeur à l'art car désormais beaucoup de jeunes voudraient écouter ce genre de musique.
C : Quel a été votre parcours pour en arriver là ?
C'est beaucoup de sacrifices et de passion… beaucoup d'amour pour la musique… Énormément de concerts live, beaucoup d'expériences inoubliables, 3 albums, 3 clips vidéo, des participations à des compilations et pleins d'autres choses… Nous en sommes contents… nous espèrons que notre message musical arrive partout et atteigne toujours plus de personnes !
C : Comment s'est passée la rencontre avec Deadsun Records ?
Nous cherchions une étiquette étrangère qui puisse nous aider en Europe et dans le monde, et surtout quelqu'un qui croyait en notre musique. Le label deadsun nous a toujours porté un interêt… et c'est ainsi… nous avons choisi de collaborer avec eux. Nous les connaissions déjà depuis longtemps et il nous a semblé naturel de continuer ce rapport de confiance et de travail.
C : Est ce que l'exporation de votre musique hors d'Italie est possible lors d'une tournée ?
Nous espèrons également pouvoir réussir à jouer en live en Europe… Je suis en train de tout faire pour organiser quelques dates et des mini tournées en France et en Europe plus globalement. Nous espèrons y arriver… je suis anxieux de jouer devant un public autre qu'italien!
C : Quels sont vos objectifs aujourd'hui ?
Avant tout nous espèrons que le message musical du nouvel album touchera toujours plus de monde. En attendant pour la Deadsun rec française a sorti la version européenne de notre album. Nous espèrons récupèrer des accords afin d'imaginer pouvoir faire une tournée en dehors de l'Italie. Puis nous avons adhéré à la “noise community tour”, une sorte d'association crossover de plusieurs groupes italiens afin de pousser le live à un certain niveau et surtout le nouveau clip vidéo du titre track est sorti. Il passe déjà à la télé et sur le web, vous pouvez également le télécharger sur le site www.hatetv.it .
Nous nous verrons en tournée, on jouera beaucoup également l'hiver prochain, et en attendant tout doucement nous composons des morceaux qui irons sur un nouvel album. Disons que vous pouvez vous tenir au courant sur les nouvelles nous concernant en consultant le site www.skw.it . Nous espèrons vous voir sur scène pendant le live… are u ready?
C : Quelles sont vos influences ?
Ce sont des groupes historiques comme Deep Purple, Black Sabbath, Iron Maiden, Metallica, qui nous ont poussé vers la musique… même si par la suite la musique des SKW a puisé ses influences dans des styles variés et plus modernes.
Certainement les Machine Head ont été une source importante dans notre façon de concevoir notre musique, peut être parce qu'ils représentent l'équilibre entre le métal et l'influence nu metal. Nous aussi nous joueons une sorte de crossover direct et violent, mais notre musique est aussi fait de technique, nous savons utiliser les instruments au mieux afin de rechercher de nouveaux sons et pas seulement du nu metal mais plutot qui vont du rock à la funky.
Nous ne délaissons jamais le fait qu' à la base nous venons du métal et cela depuis dès années. Bien entendu il y a des nuances et des arrangements qui ne sont pas faciles à la première écoute. C'est pour cela que je conseille de ne pas s'arrêter seulement au côté superficiel de “alter ego”. Celui-ci est constitué d'une certaine attitude violente et directe, mais aussi mélodique et aérée par morceau. Mais ça ne suffit pas. On retrouve la particularité de SKW… Disons que nous sommes toujours à la recherche de nouvelles choses (les 3 disques sont complètement différents).
C : Quels groupes vous ont marqué dernièrement ?
Dans les nouveaux je dirais Trivium ! Le reste par contre je connaissais déjà… j'adore Meshuggah… le dernier album est encore plus hypnotique que les précédants.
C : Connaissez-vous des groupes français ?
Sincèrement je n'en ai pas qui me viennent à l'esprit dans notre genre, je connais les trush…
C : Préféreriez-vous que les jeunes filles du premier rang pleurent ou s'évanouissent en vous voyant ?
Oui je préfère qu'elles pleurent.. parce qu'elles sont effrayées de la grande violence musicale et de l'excessive énergie de notre musique…. Ahahhahah.. et puis nous les consolerons peut être en coulisse à la fin du concert… Tu es toi aussi invité…