L'émocore / nu-métal n'est pas un genre toujours facile à apprécier, trop punk pour les fans de métal et trop métal pour les adeptes du punk. Cependant, après un EP 4 titres, Finch va peut être réussir à séduire les deux publics avec son premier album, What is it to burn.
Dès la première écoute, le cd percute délicatement mes tympans, avec des refrains très simples à ancrer dans ma mémoire vive, les morceaux s'enchaînent vite, les mélodies sont parfois simples, mais aucun titre ne se ressemble. Il est impossible de trouver des influences à Finch, tellement leur musique peut varier à chaque plage audio.
Le frontman, Nate Barcalow, laisse perplexe sur sa méthode de chant. Il peut nous sortir aussi bien une voix un peu pop mielleuse, tel Nada Surf dans leur débuts énervés, que des cris au bord de l'agonie, à la limite de cracher ses boyaux. Autre constat, on retrouve souvent un alliage entre la batterie nerveuse équipée d'une double pédale efficace et une guitare au son plutôt clair ou très peu distordu. C'est assez original et l'on s'y fait vite.
Le titre du même nom que l'album, What is it to burn , illustre bien ses nuances de styles évoqués, où le refrain se mémorise rapidement, la mélodie est un punk assez soft très californien, et des hurlements font parfois leurs apparitions sur la fin pour créer une puissance démonstrative de ce dont est capable la formation du label de Nirvana.
Sur la fin de l'album, les musiciens nous prouvent qu'ils peuvent se calmer, avec le titre «Ender »,, une composition lente et émouvante.
Le mélange des genres est très bénéfique pour Finch qui se loge entre le punk mélodique d'un Blink 182 et un son lourd de métal résonnant Deftones. Ce point de croisement entre émo, punk, hardcore et nu métal est maîtrisé à la perfection par le quintet californien.
.: Tracklist :.
01. New Beginnings
02. Letters To You
03. Post Script
04. Grey MatterPerfection
05. Through Silence
06. Awake
07. Without You Here
08. Stay With Me
09. Project Mayhem
10. Untitled
11. Three Simple Words
12. Ender
13. What It Is To Burn
