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Hellfest 2019 | Interview de Joe La Mouk – “Nous ne cherchons pas à être provoc. Ce qui nous fait marrer, on le fait”

Joe La Mouk est un groupe inclassable et incontrôlable. Apôtres de l’humour au dernier degré, ils brutalisent depuis plus de 20 ans tous les styles musicaux, à commencer par le punk, le grindcore et le hip-hop. Leur dernier outrage en date, Heavy Mouk, a révélé une face plus technique de leur univers et leur a permis de participer à la 2e tournée de Punk Mon Tube cette année. Normal, car derrière le mauvais goût et les délires scatologiques, on retrouve de vrais passionnés aux activités diverses : musiciens, acteurs, youtubers, producteurs et compositeurs entre autres. Munis de notre “dictamouk”, nous avons profité de leur passage au Hellfest 2019 pour les rencontrer à l’espace presse, 2 jours après un concert délirant et hilarant sur la scène du Metal Corner.

Salut les gars, alors dites-moi, comment avez-vous débarqué au Hellfest ?
Pierre-Jean :
Avant d’être dans Joe La Mouk, j’ai fait un peu de guitare dans Cobra. En 2014, nous avions joué au Hellfest. Nous avions sympathisé avec Yoann1, et nous avions déjà discuté pour venir jouer avec Joe La Mouk. Cette année, pour la scène du Metal Corner, ils nous ont proposés le plan et voilà. Donc, on était hyper content de venir, au bon moment, le jeudi soir, c’était parfait.

Le Hellfest, ça vous évoque quoi ?
Sacha :
Ah c’est chouette ! Moi j’étais venu je crois en 2012 et j’en garde un super souvenir. Je n’étais pas revenu depuis, alors y jouer c’est super cool. Le Hellfest, ça évoque la teuf, ça évoque la bière quoi !
Le satanisme ?
Sacha :
(rires) Ouais bien sûr…
Gaël : Le sacrifice…
Sacha : La gloire de Satan (rires)

C’est la première fois que vous venez en tant que musicien à part Pierre-Jean ?
Tout le monde (…sauf Pierre-Jean) :
Ouais
Gael : C’est la première fois tout court. Je n’ai pas forcément une culture metal poussée par rapport aux trois autres. J’étais sur les gros classiques, mais pas les trucs extrêmes. Après y’a des groupes qui me plaisent. Hier nous avons vu Carcass c’était énorme.
Martyn : Ultravomit c’était très bien aussi…
Gael : …Oui, je suis méga-fan d’Ultravomit
Ce sont vos cousins quasiment !
Gael :
Ce sont nos petits cousins ou grands… ou cousins tout simplement. Nous avons environ le même âge. Pour l’instant, c’est ce que j’ai vu de mieux musicalement et en terme de blagues. Ensuite, c’est hyper proche de ce qu’on fait.
Sacha : Ah ouais, Il a un timbre de voix fantastique ce chanteur dès qu’il ouvre la bouche. Putain t’es dedans, c’est trop bien.

Vous avez prévu de voir quoi pour les 2 jours restants ?
Sacha :
Les classiques = Kiss, Deicide et Cannibal Corpse. Ces derniers, je ne les ai jamais vus. C’est l’un des tout premiers groupes que j’ai écoutés dans le genre. Quand j’étais ado, je me suis pris la claque. Du coup, j’en garde un souvenir hyper fort.
Gael : Ça nous a influencé sur les morceaux courts. C’est eux qui faisaient les morceaux ultra courts ?
Sacha : Ben non ! c’était…
Martyn :Napalm Death
Sacha : Oui, dans Scum.
Martyn : (La culture metal de merde de Gael quoi…)
Gael : Ouais tu vois, c’était… Iron Maiden, ceux qui sont maquillés en noir (rires). Oui, Napalm Death, les trucs hyper courts, ça nous faisait marrer.

Avant-Hier vous avez fait marrer jusqu’aux agents de sécurité. Quel est votre secret ?
Sacha :
Franchement quand j’ai sorti la flûte, je les ai vus les deux mecs, ils ont halluciné (rires)

Pierre-Jean, Gael, Sacha et Martyn

Il n’y a pas eu de session rap pour ce concert. Vous avez eu peur de la réaction des metalleux ?
Sacha :
Non, la dernière tournée, on l’a déjà faite comme ça….
Gael : …Uniquement punk et metal
Sacha : Mais bon, pas de problème, nous aurions pu le faire. Je pense que ça aurait marché. C’est juste qu’en ce moment, on joue ainsi. On est bien comme ça, voilà.
Gael : Il y avait des fans quand même, nous étions content. Nous avons vu que ça chantait sur le heavy, que des gens connaissaient les paroles. Je pense qu’il y avait des fans hardcore de Valenciennes.
Sacha : Ouais et puis après tu avais Gérard Baste qui est déjà passé là aussi, qui met le feu. C’est cool, les gens sont ouverts musicalement. Quand tu vois la Party Tent, c’est un bon exemple.

