Cap'tain Planet : Pouvez-vous nous décrire votre univers ?
Notre univers est assez vaste, probablement parce que nous avons des influences assez diverses et des parcours qui le sont tout autant. Le définir est donc assez difficile… mais pour le résumer il s'agit d'un mix entre des influences passées remontant probablement à la Bay Area et d'autres plus actuelles. Je ne peux pas dire que nous ayons une limite de style puisque nous nous basons d'avantage sur les émotions dégagées qu'autre chose. Notre formation a évoluée depuis notre première prod et à pris un virage assez oblique avec notre dernier EP pour se rapprocher de ce qui nous touchait au plus profond, et c'est pour ça que des influences plus Rock sont apparues.
C : Quelle est votre recherche esthétique ? (votre visuel …)
Notre image, principalement nos pochettes et leurs déclinaisons (affiches, flyers, stickers…), sont la représentation de notre émotion du moment, comme un cliché à un instant T, basé sur les titres qui composent le skeud en question mais aussi sur ce que nous ressentons. C'est pourquoi nous avons voulu une pochette assez sombre, tranchée sans être réellement imagée pour notre EP. Les couleurs nous permettaient également de bien coller avec les textes à la fois mélancoliques et ouverts.
C : Votre démarche artistique ?
Nous cherchons avant tout à faire quelque chose qui nous colle à la peau, une musique où on se sent bien, sans calculer du comment ça sonne ou de vers quel style nous nous rapprochons. C'est d'ailleurs surement pourquoi nous avons toujours été un peu le « cul entre deux styles », à la fois Metal et Hardcore… et maintenant avec un peu plus de Rock pour simplifier tout ça J . Nous cherchons à aller le plus loin possible dans la finesse, les détails et les arrangements, en prenant le temps nécessaire pour être satisfait.
C : Quel a été votre parcours pour en arriver là ?
Comme beaucoup, pas mal de galères qui nous permettent de nous enrichir, de nous souder et d'acquérir de l'expérience. Nous sommes autodidactes, nous avons donc progressé lentement en apprenant petit à petit les ficelles du métier. Et comme beaucoup de groupes nous sommes passés des démos, à un premier skeud auto produit, à un suivant mieux organisé, distribué etc.. pour arriver à notre nouveau EP, qui doit nous permettre de continuer notre route.
C : Comment vous définissez vous ?
Simplement, comme 3 potes qui jouent une musique qui leur plait, qui s'éclatent sur scène, qui adorent travailler en studio. Peu importe le style, peu importe ce qui peut arriver, nous avons la passion et c'est ce qui nous défini le mieux.
C : Combien de concerts avez-vous à votre actif ?
Probablement une cinquantaine mais on ne compte pas vraiment. On fait ce qui s'offre à nous. Nous avons eu l'occasion de jouer de Poitiers à Strasbourg en passant par Lyon ou le Luxembourg, devant 1.000 ou 10 personnes, mais quand ça marche, que tu as le son et que tu t'éclates, peu importe la ville ou le nombre de personne, on kiffe grave J
C : Pouvez-vous nous décrire votre nouvel album « Bleeding my World » ?
Surement le plus travaillé de toutes nos productions, puisque nous avons pris beaucoup le temps nécessaire pour travailler tous nos arrangements. Nous avons toujours notre base Hardcore Metal comme par le passé mais nous avons désormais une influence Rock plus importante. Nous avons mis pas mal de groove dans nos titres et renforcées nos mélodies. Nous avons également réussi à varier notre chant puisque nous sommes, depuis 2 ans, deux chanteurs dans le groupe.
C : Quels thèmes abordez-vous dans votre musique ?
Tous les thèmes de la vie. Ce qui nous choque, ce qui nous angoisse… Nous abordons tout ce qui nous touche, donc au final tu retrouves des thèmes assez génériques comme l'Ecologie, la Tolérance et d'autres plus perso qu'il est difficile de définir en quelques mots.
C : Comment décrivez-vous les ambiances mises en place par Stubora au travers de ses compositions ?
Notre objectif est d'avoir une émotion par titre, à savoir que nos ambiances représentent ces émotions. Nous pouvons donc aussi bien jouer une partie rythmée relativement Metal pour au final arriver sur un break plus rock, plus accrocheur mais moins violent. Nous avons aussi des passages plus « unificateurs » plus hardcore dans l'esprit.
C : Etes-vous influencés ou cherchez-vous à produire une musique entièrement personnelle ?
Influencé nous le sommes tous à partir du moment où tu écoutes de la musique. Maintenant nous n'avons rien en tête lorsque nous composons. Nous ne nous disons pas « Faut que ça sonne comme ça », nous laissons vraiment aller nos titres vers où ils doivent aller pour que nous puissions en être satisfait. Maintenant c'est sûr que nous n'allons pas non plus aller dans n'importe quelle direction puisque nous avons une base commune.
