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Live Report : Dark Tranquility + Ensiferum – Boîte à Musiques (Metz) – 5 mai 2022

Damage Done Prod et la Cité musicale avaient fait les choses en grand pour cette soirée metal à la Boîtes à Musique (BAM) à Metz. Un double headlining qui voyait s’enchaîner Ensiferum et Dark Tranquility, précédés par deux autres formations, April Art et Tag my Heart, venus chauffer le public. Une belle soirée et un bon décrassage en règle des cages à miel.

Tag my Heart

Il est vrai qu’on aime bien reprendre les bonnes vieilles expressions à tonton Zegut à force d’avoir zoné durant trop d’années sur les ondes de RTL2 ; mais il est d’autant plus vrai que la soirée était l’occasion rêvée d’envoyer des décibels à gogo, avec pas moins de quatre groupes venus faire gincher l’assistance. Bon, qu’on s’entende, disons que pogos et moshpits ont été plus régulièrement observés qu’une bonne vieille ginche, mais passons.

Au commencement, au coeur de la salle des musiques actuelles de la BAM, était donc Tag my Heart, en piste dès 19h30. Se décrivant eux même comme du « metal moderne », le quatuor, emmené par sa chanteuse/hurleuse Isabel, a plutôt bien mis en route tout ce petit monde, avec ses rythmes syncopés et la double pédale lancinante du batteur.

Le public va et viens entre la grande salle et le bar, s’échauffe tranquillement et certains mettent un peu de temps avant de réaliser qu’Isabel a fuit la scène pour terminer sa prestation au milieu de la fosse parmi des spectateurs ravis.

April Art

Changement de plateau en un temps record, respect milimétré des timing – comme du reste durant toute la soirée – et on s’enfile ensuite dès 20h15 la prestation de April Art. Nouveau quatuor, cette fois-ci tout de rouge vêtu et d’Allemagne venu. Et nouvelle frontwoman en tête de la formation. On reprend le gros son, une voix rocailleuse, ça saute pas mal sur scène et ça affiche de nombreux sourires.

Visiblement, le groupe est aussi heureux d’être là que le public. C’est communicatif, ça fait plaisir à voir et leur metal, plutôt easy listening et bien fait, emporte facilement l’adhésion de la salle.

Ensiferum

Mais, soyons honnête, la majorité des quelques centaines de spectacteurs présents est venue pour voir les deux principales formations. Et c’est donc les Finnois d’Ensiferum qui s’invitent sur le plateau à 21h. Les cinq membres occupent bien l’espace, batteur et clavier en fond de scène, le devant étant quant à lui occupé par les deux guitaristes et le bassiste plutôt survoltés.

Il faut dire que rien qu’en regardant le Facebook du groupe, on a vite compris que l’ambiance est à la bonne humeur et à une passion communicative de leur folk metal endiablé. D’un côté, Sami Hinkka à la basse headbangue comme un diablotin barbu, tandis que de l’autre côté, Markus Toivonen, le créateur de la formation, enchaîne les têtes hirsutes et les tirages de langue, se faisant d’ailleurs lui-même beaucoup rire.

Au milieu, Petri Lindroos au chant paraît presque figé tant les deux autres rivalisent de grimaces et autres mimiques. Côté musique, puisqu’on est tout de même là pour ça, Ensiferum envoie une setlist de 10 titres ultra efficaces, après l’intro de Seafarer’s Dream. Les refrains rentrent vite en tête et les riffs de guitare donnent furieusement envie d’agiter la tête. On retrouve également l’humour mêlé aux légendes nordiques du combo à travers différents titres (One more magic potion, In my sword I trust).

En un rien de temps, on arrive à l’heure de jeu et le groupe nous termine tranquillement avec ses habituels Lai Lai Hei et From Afar. Pour le coup, on n’aurait pas craché sur 2-3 titres en plus, mais bon, on ne boude pas notre plaisir, à la place du rab, on a un autre plat de résistance.

Dark Tranquility

C’est donc à Dark Tranquility d’assurer la fin de la soirée, déjà en piste dès 22h20. Les Suédois, apparu sur la scène du death metal mélodique en 1989, sont donc des habitués du style. On sent pourtant une folle envie d’être là et malgré le peu de lumière sur scène, on arrive à discerner quelques sourires.

C’est surtout au travers des paroles de son frontman, Mikael Stanne, qu’on comprend tout le bonheur d’être à nouveau sur scène après une drôle de période. L’occasion également de défendre leur dernier album, Moment, sorti en 2020 déjà. On aura le droit à pas moins de quatre morceaux, un quart de la setlist, avec Identical to none, Phantom days, The dark unbroken et Transient. Au final, le groupe puisera dans huit albums différents, avec deux morceaux emblématiques du groupe.

Le premier, Monochromatic stains, tiré de Damage Done, et le second que je ne pensais pas voir sur scène un jour, Punish my heaven tiré de The Gallery, leur deuxième galette, parue en 1995. Mikael Stanne en profite d’ailleurs pour rendre hommage à leur ancien guitariste, Fredrik Johansson, malheureusement disparu en janvier des suites d’un cancer.

Beaucoup d’envie et de générosité pour le groupe, que lui a bien rendu le public, quoi qu’un peu plus clairsemé que pour Ensiferum.

En définitive, une très belle date proposée par la Cité Musicale et Damage Done Prod à la BAM en ce mois de mai 2022, qui a vu les cheveux et la sueur à nouveau cohabiter dans un grand fracas de décibels. Vivement la prochaine !

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