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Alice in Chains – Rainier Fog

Groupe phare de la scène grunge de Seattle des années 90, Alice in Chains aura vécu plusieurs vies. Jusqu’au milieu des années 90, la formation forgera ses lettres de noblesse au travers du charismatique Layne Staley, puis s’épuisera dans les excès jusqu’à s’éteindre dans les pulsions mortifères de son frontman, en 2002. Après un hiatus d’une quinzaine d’années, Alice in Chains se relève en 2009 avec un nouveau chanteur, William DuVall, qui entre en parfaite synergie avec le guitar-hero, Jerry Cantrell, et livre un album magistral, « The Black Gives Way To Blue », s’éloignant du grunge pour lorgner sur les plates-bandes d’un metal moderne et inspiré. En 2013, après plusieurs années de tournée, la formation de Seattle fait fit des critiques et réitère son exploit avec « The Devil Put Dinosaurs Here » se propulsant sur les rails du succès. « Rainier Fog » clôt un cycle de critiques et révèle le génie qui se cache derrière la collaboration entre William DuVall et Jerry Cantrell, deux gars qui ont bien fait de se rencontrer depuis deux décennies.    
    Ce troisième effort avec DuVall, met le chanteur à l’honneur, dès l’entame de l’album, au travers du refrain puissant de « The One You Know ». Difficile de résister à l’envie de pousser ses cordes vocales dans leurs retranchements. “Tell me, does it matter / If I’m still here, or I’m gone? / Shifting to the after / An impostor, I’m not the one you know”. Cantrell reste l’un des guitaristes les plus sous-cotés de sa génération, disposant d’une capacité à faire sonner sa six cordes comme personne. En témoigne, la chanson qui donne son titre à l’album « Rainier Fog », où Cantrell débite un riff d’ouverture à faire pâlir ses fans en live, avant de construire un jeu d’ambiance sur le reste du morceau. DuVall ne fait que bonifier un titre déjà incroyablement efficace. Cantrell impressionne toujours sur les morceaux low tempo, comme le puissant « Deaf Ears Blind Eyes », en dévoilant une palette stylistique d’une extrême richesse, qui pourrait bien le placer entre Tommy Iommi, pour ses ambiances nécrosées, et Kirk Hammett, pour sa dimension épique.    
    Alice in Chains se dote de deux autres singles aux refrains imparables, « So Far Under » et « Never Fade », dont le premier n’est pas sans rappeler l’intemporel « Check my brain ». La formation de Seattle délivre plusieurs efforts aux vibrations maladives, à l’instar de « Drone » ou « Red Giant », qui s’échappent vers des profondeurs doom inspirées. Quoiqu’il en soit, Alice in Chains conserve ses influences 90’s sur « Maybe », « Fly » ou « All I Am » avec leurs arpèges qui ont marqué les premiers succès de la formation de Seattle.    
    Avec « Rainier Fog », Alice in Chains prouve avec élégance que le groupe peut vivre durablement loin des succès acquis avec Layne Staley. La formation actuelle dispose désormais de trois albums majeurs et d’un répertoire de singles exceptionnels.
  .: Tracklist de « Rainier Fog », Alice in Chains :.
  1. The One You Know
  2. Rainier Fog
  3. Red Giant
  4. Fly
  5. Drone
  6. Deaf Ears Blind Eyes
  7. Maybe
  8. So Far Under
  9. Never Fade
  10. All I Am

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