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Interview Last Train

Nouvelle égérie de la presse musicale française, le groupe Last Train est composé de quatre jeunes alsaciens. Leur premier EP, Cold Fever, sorti il y a un an, et leurs prestations scéniques font couler beaucoup d’encre. De passage le samedi 25 juillet 2015 au festival Au Pont du Rock, Vacarm en a profité pour leur poser quelques questions.

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Est-ce que vous pouvez vous présenter aux lecteurs de Vacarm et nous raconter un peu comment s’est formé le groupe ?

On a commencé à faire de la musique ensemble à l’âge de 12 ans environ. C’était juste pour l’envie de se retrouver et de faire quelque chose ensemble dans notre campagne mulhousienne, en Alsace. Petit à petit, c’est devenu quelque chose de très important pour nous et c’est tout ce qu’on a maintenant. Last Train, c’est quatre amis qui font de la musique ensemble, une histoire d’amitié et de famille.

Quelles sont vos principales influences ?

On est avant tout des fans de musique. On écoute chacun de notre côté de la musique qui peut être différente. En influence principale, on peut dire qu’il y a Led Zeppelin en matière de live et de concerts. On se nourrit de tout ce que l’on écoute et on est influencé par tout ce qui tourne. Ça peut aussi bien être un morceau de hip hop que du rock évidemment.

Votre groupe ne compte qu’un seul EP à son actif mais toute la presse musicale ne parle déjà que de vous. L’émission Tracks vous a même consacré un reportage. Ce n’est pas trop dur à assumer ?

Non ! Il n’y a pas vraiment de pression. Notre objectif principal était de tourner au maximum, un peu partout. Après, les retombées médiatiques et tout ça, c’est tant mieux. C’est la conséquence des tournées. Ce n’est pas dur à assumer, on l’a un peu cherché aussi. On a beaucoup travaillé pour ça. On a fait beaucoup de concessions et on a lâché beaucoup de choses les uns et les autres, que ce soit au niveau de nos études ou de notre vie normale. On est très fiers de tout ça.

Et vous n’avez pas peur que ça vous monte à la tête à un moment donné toute cette lumière sur vous ?

Non, on est vraiment partis de rien. On a joué dans les bars pendant très très longtemps. On a beaucoup travaillé pour avoir la reconnaissance qu’on a aujourd’hui. Ce n’est pas quelque chose qui nous tombe dans les mains et qui peut être prise de tête. Quand on est allé au Québec, c’était effectivement un peu la vie de stars. On comprend pourquoi certains pètent des câbles au bout d’un moment. Mais, dès le lendemain, tu joues dans un club où il y a cinquante personnes et tu te prends une claque. Là, tu te dis que tu n’es absolument personne, tu n’es rien du tout. On a tous grandi ensemble et on connaît les valeurs de chacun. On ne pense pas qu’il y aura de soucis à ce niveau là.

Comment voyez-vous le rock français aujourd’hui ? Et que pensez-vous lui apporter ?

On n’a pas envie de dire qu’il ne se passe rien en France. Comme on tourne beaucoup, on croise beaucoup de groupes. En France, il se passe quand même un paquet de trucs. Le rock a toujours existé dans notre pays mais la langue française n’est peut-être pas faite pour le rock. Alors, est-ce que le rock français doit être chanté en français ? Nous, on nous reproche de ne pas chanter en français. Mais on trouve que c’est plus honnête de chanter en anglais des choses qui nous ont touchés. On a toujours écouté beaucoup de musique en anglais et, pour nous, c’est plus représentatif de ce que l’on a envie de donner.

Il paraît que votre premier album sortira à l’automne. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

En fait, on a prévu de splitter ce soir (rires) ! On a créé notre propre label pour sortir cet album en totale indépendance. On avait prévu cette sortie d’album il y a déjà plus d’un an et on a donc pris le temps de faire les choses. Et dans cette dynamique de prendre notre temps, on a rencontré pleins d’acteurs différents sur la route, que ce soit des tourneurs, des managers, des offres de label, etc. Toujours dans une volonté d’indépendance, on a voulu faire ça bien et à notre sauce. C’est vrai qu’on avait décidé de sortir cet album en automne ; il est d’ailleurs plus ou moins enregistré. On ne pense pas qu’il sortira cet automne comme prévu mais un peu plus tard. Et ce n’est pas plus mal car on a encore énormément de dates d’ici la fin de l’année. On est plutôt sereins par rapport à ça car on n’a pas la pression de devoir sortir un album pour pouvoir tourner.

Comme vous l’avez dit, vous possédez votre propre label (Cold Fame Records & Booking). Pouvez-vous nous dire comment s’est passée sa création et les éventuelles difficultés que vous avez rencontrées ?

Ça s’est fait naturellement. On a monté une tournée européenne en juillet dernier ; c’est ce qui a vraiment lancé le truc. On a fait ça tous seuls et on s’est rendus compte que ça nous plaisait. On est partis en ne connaissant rien du métier, on faisait notre propre promotion. Au moment où on a voulu faire ça sérieusement, on s’est répartis les rôles. On a monté une tournée, il fallait sortir un EP au même moment qui est Cold Fever et pour lequel il y a donc eu une petite activité de production. Mais, finalement, on n’avait aucun mot pour définir ce que l’on faisait. On s’est rendus compte qu’il y avait des mots pour tout ça. Il y avait une activité qui était le tour pour faire du booking, une activité de production pour faire des disques, etc. Ça nous a bien plu du coup on a fondé les deux entités en même temps. Aujourd’hui on a donc notre boîte de tour et notre propre label.

Votre première impression sur le Pont du Rock avant de monter sur scène ?

Excellente ! On n’était jamais venus dans ce coin là de France même si on a déjà joué à Rennes deux fois. Ça nous fait plaisir de venir ici et l’accueil est excellent. En fait, on ne s’attendait à rien car on ne connaissait pas du tout le festival. Quand on est arrivés, on nous a offert des petits palets bretons, c’était génial ! On a vraiment hâte de jouer. On est venus de loin ; on était en Corse hier soir. C’est vraiment super de jouer ici.

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