J’ai vu de la pub pour la Party Tent et la Fury Tent sur votre page Facebook. Vous y avez fait des sets dj après le concert ?
Sacha :
non, non, il y a eu une annonce simultanée pour ces 2 scènes, mais nous n’avons aucun rapport.
Pourtant, tu fais des sets DJ Gael ?
Gael :
Ouais, ça m’est arrivé de mixer dans des festoches tendance metal, comme au Plein Air de Rock de Jarny. J’ai mixé 2 fois là-bas. La première fois, il y avait Dagoba, Loudblast, Bukowski et Sepultura. Ils n’avaient jamais mis de DJ. Comme il y avait 2 scènes, je suis arrivé juste après Sepultura, dont la nouvelle formation n’est plus que l’ombre d’elle-même… Ça reste bon parce que le jeune batteur est hyper fort. Et je suis arrivé avec comme intro “bonjour, je viens passer des disques”. C’était vraiment marrant. Il faut préciser que je mixe du dubstep un peu metal. Il y avait des riffs de guitare, donc ça collait bien. J’avais mis l’intro de Blackened de Metallica pour commencer mon set.

Comment s’est organisée la tournée Punk mon Tube ? C’est en rapport avec tes activités sur Youtube Gael2 ?
Gael :
Oui en fait, c’est Julien Josselin de Kawaii Bukkake qui réalise des videos aussi, et Hugo3 qui bosse à Alternative Live, qui nous ont proposés la tournée. Tous les autres avaient fait un premier concert 1 an auparavant. J’avais eu un accident de scooter, donc je ne pouvais pas faire le concert à Paris ni à Nantes. Nous en avons reparlé l’année suivante, c’est comme ça que c’est parti. Et l’affiche au Bataclan était hyper cool. Mcfly & Carlito ont ramené énormément de monde.
Sacha : Ouais, Julien Josselin a assuré.
Gael : On s’est bien marrés sur la tournée.
Sacha : Kawaii Bukkake ont joué le jeudi soir au Hellfest juste après nous sur la Hell Stage. C’était chouette. Il y avait du monde. Nous sommes allés les regarder.

Punk mon Tube avait un public assez jeune. Quelle a été sa réaction face à l’humour de Joe La Mouk ?
Sacha :
Dans l’ensemble, ça a plutôt bien marché.
Gael : Mais c’était l’intitulé, la promesse du truc c’était du punk. Je pense qu’il y en a certains qui sont restés surpris. La plupart venaient pour voir du punk donc ils ont kiffé.
Sacha : Oui, ça s’est bien passé. On s’est retenu quelquefois…
C’est une question que j’allais vous poser justement. J’ai remarqué quelques regards outrés dans le public pendant le concert du Bataclan…
Sacha :
Normalement, on est pire (rires) !
Gael : À Bordeaux, Pierre-Jean s’est quand même foutu à poil
Pierre-Jean : J’étais hyper bien
Sacha : On s’est retenu…
Martyn : …Mais pas complètement
Vous faites plus d’auto-censure que de censure ?
Sacha :
En général, on n’en fait pas du tout. A part quand tu vois des jeunes-jeunes, bon des fois tu fais gaffe… les viols d’animaux, les trucs comme ça, on fait attention (rires)
Gael : On y va à fond en général. Punk Mon Tube, c’était bien, c’était cohérent parce qu’il y avait aussi PV Nova avec un set didactique, rigolo. Il explique la manière de composer des morceaux, de faire des reprises. Nous avions fait une date avec Dedo4 à Rennes c’était mortel. Tout s’enchaînait bien : PV Nova commençait, il faisait participer les gens pendant vingt minutes. Et puis il y avait Kawaï Bukkake, qui font des reprises de dessins animés en mode punk. C’est super entraînant. Et nous après on finit par la bagarre et Pierre-Jean qui se met à poil.
Sach : Ouais en terme de spectacle, c’était progressif.

