fbpx
Vacarm.net
Image default

Chronique : Inüit – Always Kévin

Je vous vois déjà venir… »Inüit », « Always Kévin », ça sent la chronique bidonnée, histoire de se moquer des jeunes groupes en devenir, aux choix lexicaux improbables. Et bien, non. Inüit est un groupe  du Pôle Ouest, plein ouest, de Nantes pour être précis. Et ils emmènent avec eux une pop rafraîchissante (on garde la métaphore de l’embrun marin pour plus tard).

Tellement rafraîchissante la pop de ces six là, que Rock en Seine vient de les catapulter groupe en devenir à découvrir aux Avant Seine. Pas mal non ? Mais revenons un peu sur la genèse de ce groupe. Au commencement, cinq garçons (le premier qui me balance « dans le vent » en faisant une blagoune sur les rivages à quelques encablures de Nantes se prend un EP dans la gueule, ok ?) amis d’enfance. Les rôles sont définis et on retrouve donc Pablo au trombone et aux percus, Rémy au synthé, Alexis au synthé basse, Pierre au sax mais également aux percus, et enfin Simon à la batterie et aux chœurs. Une sixième personne est venue se greffer aux projets il y a deux années de ça, donnant la mouture finale et surtout le son original de Inüit, en la personne de Coline leur chanteuse.

A ce stade, on nous promet beaucoup du combo en live et on aura plaisir à aller à leur rencontre dès que possible, alors qu’un album semble promis pour 2018. Encore un peu de patience donc, mais déjà un bel EP à se mettre au creux des oreilles, en la présence de Always Kevin.

Quatre petits morceaux à se mettre sous la dent, à commencer par l’énergique et extrêmement dansant Dodo Mafutsi. Petite originalité pour ce premier clip ? Un enregistrement en live…au fond d’une piscine. Bah ouais, pourquoi pas bien commencer sa carrière après tout ? Le refrain mi-chanté, mi composé d’onomatopées reste bien en tête et les contre-temps des percus donnent furieusement envie de bouger.

Il est clair que celle-là, on se voit déjà sauter dessus en live et regarder bras ballants et regard rêveur le ciel laisser moutonner quelques nuages, une biè…diabolo menthe dans les mains.

Hush emprunte un peu à Fever Ray, curieusement aussi à un certain travail de voix de Sharon Den Adel, de Within Temptation, avec quelques synthés de Mogwai (le name dropping s’arrête ici, merci de nous avoir suivi). Un bon deuxième titre, dans la veine du premier morceau, un refrain piquant et aigu, c’est pétillant et léger. On vous a dit qu’on continuait à aimer ? C’est bien le cas.

Anne est, paraît-il, inspiré des paroles d’Anne Brontë, une des trois soeurs du même nom, au célèbre passé de romancière, originaire du Yorkshire (coin du Royaume Uni sur lequel National Geographic Traveler vient de faire un dossier. True Story. Ne me remerciez pas). Plus calme, on ressent plus la poésie du morceau et une rythmique plus fouillée, qui n’est pas sans rappeler côté couplets (allez, même refrains, soyons ouf) un petit Agnès Obel, en plus pop cela dit.

On termine – déjà – l’aventure de la découverte avec Circles. Un peu plus d’effets dans la voix, une intro qui va crescendo, des sonorités rappelant un peu plus l’électro des classiques que sont Vitalic VTLZR ou C2C par moment, on sent plus le potentiel à sauter/bouger et les instrus prennent un peu plus le pas dans cette compo sur la voix.

En conclusion…magnez-vous de nous sortir un album, bordel 🙂
(parfois, l’auditeur prend le pas sur le chroniqueur, auquel cas la capacité à faire des phrases construites se noie un peu dans l’évanescence de la réécoute de l’EP chroniqué et…bref, jetez une oreille, Inüit, c’est vraiment bien).

photos sauf pochette : Paul Rousteau

Laissez un commentaire

Le webzine qui fait du bruit
Vacarm.net est un site d'actualité musicale. Chaque jour retrouvez de nouvelles chroniques des dernières sorties d'album, des interviews de vos artistes rock / metal favoris et des live report des meilleurs concerts et festivals français.