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Live report : conférence de presse – Solidays 2015

Pour la 17ème édition des Solidays, c’est à nouveau les locaux de la région Île-de-France qui avaient la charge d’accueillir la conférence de presse préparatoire, tout juste un mois avant le coup d’envoi de ce cru 2015 programmé à l’hippodrome de Longchamp du 26 au 28 juin prochain.

Alors que dans le même temps le panthéon invite en son sein de nouveaux venus, la salle de conférence se garnie allègrement, tandis que les mots « force », « conviction », « histoire » résonnent en guise de préambule. Le premier festival musical en terme de couverture médiathèque se targue d’avoir pu faire venir pas moins de 175 000 personns l’an passé, parmi lesquels Bill Gates, François Hollande et Christiane Taubira. Excusez du peu.

Luc Barruet, co-fondateur du festival, rappelle l’importance de la prévention et l’intérêt du passage à l’acte lors des Solidays afin de convertir des volontés en engagements auprès d’associations (notamment autour du village associatif). La solidarité internationale est portée à nouveau au cœur des débats, malgré la difficulté de ce thème à s’imposer entre le chômage et la dette.

Jean-Paul Huchon, président de la région, en « vrai rockeur », rappelle lui aussi son implication depuis 1999 dans l’histoire du festival. Il nous parle notamment de son attachement à Lou Reed et du Sida un peu trop collé aux basques de l’artiste. L’engagement est donc à la fois au nom de ses fonctions professionnelles mais également personnel.

De son côté, Claudia Tagbo remercie le festival pour être passée de la nana « chopeuse de billet » à marraine du festival. A l’époque où celle-ci « mangeait des pâtes par la racine », le festival avait déjà pu lui offrir des moments de joie et des concerts d’anthologie. Voici le moment pour elle de contribuer également au succès de cet événement.

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Quelques artistes présents prennent ensuite de manière succincte la parole. Lilly Wood & The Prick, présents pour la deuxième fois, s’estiment « chanceux » d’être là et contents de faire du bien aux autres. « Il faut aider et toujours en faire plus » disent-ils.

IAM, présent pour la quatrième année, font figure de vieux routards, représentés par Akhenaton et Shuriken. Solidays, pour eux, c’est le moyen de parler de choses graves avec le sourire. Il est plus que jamais important de communiquer même si cela leur apparaît plus compliqué avec les jeunes.

Faada parle pour sa part de l’importance de la mobilisation des bénévoles. « Je me sens plus humain » raconte-t-il, plébiscitant un monde sans race, sans barrière, à l’image du Sida finalement. Son combat à lui, c’est bien avec la musique qu’il le mène.

Fakear est de son côté intimidé, « très très intimidé » même, tout en étant conscient de ce « très grand honneur ». De notre côté on a toujours aussi hâte de le découvrir sur scène !

L’événement est aussi le moment de présenter le nouveau travail de Yann-Arthus Bertrand, Human, dont un teasing a été projeté en présence de l’artiste. Le film, compilation d’un voyage à travers 65 pays du monde et mélange du témoignage de 2000 personnes est un travail titanesque d’une durée de 3h08. Normalement mis à disposition en licence libre (ou presque), Human sera également envoyé à l’ensemble des communes françaises. Un projet gigantesque, ayant reçu les félicitations de Google et voulu par son auteur comme un moyen d’ouvrir le dialogue sur le devenir de la planète.

« Je regarde le monde les yeux ouverts »

Petite interview par bribes avec Yann-Arthus Bertrand :

« On assistera pas à une révolution écologique au sens économique, on assiste à une prise de conscience. Ce film là apporte de la spiritualité. C’est un film lâché dans la nature, on a besoin d’en entendre parler. Moi c’est trop tard pour être pessimiste mais je regarde le monde les yeux ouverts. C’est pas un film facile. C’est un film, tu sors de là en te sentant humain. J’aime pas dire ça, mais je pense qu’on a fait un film formidable. Toutes ces interviews c’est un peu comme aller chez un psy. On leur a posé des questions pendant une heure, sur la faim dans le monde, est-ce qu’on croit en dieu, quel événement le plus dur t’es arrivé dans ta vie, qu’en as-tu appris », tu sors ça, tu fais avancer les choses. C’est ton père qui est parti sans lui dire je t’aime, c’est un enfant qui est mort, c’est des choses fortes. C’est pas un film dépressif, noir, c’est un film sur l’humanité, ce qui se passe aujourd’hui. Quand tu vas voir les vétérans aux Etats-Unis, tu te rends compte du nombre de suicides chez eux, alors que les mecs te parlent de leur plaisir de tuer. Tu sors de là, tu es sidéré. Il y a aussi des gens qui pardonnent, israéliens, palestiniens, c’est un mélange entre les interviews et les vues aériennes, sans commentaire. C’est le film de ma vie »

« Le monde est difficile, être un humain responsable, à part entière, ce n’est pas évident. Ce n’est pas un film noir. Solidays, tous ces bénévoles, la musique, c’est un monde qu’on cnnait pas beaucoup. Les gens qui vont à Solidays regardent pas la télévision, ils sont sur leur ordinateur. C’est un monde que je ne connais pas bien. Il y a une recherche de cause, d’un monde meilleur chez les jeunes et ce film parle de ça. »

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« Je crois pas que ma voix porte. On fait chacun notre métier comme on peut. Ce n’est pas ma voix qui va porter, c’est la voix des autres. Regarde cette indienne qui hurle, qui meurt de faim. Ca c’est une voix qui porte. Parce qu’elle s’ouvre beaucoup plus que moi »

« C’est la fondation Bettencourt Schuller qui a entièrement financé le film. Chacun sera libre de le télécharger et le diffuser. Ce sera pas libre de droit pour toutes les télévisions, mais le film sera en téléchargement gratuit. Il faudra simplement payer la société qui mettra à disposition le téléchargement, cinquante centimes ou un euro. »

« On a trouvé chez Google un intérêt pour ce qu’on fait comme nulle part ailleurs. On a vraiment senti un véritable intérêt. On a été impressionné par leur envie d’envoyer le message. J’y crois beaucoup. Ils veulent servir à quelque chose. En France, dans le milieu cinéma, on a du mal avec le côté film gratuit, ça les affole »

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