C : Quelles sont les aspects que vous souhaitez améliorer pour le prochain album ? Avez-vous retravaillé vos titres pour la scène ? Si oui, de quelle manière ?
Nous allons essayer de travailler la production. Nous nous installons petit à petit notre propre studio afin d'être autonome et de pouvoir passer le temps nécessaire à l'enregistrement. C'est à mon avis ce qui nous manque pour franchir encore une étape.
Pour la scène nous avons revu quelques arrangements qui étaient difficiles à reproduire sur scène, mais nous avons composé et enregistré nos titres en sachant qu'il nous fallait les jouer à l'identique sur scène. Il ne s'agissait donc, que de quelques détails pour renforcer des ambiances rien de réellement important.
C : Quel est votre rapport avec le webzine Trexsound.com ?
Je suis le seul à bosser pour TRex, les autres n'ont aucun rapport à part faire un plan photo ou une chronique de temps en temps. J'ai monté une association il y plus de 10 ans maintenant, pour organiser des concerts, faire de la promo, et un fanzine qui s'est transformé en Webzine il ya quelques temps déjà. On en parle d'ailleurs très rarement entre nous, on parle plus de l'actu musicale et de ce que nous pouvons découvrir. On écoute beaucoup de trucs et on aime les partager ensemble.
C : Préparez-vous un nouvel album / un EP ?
Nous avons déjà quelques titres de prêt, qui vont encore marquer une nouvelle étape. Nous espérons travailler sur un nouvel opus courant 2007 mais pour l'instant « Bleeding My World » est notre priorité. Nous allons d'ailleurs avoir une bonne actu d'ici la fin d'année, avec la sortie d'un titre que nous avons fait pour Ubisoft et son jeu Splinter Cell, ainsi qu'une bonne opé promo sur notre EP. Tout va se fixer dans les semaines à venir.
C : Quel regard portez-vous sur votre région en matière de musique ? (groupes et politique régionale)
En Lorraine, nous avons pas mal de groupe qui font parler d'eux dans des styles différents, mais nous avons comme ailleurs des problèmes pour trouver des salles qui ont tendance à se faire rare vu les contraintes qui leur sont imposées. Nancy essaie de faire quelque chose mais le reste de la région n'a pas trop, ou pas assez avancée sur cette situation. C'est plus sur le soutien des salles en place qu'il faudrait agir plutôt que d'essayer de tout concentrer au même endroit.
C : Que pensez vous de votre situation géographique pour votre développement au niveau national et international ?
En France et depuis longtemps, tu n'as que deux différences… Paris et le reste. Soit tu es à Paris et tu profites plus vite des retombées magazines, soit tu es en Province et là tu dois doubler, tripler tes efforts pour qu'on parle de toi. Regarde Gojira comme ils ont galérés au début, eux même le disent… maintenant on le sait, on agit en conséquence. Mais notre objectif n'est pas vraiment là. Nous voulons nous développer bien sûr mais à notre rythme avec les occasions qui se présentent sans être obligé de faire des sacrifices ou de vendre notre âme au diable.
C : En quel sens la musique vous permet-elle de vous exprimer ?
C'est un défouloir. Ca nous permet de faire ressortir nos émotions, notre énergie et de partager quelque chose. Lorsqu'on est sur scène, plus rien d'autre n'existe, tu penses qu'à ta musique quelques soit ton niveau ou ce que tu joues. Et c'est pour ça que plus de monde devrait s'y mettre. Pas besoin d'être une star pour profiter du moment intense que de jouer ta musique et peu importe l'endroit.
C : Quel groupe vous a donné envie de faire de la musique ?
Difficile de dire… Surement tous les groupes de la Bay Area, la grande époque du Trash, des moules burnes et des basquettes montantes. Mais ce qui est sûr c'est que nous avons en commun des groupes comme Metallica, Testament, Death Angel, Exodus, Sacred Reich, Slayer et j'en passe.
C : Quels sont vos objectifs actuellement ?
Trouver quelques dates pour la fin de l'année, continuer de composer pour nous permettre de préparer un skeud d'ici 1 an.
C : Y a-t-il une question que vous auriez aimé que je vous pose ?
Euh… j'aurais aimé que tu ne me poses pas celle là, car je sais pas quoi répondre et j'ai l'air d'un con maintenant… Merci Cap'tain J
C : La question que je pose à tous les groupes (vous pouvez répondre totalement à côté de la plaque …) : Préféreriez-vous que les jeunes filles du premier rang pleurent ou s'évanouissent en vous voyant ?
C'est nous qui pleurons car nous n'avons jamais de fille à nos concerts.
Pourtant notre batteur les cherche… le malheureux… (là il va me défoncer en lisant ça…)