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Live report – Perturbator + Author & Punisher + Toucan (Bikini 13/10/22)

C’est une fois de plus en terre Haute-Garonnaise que nous atterrissons pour assister à un nouveau concert de Perturbator se déroulant au Bikini cette fois! Accompagné d’Author and Punisher et de Toucan, ces derniers ont eu le plaisir renouvelé d’ouvrir cette soirée (ce fut déjà le cas en octobre 2019 lors du passage au Metronum).

Toucan

Les toulousains du quintet de Toucan arrivent donc sur scène tous de noir et blanc vêtus, un clin d’oeil à leur back drop qui revêt les mêmes couleurs ! Il semblerait que ces garçons n’ont rien voulu laissé au hasard ce soir.
Ils s’installent tous en front-line, tout le monde sur le même plan, comme pour dire qu’ici chacun est aussi important que l’autre, voyons « on ne laisse pas Bébé dans un coin » ! La musique démarre et le son monte progressivement en puissance pour inciter tranquillement les gens à les rejoindre, l’ambiance est posée.

Toucan

Lorsque le saxophoniste de la bande attrape son instrument c’est le début du voyage direction Miami, couché de soleil sur les palmiers. Les sonorités très vintages du groupe nous renvoient aux génériques de certaines séries des 80’s-90’s, un moment de nostalgie très agréable dans lequel on se laisse divaguer avec plaisir. J’ai même cru apercevoir Alf se faire un petit frishtie à base de chat dans le fond de la salle ! (Saletés d’hallucinations qui me reprennent!). La suite du set se déroule comme sur des roulettes (tu les vois les filles en patins le long de la jetée ?) sur des notes de synthwaves épicées au post-rock, le bassiste headbangue et le batteur tape plus fort, ils sont chauds ! Le public est conquis et même ceux n’arborant pas leur magnifique t-shirt disponible ici https://toucanlaser.bandcamp.com/merch/vision-t-shirt repartent avec un beau sourire.

Toucan

Après un bref interlude c’est au tour d’Author & Punisher d’entrer dans la lumière, il faut dire que ces engins mécaniques fixés sur ces tables en inox reluisent sous le feu des projecteurs ! Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous invite fortement à aller regarder ce que ce monsieur fait : il fabrique lui-même ses instruments, un vrai crafteur le mec !

Author & Punisher

On change totalement d’ambiance avec des résonances très sombres et la voix presque métallique de Tristan Shone. Lorsqu’il nous livre sa version de Glory Box des Portishead on comprend vite la dimension obscure et percutante que peux prendre sa musique. Si Adam Smasher devenait musicos ça donnerait Author and Punisher !
Une fois la surprise visuelle passée on s’aperçoit malheureusement que l’ingénieur de 44 ans se retrouve très vite coincé entre son micro et le reste de ses créations, les machines auraient-elles pris le pouvoir sur l’homme ? (Tahtah Tah Tahtah).

Author & Punisher

Bref cela donne un show assez statique auquel son comparse gratteux peine à donner du relief, ce dernier ayant fait besogner mes oreilles fatiguées qui ont eu du mal à l’entendre durant tout le set. Le final fût tout de même à la hauteur de mes espérances, le guitariste brandi sa gratte à l’envers et c’est Nihil Strength qui démarre ! Petite fessée pour terminer avec lumières stroboscopiques et démonstration complète de tout ce que le type est capable de faire avec ses bébés, chapeau l’artiste !

Author & Punisher

Et c’est à présent l’heure de notre tête d’affiche de se présenter à la barre : j’ai nommé Perturbator ! Après un avant-goût plus que plaisant sous le chapiteau blindé de la Massey Ferguscène du Motrocultor Festival nous n’avions qu’une hâte : (re)découvrir son show en salle. Car ce que nous allons voir ce soir, c’est un *utain de spectacle ! Et vous êtes prévenus avant même de passer la porte du Bikini, une pancarte écrite en majuscule nous alerte : « Attention ! Le light show de Perturbator peut comporter des éléments susceptibles d’incommoder les personnes photosensibles. »

Perturbator

Le message n’a visiblement intimidé personne car la salle se retrouve soudain prise d’assaut par tous ceux présents ce soir. Je ne peux m’empêcher de quitter des yeux cette batterie magnifique avec ces arêtes anguleuses que la lumière ne cesse de mettre en valeur, les découpes sont brutales : c’est l’instrument du diable ! Le set a à peine démarré que le public crie, danse et slam comme envoûté par ce rituel satanique assaisonné à la dark synthwave.

Perturbator

De Lustful Sacrements en passant par Excess jusqu’à Future Club, James Kent ne laisse aucuns répits à son auditoire en n’oubliant pas de saisir sa guitare à la moindre occasion. Et si après tout ça vous n’avez pas encore réussi à adhérer, concentrez-vous quelques minutes sur ce light show. Derrière nos deux comparses se trouve une structure gigantesque recouverte de leds, mais b*rdel il y combien d’ampoules sur ce truc ?! Même Perceval aurait perdu le compte s’il avait été présent ce soir ! Les variations de couleurs et d’intensités apportent quelque chose de très organique à cette architecture couronnée de son inséparable pentacle ! Tout est millimétré et le message d’avertissement à l’entrée de la salle prend tout son sens.

Perturbator

Aussi, lorsque son temple du mal n’est pas éclairé, les spots à l’arrière de la scène viennent jouer avec les ombres, Batman va sortir de quelque part ! (Il faut vraiment que j’aille prendre mes médicaments!). Vous l’aurez compris, nous nous sommes laissés très vite corrompre par l’appel démoniaque du maître de cérémonie ce soir. Une représentation spectaculaire à voir et à revoir sans modération, ces mecs c’est juste des génies du mal.

Perturbator

Petit carton rouge au Bikini pour le grand final, à peine notre duo tête d’affiche sortie de scène, voilà qu’on nous balance une espèce de hard-tech mixé avec des bruits de Formule 1 ! Et je vous jure cette fois ce n’était pas une hallucination ! Je peux vous dire qu’un paquet de chevelus présents ont pris rapidement leurs jambes à leurs cous sans même une dernière petite mousse ! Les vigiles devraient rentrés à l’heure ce soir…

Merci à Noiser pour cette dose de synthwave.
La suite du programme de Noiser est disponible ici : Prochains concerts Noiser

Textes : Vaness
Photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)

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