Le politiquement correct actuel vous donne-t-il envie d’aller plus loin dans la provocation ?
Gael :
On n’est pas trop provoc en fait.
Martyn : Nous ne cherchons pas à être provoc. Ce qui nous fait marrer, on le fait, même si ça va loin.
Gael : C’est pas calculé.
Sacha : C’est plus de la subversion je dirais (rires). On s’en fout, mais c’est vrai que 2019, ça craint pour ça (il réfléchit). Non, les trucs qu’on a pu faire au début, je ne sais pas si on les ferait encore aujourd’hui ? Ouais, en effet, c’est une bonne question…
Sur votre DVD de 2006 par exemple, c’était parfois extrême…
Gael :
On est moins misogyne qu’avant (rires).

Y’a-t-il des chansons que vous ne pouvez plus jouer aujourd’hui ?
Sacha :
Non ! je pense pas. Nous avons un public assez ciblé. Ceux qui viennent savent pourquoi ils viennent.
Gael : C’est juste crier très fort et dire des conneries. Après parfois entre les morceaux, on dérape un peu avec Sacha (rires). On n’est pas du tout politique en tout cas.
Martyn : Heavy Mouk, ce n’était pas vraiment de l’autocensure, on ne parlait pas de pipi-caca. C’était un exercice de style.
Gael : Nous avons essayé d’être plus premier degré que d’habitude.
Et donc, est-ce que l’album Heavy Mouk n’était pas une manière de contourner le politiquement correct ?
Sacha :
Non, ça n’a rien à voir avec ça, c’est une idée artistique. Nous avions envie d’aller à fond dans le style. Et pour cela, nous avions besoin de faire un peu moins les couillons.
Gael : On s’est dit qu’on n’allait pas dire de gros mots du tout. Bon, y’a sperme…
Sacha : …Mais c’est pas un gros mot.

Quelles ont été vos influences pour l’album Heavy Mouk ?
Sacha :
Iron Maiden ! Complètement Iron Maiden, le premier.
Gael : Il faut savoir que c’est Martyn qui l’a composé intégralement dans sa chambre…
Martyn : …en slip !
Gael : Oui, il a réellement tout fait. Après, nous avons écouté. On a dit “ouah salope !!”. Et nous nous sommes retrouvés un week-end, pour écrire et chanter. Il faut souligner le génie de Martyn. Il n’est pas seulement beau, il est très fort.

Comment s’est passée la réalisation pour le dessin animé La Guerre de l’Enfer ?
Sacha :
Ça c’est Arnaud Rolland, l’un de nos copains. C’est un artiste qu’on adore, qui a fait pas mal de nos pochettes (Fuck the Money, Heavy Mouk).
Gael : Il a vraiment peint.
Sacha : Oui, c’est un artiste qui réalise ses peintures et les numérise ensuite. Pour la pochette, il avait fait plusieurs essais de dessins. Pour tout dire, c’est lui qui nous a proposé un dessin animé à la Musclor, avec peu d’images par seconde. Quand il nous a montré les premiers extraits, on était fou !
Gael : Il a créé ça très rapidement, en deux mois. Et peint à l’ancienne : avec cet espèce de travelling où tu vois le décor sur le côté, les grandes planches…
Sacha : Lui aussi, c’est un génie dans son genre. Je suis super fan du travail d’Arnaud Rolland.
Gael : Gratos en plus (rires)
Sacha : Il a également dessiné les deux dernières pochettes d’Hardcore Anal Hydrogen.

Et que devient Tomamouk ?
Sacha :
Alors, ça c’est une bonne question (rires). Tomamouk est devenu chanteur lyrique, c’est un chanteur d’opéra. Il tourne énormément, il a beaucoup de succès.
Gael : Il est passé sur France 3 la semaine dernière, concert en direct.
A 2H du matin ?
Gael :
Non, non, c’était en prime je crois. Il fait vraiment carrière en tessiture basse. Je l’ai vu chanter à la Salle Pleyel à Paris en récital, c’est très WTF quand tu y penses.
Sacha : Sa carrière de chanteur lyrique a explosé au niveau international, c’est un truc de fou.
Gael : Il a fait le grand écart. Avec nous, Tomamouk chantait Nique Les Poules en maillot sur la terrasse. Et tu le revois aujourd’hui chanter à l’Opéra Bastille en costume tout seul devant 3 000 personnes. Tu te dis : il y a un petit décalage. C’est cool pour lui, ce n’est plus le même public… (rires)
Sacha : Oui pourtant nous avons toujours été dans la musique contemporaine (enfin surtout moi). Et ce genre de musique ne nous fait pas peur, ce n’est pas forcément un grand écart. Ça coule de source parce que nous mélangeons tous les styles musicaux, nous n’avons pas de barrières…
…Ça serait pas mal un “Opéramouk” d’ailleurs ?
Sacha :
Ouais ben écoute, il y a environ 15 ans, nous avions commencé un Opéramouk, et nous en avons reparlé récemment. C’est un super projet, ce serait un peu difficile à réaliser mais ce serait bien de le faire.

