Si vous n’avez pas encore entendu parler de ce groupe, vous en connaissez certainement les membres. Composé de Danek (Houston Swing Engine, Unfold), d’Etienne (Aqme), de Julien et d’Aurélien (Lazy), cette nouvelle formation officie dans la branche la plus énervée du hardcore. Avec Francis Caste au mixage, voici un premier opus d’une intensité rare…
Si le grindcore reste encore le méchant petit canard de la scène métal en France, certaines formations ont réussi à le rendre plus abordable en lui donnant un aspect technique irréfutable. A la manière des suisses de Nostromo, gRYMT s’engage sur cette voie avec un album qui n’est certes pas à mettre entre toutes les mains, mais qui reste audible ! Les riffs sont vifs, acérés et particulièrement ravageurs. Tout est dans l’extrême comme en témoigne le passage d’un titre virulent au tempo rapide (« Burning Whore ») à un morceau plus massif et lourd (Fastidious monster, you hypocrite rocker »). Les adeptes de metal in-your-face avec un son épais et gras seront ravis mais il se pourrait que les fans de grindcore « classique » ou virulent ne se retrouveront pas dans cet album trop bien produit. Notons que mes thèmes abordés semblent plutôt second degré à tendance scato (« Defecate and fuck »), bref traditionnels à la scène extrême.
Rien n’est très innovant mais gRYMT se réapproprie cette manière de jouer avec talent. La technique n’est pas aussi impressionnante que celle de Nostromo mais on reste abasourdi par certaines parties de batterie très loin de celles qu’a l’habitude de jouer Etienne au sein d’Aqme. De même en ce qui concerne les parties de guitares. Si les riffs restent généralement très simples en mettant en avant la lourdeur du son, quelques parties extrêmement techniques pointent le bout de leur nez. Les riffs dissonants ou en en tapping associés à un tempo ultra rapide donnent véritablement du relief aux compositions. Quant à Danek, il use différents registres vocaux, bien que toujours hurlés, pour construire des ambiances toujours plus agressives.
Cet album qui pourrait sembler, au premier abord, d’un intérêt limité malgré le magnifique digipack s’avère être une bonne surprise. Espérons qu’il réside une ambition scénique pour cette rencontre entre musicien du même label (At(h)ome).
.: Tracklist :.
01. Equilibrium
02. My Dark One
03. Burning Whore
04. Fastidious Monster, you hypocrite rocker
05. Defecate and fuck
06. We, the evil gods
07. Incestuous as worms
08. Red Angel on fire
09. Phallic salvation
10. Lobotomy in the rehearsal room