Au tout départ, Alan Corbel n'était pas prêt pour se lancer dans un projet solo, prendre sa guitare et poser sa voix sur ses propres chansons. Il préférait passer du temps derrière son établie pour donner forme à des instruments qui passeront de ses mains à celles des musiciens qui effleureront les cordes appréciant le travail d'un luthier. Cet artiste rennais s'est caché dans des groupes pour ne pas être seul sous les projecteurs mais Alan Corbel vivait dans la musique. Breton à l'âme voyageuse, il n'a pas de véritable lieu d'attache, seul sa musique pourrait être son phare qui le guide dans sa vie. Aujourd'hui, Alan Corbel nous propose de le suivre dans son voyage musical en sortant un Ep qui nous coupe totalement le souffle par la mélancolie enivrante qu'il s'en dégage. Disponible depuis octobre 2009, cet Ep vient se ranger auprès des disques du regretté Jeff Buckley…
Après des études de lutherie dans le pays de la pop, Alan Corbel traverse la Manche pour effectuer un retour dans la capitale bretonne où il décide de monter des projets musicaux sous différentes formes. Un trio de spoken word, de la dub électro avec le groupe Yosh, Corbel ne trouve pas véritablement sa voie jusqu'au jour où l'alchimie de deux vocalises, une guitare et un violoncelle sont mélangés d'une belle manière avec le duo Mégalux. L'alchimie n'est pas que musicale, elle est humaine, Alan Corbel et Soazig Le Lay sont comme deux musiciens qui n'attendaient que leur rencontre pour connaître par la suite une certaine notoriété qui allait dépasser leurs espérances. Basé à Rennes, ce duo a multiplié les apparitions sur scène, des premières parties, pour même se rendre dans l'un des plus grands festivals français, les Vieilles Charrues version 2007. Mégalux s'arrête brutalement dans son ascension lorsque la muse d'Alan Corbel disparaît tragiquement en janvier 2008 laissant le jeune homme, blessé à faire cavalier seul, bien malgré lui…
Plusieurs mois après cet évênement, Corbel sort de l'ombre les textes qu'il écrivait depuis des années et composent les mélodies qui se mêleront aux mots qu'il avait posé sur papier. Ces textes sont empreints d'une mélancolie qui nous réconforte, loin des clichés où mélancolie rime avec tristesse, Alan Corbel sait trouver le juste milieu pour ne pas tomber dans l'excès. De subtils arrangements ont été intégré pour raviver cet effet folk dépouillé de tout artifices superficiels. La guitare/voix est l'arme qui nous touche en plein coeur, accentué par la douce rythmiqe de batterie et des cordes étoffants la douce vocalise de l'artiste. « Endless » est la preuve que ce mariage est réussi alors que « Muse » sait s'énerver à un moment où nous l'attendions pas et ceci sans casser l'émotion que ce titre transmet à l'auditeur. « Children of the Sun » démontre une nouvelle fois que le rennais possède un réel talent pour charmer et enivrer l'auditeur d'un bonheur mélancolique.
Réalisé en compagnie d'Edith Fambuena qui a notamment travaillé pour Bashung, Birkin, Daho, Guillaume Cantillon, Miossec, cet Ep lumineux prouve avec seulement ces quatre titres gravés sur disque qu'il n'est pas obligatoirement nécessaire de sortir un album pour se faire une réputation. Avec son talent d'écriture et son sens de la mélodie, Alan Corbel nous procure une sensation d'apaisement total en laissant notre stress quotidien de côté pendant ces quatre morceaux qui nous donnent envie de connaître les futures trames sonores de son futur premier album qui est en préparation. Alan Corbel, artiste à suivre…
.:Tracklist:.
01.Endless
02.Muse
03.Children of the Sun
04.The Rain