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Live Report – Solidays 2015 – J1

Les Solidays ont fêté comme il se doit cette édition 2015, marquée par une nouvelle fréquentation imposante et un soleil implacable durant ces trois journées. Récit d’une première journée vibrante !

Comme à l’accoutumée, on est content de voir l’organisation toujours aussi performante du festival et son armée de bénévoles, le sourire et l’énergie chevillés au visage et au corps. L’arrivée se fait donc tranquillement en fin de journée le vendredi, un soleil de plomb et une navette plus tard.

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Pas d’interview prévue pour cette journée, direction donc les concerts. Le site est organisé selon la même logique que les années précédentes, sur l’hippodrome de Longchamp, avec les scènes Paris et Bagatelle, plus imposantes, le village associatif, différentes animations, expositions et lieux de prévention, la restauration et d’autres scènes (César Circus, le Dôme et Domino, ainsi que la Green Room).

On commence cette nouvelle année avec le show de Biga*Ranx, gorgé de bonne humeur et d’envie, mais pollué par différents problèmes techniques. Le peu qu’on entrevoit montre une maîtrise du bonhomme pour son récital et une joie certaine à balancer son reggae dansant et bien souvent rappé, bien pensé. La foule, relativement jeune, suit très naturellement et la soirée commence donc sous les meilleurs auspices !

Dans le même temps, Soviet Suprem fait bouger les petits doigts du chapiteau Domino. Pas mal de monde s’est pressé pour voir ce mélange foutraque autant que balkanique où une section cuivre côtoie un DJ, un guitariste et un chanteur. Un couple a même l’occasion de monter sur scène, histoire de partager un petit verre de vodka estampillée Soviet Suprem le temps d’un cul sec bien envoyé.

Sur Bagatelle, c’est ensuite les londoniens de Palma Violets qui balancent la poudre. On est sur du gros rock et on salue l’initiative, toujours saupoudrée avec parcimonie sur ce festival, mais avec soin et qualité. Leur bassiste a une fâcheuse tendance à s’agiter énormément, laissant place à une coupe de cheveux aléatoire mouvante à chaque nouveau bond. On se laisse facilement emporter dans ces élans et ces compositions bien construites, tout comme la foule venue apprécier visiblement en connaisseur la présence de cette formation. On reste dans la mouvance rock anglais mais le tout est bien foutu et on dandine sagement de la tête !

On zappe ensuite l’exubérante Izia sur la grande scène pour découvrir toute la qualité musicale et la sensibilité de Faada Freddy, qui nous avait laissé penser le plus grand bien de son esprit humaniste lors de la conférence de presse. On n’est pas déçu, et le public, venu une nouvelle fois en nombre (normal pour un festival qui a affiché plus de 180 000 spectateurs au compteur cette année), sait apprécier lui aussi les talents du musicien et de ses acolytes usant principalement de leurs voix, d’un harmonica et de quelques percussions pour l’accompagner. Musique ensoleillée, pleine de bonne humeur, gestuelle savante et maîtrisée, Faada Freedy fait un peu office de magicien et n’a pas de mal à imposer sa bonne humeur. Lenny Kravitz ne s’y est d’ailleurs pas trompé et l’a choisi récemment pour faire sa première partie pour sa date parisienne fin juin.

Nous sommes ensuite obligés de faire une croix sur Caravan Palace (la dure réalité de Solidays et ses nombreux excellents concerts superposés imposent des choix parfois cornéliens) pour assister à la performance d’Angus & Julia Stone. Ces deux là sont accompagnés de différents musiciens mais le rayonnement du duo en impose et éclipse quelque peu les efforts de leurs compagnons. C’est un concert séduction qui s’offre aux Solidays et la douceur des mélodies n’a d’égal que le petit sourire charmeur de Mlle Stone. Leur folk donne une teinte tout à fait doucereuse à cette fin de journée et marque pleinement l’entrée dans un long week-end festif pour les festivaliers. On a hâte de découvrir la suite.

Nouveau choix complexe et sacrifice de Asaf Avidan, déjà vu sur la scène des Solidays auparavant pour découvrir le show de Hanni El Khatib, direction Domino.

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L’Américain est aussi un des rares représentant de la musique rock sur ce festival. Il s’acquitte avec brio de sa tâche et propose un concert vibrant, ainsi qu’un jeu de lumières de qualité, donnant presque l’illusion d’assister à une prestation en salle. Ça bouge dans le public et on redemande aussi allègrement, la sueur perle à mesure que la chaleur monte, bravo Hanni, on a aussi eu bien du bon temps en ta compagnie !

Dernier concert pour nous ensuite avec la performance de The Do, débutée en acoustique sur la pointe des pieds par ses deux principaux protagonistes, Olivia Merilahti et Dan Levy, le tout sous un plafond fait de fils semble-t-il en nylon blanc. Le show couronne une soirée bien orchestrée et on regrette presque leur présence sur la « petite » scène de Bagatelle, tant ils méritent d’être vus par le plus grand nombre sur un emplacement conséquent. Qu’importe, le public est bien là, innombrable, assistant aux déhanchements et aux pantomimes de la chanteuse, tandis que Dan Levy s’escrime à tester l’entièreté des instruments présents sur scène, en arrière-plan. La magie opère très aisément et on applaudit des deux mains un concert rondement mené, bien maîtrisé et clôturant pour nous parfaitement ce premier jours des Solidays.

On vole au passage une petite photo de dos de Paul Kalkbrenner répondant aux sirènes d’une de ses fans, aux anges et on file profiter des navettes mises en place pour regagner ses pénates avant une deuxième journée harassante.

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photos : Ugo Schimizzi

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