NDLR : Tomamouk chanteur lyrique ?!! Là, pour être franc, je me suis demandé s’ils ne se foutaient pas de moi. Après quelques recherches, je suis effectivement tombé sur un chanteur lyrique prénommé Thomas correspondant à leur description. En bon fan de Cobra, n’étant pas une balance, je ne diffuserai ici qu’une photo comparative des 2 époques sans plus de détails (les années mouk étant étrangement absentes de sa biographie officielle ^^)

Tomamouk et Thomas XXX Chanteur Lyrique

Allez-vous rééditer vos anciens albums du début des années 2000 ?
Sacha :
Non, nous ne les avons jamais diffusés, Il y a des morceaux que nous n’assumons pas (rires).
Gael : La plupart de ces albums à l’époque étaient des sessions à vrai dire. On était pas mal bourrés, on fumait plein de pétards et on enregistrait. Sur les pistes on nous entend rigoler, on faisait tout dans le flux. A part pour quelques titres où nous faisions un peu plus attention à la production.
Sacha : Il y a quelques années, nous avons hésité à les sortir. Nous les avons bien écoutés…
Gael : …Et on s’est dit non (rires). Tu peux en retrouver 2 ou 3 “écoutables” sur le site internet.
Sacha : Même nous, on a honte ! C’est dur quoi ! (rires).

Quel style musical allez-vous malmener prochainement ?
Gael :
Il y a 2 idées d’albums en projet, dont le premier s’appellerait Bordel De Merde. On s’est donné des styles musicaux, tirés au sort (Martyn a fait un programme aléatoire). Tous les lundi, l’un de nous reçoit un mail, par exemple : “Sacha = eurodance”. Et je dois faire une chanson d’eurodance alors. Cette semaine, je suis tombé sur rock surf.
Pierre-Jean : Accapella aussi (rires). Non, il y a de très bonnes idées.
Gael : Ce serait un album assez riche, une cinquantaine de pistes très différentes.
Sacha : Nous avons pour l’instant une trentaine de maquettes à terminer. Nous avons bien avancé, hein, d’ici 15 ans on devrait pouvoir le sortir (rires). C’est très compliqué car nous sommes tous séparés.
En effet, arrivez-vous à trouver du temps pour tous vos projets ?
Sacha :
Oui, c’est très difficile. Nous arrivons à venir jouer ici mais ce n’est pas assez pour le reste.
Gael : Heavy Mouk c’était bien car Martyn avait tout préparé de son côté. Cela a été très rapide. N’empêche qu’on est tous “dispatch”.
Sacha : Nous sommes dans le Sud-Est, à Valence, à Paris.
Gael : Nous arrivons quand même à nous retrouver pour répéter, faire des tournées…
Sacha : Les mails qu’on s’envoie nous aident à rester actifs.
Gael : Nous allons essayer de sortir en plus un album metal bientôt, dans la continuité d’Heavy Mouk.
C’est vrai qu’Heavy Mouk était au top, mais comportait peu de morceaux…
Gael :
Ouais c’est Martyn, il a déconné quoi, il n’en a fait que 6… Putain qu’est-ce t’as branlé ?!! (rires). Cela dit, avec Pierre-Jean qui est là désormais, nous avons une guitare supplémentaire. Son jeu de scène est incroyable, c’est pour cela qu’on l’a pris. Par contre, là il est un peu sur la sellette.
Sacha : Faut qu’il fasse attention (rires)
Pierre-Jean : Chaque concert, je dois faire mes preuves, c’est hyper angoissant d’être avec eux. C’est pour ça que depuis tout à l’heure, je suis calme, je préfère la fermer (rires).
Martyn : On va lui reprocher de ne rien avoir dit.
Gael : Mec, t’as pas participé à l’interview, fais gaffe ! À la prochaine de ce genre, tu dégages (rires).
Pierre-Jean : Chaque instant avec eux, c’est un challenge en réalité.
Gael : Non mais en dehors de la blague, la gratte de Pierre-Jean, ça rajoute un côté plus lourd, plus metal. Pour la scène c’est génial ! Et pour la suite, pour les compos, cela nous permettra de faire encore plus de gros son.

