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Dead End – Clusterfucktabulous!

Dead End - Clusterfucktabulous!Il y a eu un avant-Zabriskie Point et un après-Zabriskie Point. La fin des années 90 a effectivement marqué un tournant fondamental dans la petite histoire du punk-rock français. Groupe mythique s’il en est, les Zabs et leur label Dialektik Records ont marqué une génération entière et influencé la suivante. Dead End a fait partie de cette aventure, avec deux albums sortis sur le label en 1998 et 1999 : une éternité presque. Pourtant, aujourd’hui en 2010, Dead End réapparaît avec un quatrième album autoproduit : Clusterfucktabulous!

Contrairement à son grand frère, Dead End n’est pas dans l’héritage de la chanson, avec la nécessité d’avoir des paroles en français. Dead End s’est attaché plutôt à l’anglais, ce qui n’empêche pas de développer des idées, mais situe le groupe dans une mouvance fondamentalement anglo-saxonne, loin du son des Zabs. Leur punk-rock est simple, basique et efficace. Les morceaux vont à l’essentiel, ne s’embarrassent que trop peu des différentes variations possibles et imaginables. Une fois le tempo de « Friendshit » lancé, on reste peu ou prou sur le même jusqu’à la douzième piste.

Dead End ne va pas pour autant trop vite. C’est d’ailleurs quand ils s’imposent d’être un peu plus posé qu’ils sont meilleurs. « Coward » en est l’exemple parfait. Trop rapide, la partie instrumentale ne colle plus assez au chant. Car leur couleur musicale est très mince, notamment par le chant atypique de Wattie, dans un savant mélange entre une énergie pop et des mélodies punk. Si les guitares sont omniprésentes et saturées, avec quelques accords pour faire l’essentiel de la construction, il y a un enrobage global très fin.

Malheureusement, les morceaux ont une tendance à la ressemblance. D’autant plus que très peu d’entre-eux crèvent l’écran, si ce n’est « What We Are » et « Nervous Breackdown », ce qui rend l’écoute de l’album un peu compliquée. Sans changements de rythme, sans moments de grâce, la lassitude peut poindre parfois. Cela s’accepte plus avec la musique de Dead End, faite avant tout pour un défoulement plus que pour une écoute attentive de bout en bout ; et sans être révolutionnaire, cet album est ainsi quand même réjouissant. Il offre un punk sans prise de tête, qui permet le plaisir de secouer la tête en rythme et de lancer quelques paroles aux hasards des refrains.

Cet album aurait pu sortir il y a dix ou quinze ans ; il sort aujourd’hui et c’est tout aussi bien. Il y gagne peut-être même un côté intemporel. En quelque sorte, Dead End signe avec Clusterfucktabulous! un double-retour : le sien, de façon matérielle, et celui d’un punk « à l’ancienne ». L’album est sans fioriture aucune, sans excès, avec juste ce qu’il faut de vitesse et de saturation pour faire passer un bon moment à son auditeur. Preuve encore que même si « life is a dead end », la fin est pourtant un éternel recommencement.

.: Tracklist :.
01. Friendshit
02. Blah Blah
03. On Drugs
04. What We Are
05. Second Try
06. No I Won’t
07. Nervous Breakdown
08. Coward
09. Think Again
10. Wait And See
11. Thanatophobia
12. Freaky Heaven
13. The End

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