fbpx
Vacarm.net
Image default

Prohom – Un monde pour soi

prohom un monde pour soiDepuis son premier album patronymique, sorti en 2002, Philippe Prohom était passé sous nos radars. C’est avec un cinquième album que l’artiste à faible densité capillaire à l’intense talent refait surface. Un monde pour soi est un régal. Des textes profonds, des mélodies et des arrangements recherchés procurent un bonheur fou à l’écoute de cet opus. Plus qu’une redécouverte, Prohom nous rappelle que la scène française regorge de petites pépites sur lesquelles il ne suffit que de se pencher…

En 2002, Prohom avait surpris par sa dimension humaine et surtout son single « Ca oublie d’aimer » qui connu une large diffusion radiophonique. A la même époque, les prix prestigieux tombent (Sacem, Printemps de Bourges…) et la liste des concerts est fournie. Fort de cet élan, Prohom bénéficiera du soutien d’Universal pour un deuxième titre avant de revenir à des maisons de disques indépendantes pour la suite de sa carrière artistique. Moins visible, mais toujours talentueux, l’artiste construit son univers un peu mieux à chaque opus. Un monde pour soi n’est pas une résurrection, car il ressemble plus à une production artisanale qu’à un coup d’éclat, mais cristallise une douzaine de compositions à la fois modestes, humbles et généreuses.

 

C’est avec un message fort que débute Un monde pour soi, « Comment lutter ». Le tempo est lent, la programmation électronique est omniprésente et l’on plonge dans un univers à moitié désespéré, à moitié désespérant. Avec plus de douceur, « L’encre au bout des doigts » nous fait reconnaitre la patte de l’artiste. Le rythme est haché et la blanche posée, soutenu par des sons électroniques qui forment un ensemble pour libérer tout l’espace nécessaire aux paroles de l’auteur. L’enchainement se fait très bien avec « Madame Canaille » et son texte bien ficelé. La rupture est au cœur des paroles de la plupart des chansons de Prohom, qu’elle soit simplement sentimentale ou pour nous plonger dans l’urgence d’une situation. Sur « Au coin des rues », en duo avec Carmen Maria Vega, Philippe Prohom livre une composition intense, riche d’un piano qui apporte de la profondeur aux paroles. Douce montée en puissance, on adhère pleinement au chemin que la mélodie nous pointe du doigt avant de s’éteindre brutalement pour laisser place à un spleen amer sur « Je voudrais que tu sois morte ». Il faudra passer deux titres avant de retrouver un morceau plus positif, aux sonorités pop-rock, avec une guitare dominante et un refrain simple (« Demande-moi »), mais c’est bien avec des compositions plus riches que Prohom s’exalte. Mélangeant la légèreté de la pop à la lourdeur du rock et en venant y ajouter l’originalité de programmations électroniques, Prohom s’émancipe véritablement avec des titres comme « Mon âme or » ou « Un monde pour soi » qui clôturent cet album en nous donnant qu’une seule envie ; appuyer une nouvelle fois sur le bouton « play ».

.: tracklist :.

1. Comment lutter
2. L’encre au bout des doigts
3. Madame canaille
4. Dis-toi
5. Au coin des rues
6. Je voudrais que tu sois morte
7. A quoi me fier
8. Quand reviendras-tu
9. Un mot sur tes lèvres
10. Demande-moi
11. Mon âme or
12. Un monde pour soi

1 commentaire

Les artistes lyonnais font leur rentr - | Rue89Lyon 10 décembre 2013 at 6 h 10 min

[…] qu’on n’attendaient plus, avec leur splendide Slow Motion Trip d’il y a quelques mois, de Prohom dont la sortie ces jours-ci de l’album Un Monde pour soi sera fêtée le 10 novembre au […]

Répondre

Laissez un commentaire

Le webzine qui fait du bruit
Vacarm.net est un site d'actualité musicale. Chaque jour retrouvez de nouvelles chroniques des dernières sorties d'album, des interviews de vos artistes rock / metal favoris et des live report des meilleurs concerts et festivals français.