Pourriez-vous travailler sur un sujet plus “sérieux” ensemble ?
Sacha :
L’an dernier, nous avons réalisé la musique originale pour la série José, sous le nom de Joe La Mouk et complètement différente de ce que nous faisons d’habitude.
Gael : C’était une série sur OCS de 25 minutes. Je l’ai écrite avec mes potes de Groland. Sacha et Martyn ont continué à bosser avec le real. Ils ont fait la musique d’une pub, une web-série pour Mcdo.
Tu fais beaucoup de productions Sacha ?
Sacha :
Ouais ça part dans tous les sens : de la musique contemporaine, électroacoustique. C’est le truc le plus perché. Après, je joue dans Hardcore Anal Hydrogen avec Martyn. J’ai d’autres projets : MRS = Musique Rythmique et Sportive sur Monaco. Ce sont des installations sonores. On s’inspire de la musique contemporaine et electro en général. Nous créons des objets musicaux. Par exemple, nous avons installé une cuisinière l’an passé avec des synthétiseurs et haut-parleurs intégrés qui balancent des sons. Et puis, je travaille pour des danseurs, des ballets, sur des projets expérimentaux. Enfin, avec Martyn, nous faisons la musique pour des supports video avec Jim, un réalisateur.

Pierre-Jean, que devient Cobra ?
Pierre-Jean :
Cobra, c’est en stand-by. Plus de tournée actuellement. Mathieu et Marc sont focalisés sur d’autres projets. Marc s’est mis à faire un peu d’électro en mode sérieux. Pour l’instant, il n’y a plus de dynamique autour de Cobra. Pendant 5 ans, ça a pas mal tourné. Tout le monde a sa vie à côté, les boulots… Donc, ça nous a bien rincés. Mais ça reviendra je pense.
Il est vrai que Cobra n’est pas un groupe trop pressé
Pierre-Jean :
Oui c’est sûr, il n’y a jamais eu d’urgences dans les sorties. Cela rejoint ce qu’ont fait Sacha et Gael. Joe La Mouk, c’est un groupe de copains depuis 25 ans. C’est à l’envie. C’est pour cela que c’est cool.
Gael : Cobra ont toujours fonctionné comme ça, je m’en rappelle. On les connaît depuis au moins 20 ans. Quand ils avaient sorti le premier album, c’était hyper calme. J’en discutais avec Mathieu que je voyais souvent à l’époque. Je lui disais “faites une petite page Myspace”. Ainsi, je leur avais créés une page, je leur avais envoyés les codes, avec en message “putain mettez les morceaux !” (rires). Après, ils se sont remotivés, c’est reparti à donf. Il faudrait qu’ils composent de nouveau, qu’ils se relancent. Marc a un peu la flemme de faire des concerts aussi. Ce sont plutôt des phases tu vois.
Pierre-Jean : Ouais, c’est à l’humeur, au mood. Et en ce moment, y’a pas de mood !
Sacha : Cobra, ils sont dedans depuis qu’ils sont gamins. Ils avaient à peine 13 ans et ils chantaient déjà “COUTEAUX !! PD !!” (rires). Parfois, Mathieu venait me voir “ouais, avec Marc on va remonter notre projet d’ado. Ça s’appelait Cobra. Ça va être génial”. Et puis voilà c’est devenu ça quoi (rires).
Gael : Il y a eu une période où ils ont été très actifs, à faire des lives… Ils avaient une base de fans. Et rien qu’en tournant, ils ont généré des « supers fans ». Les lieux associatifs, ça a cartonné. J’avais plein de potes qui écoutaient ça, sans même que je leur en parle. Ils adoraient. Ça a vachement grossi, hyper vite.
La première partie de Kickback en 2012 a été le moment de leur explosion
Gael :
J’ai fait 2-3 dates avec eux. Je faisais la batterie à l’ordinateur. C’est vrai que ce live au Nouveau Casino a été carrément super.

Question primordiale : caca ?
Sacha :
Pipi
Gael : Vomi
Martyn : Et grosse chatte !
Ensemble : AAAAHHH !!
Un dernier mot alors ?
Pierre-Jean :
Le dernier mot c’est caca
Gael : Non, j’ai envie de dire : écoutez Joe La Mouk sur Spotify. Il y a tout sur Spotify. Les gens n’y pensent pas. Écoutez, partagez… (rires)
Sacha : Et pour tous ceux qui veulent revoir les vieux clips, il y a toujours le site http://joelamouk.com/NEWS/news.html

Un grand merci aux 4 guerriers de Joe La Mouk !!

1. Yoann Le Nevé, le co-fondateur du Hellfest

2. Gael fait partie du duo comique de youtubers Bapt&Gael

3. Hugo Grillat

4. Du groupe Princesses Leya

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