Originaire du Texas, Tyler Bryant gratte une guitare depuis l’âge de 6 ans. C’est aux sons des Black Crowes, des Stones, de Lynyrd Skynyrd ou de Tom Petty qu’il va se forger son propre style et développer une technique qui va porter son nom bien au-delà des frontière de l’état. Il forme son premier groupe à 15 ans et ne tarde pas à être repéré par Eric Clapton himself qui l’invite à Chicago pour participer l’édition 2007 du festival Crossroads.
Deux ans plus tard Tyler migre vers Nashville où il forme Tyler Bryant & The Shakedown avec, entre autre, Graham Whitford, le fils du guitariste d’Aerosmith. Dés lors le groupe tourne en première partie de Jeff Beck, Aerosmith, Lynyrd Skynyrd, Joe Bonamassa, B.B. King, et réalise plusieurs EP, puis un premier album paru en 2013. Incarnant cette nouvelle génération de groupes blues rock qui puisent leurs influences aussi bien dans les classiques du genre (l’an passé l’on remarquait la présence de Tyler sur l’album » Into the Sun » de Robben Ford) que dans la vague grunge des 90’s, Tyler Bryant & The Shakedown représente sans aucun doute l’avenir du rock US. Tyler nous a parlé lors de son passage à Paris pour la promotion de la première partie d’AC/DC.
Bonjour Tyler! Comment se passe ta visite à Paris ?
Bonjour! (ndlr : en français lors de l’entretien) Ça se passe très bien. Notre musique a été très bien accueillie depuis que nous sommes ici, ce qui est formidable car nous y avons mis toutes nos tripes. C’est la première fois que je suis à Paris. J’espère que j’aurai le temps d’aller voir la Tour Eiffel.
Lorsque je lis votre discographie, je constate que vous avez sorti votre premier album en 2013 et là vous avez sorti votre EP en novembre 2015. Que s’est-il passé entre les deux ?
Pendant ses deux ans et demi nous avons quasiment tout changé: le management, le label. En somme: pratiquement toutes les personnes qui étaient en orbite autour de nous. Je dois dire que tous ces changements ont été très chronophages. Toute notre énergie s’est concentrée là-dessus pendant des mois. Nous avons un peu écrit aussi et nous avons fait quelques concerts.
Tout ça combiné a fait que nous avons eu des relations très conflictuelles avec nos copines respectives, ce qui fait que nous avons eu pas mal d’inspiration ! En 2015, nous sommes entrés en studio et le label nous a dit vouloir un EP c’est-à-dire quelques morceaux forts qui reflètent notre identité. Au départ nous avions un album avec 13 morceaux et 6 morceaux ont été sélectionnés pour l’EP.
Pourquoi ce choix du label de faire un EP selon toi ?
Je pense qu’un EP est plus facile à digérer. Et cet EP est un peu comme notre carte de visite en Europe. Grâce à lui, on dit : « voilà ce que nous savons faire ». D’où aussi l’empreinte de main sur la couverture. Cet EP est un concentré de nous.
Justement: j’ai écouté votre EP et le morceau « The Wayside » sort un peu du lot. De quoi parle de morceau et pourquoi l’avoir choisi comme titre pour l’EP ?
Ce morceau est un morceau lent. Nous sommes un groupe de rock et ce n’est pas dans nos habitudes d’écrire des morceaux lents qui montrent notre côté plus soft. D’habitude nous écrivons des morceaux forts, qui font du bruit !
Ce morceau est un peu une prière. Nous demandons à ne pas être mis de côté. On demande donc à ce qu’on nous écoute pour ce que nous sommes. C’est marrant car nous l’avons écrit après une grosse fête. Les gens étaient tous partis et on avait un peu la nostalgie de la soirée passée qui était vraiment incroyable.
Jouez-vous ce morceau aussi sur scène ?
Disons que ce morceau casse un peu l’énergie d’un concert. Mais ça nous est arrivé d’avoir un moment à nous sur scène pour pouvoir le jouer, oui. C’est vraiment un moment intime et intimiste. Ce serait bien de le faire sur une tournée des clubs ou dans des petites salles.
Peux-tu nous dire pourquoi vous avez choisi Vance Powell, qui a bossé avec Jack White, comme producteur pour cet EP ?
Il nous connaît très bien et il a la faculté de nous enregistrer en live. Tous les morceaux ont été joués en direct et les instruments enregistrés en même temps dans le studio à Nashville. En plus il nous a enregistré dans le même studio que Jack White. Il n’y a pas eu beaucoup de prises d’ailleurs. Une quinzaine tout au plus.
Là vous allez faire la première partie d’AC/DC en France, où Axl Rose est assez décrié. Qu’en penses-tu toi ?
Je ne sais pas vraiment quoi en penser à vrai dire. On est très heureux que les concerts n’aient pas été carrément annulés. D’abord on t’annonce que tu fais la première partie de ce groupe mythique, ensuite on te dit que le chanteur ne pourra pas faire la tournée, puis on te dit qu’un autre chanteur d’un autre groupe mythique va le remplacer. Tu peux imaginer les émotions par lesquelles on est passé ? (rires!)
Concernant la décision de prendre Axl comme remplaçant, nous leur faisons confiance. Nous savons qu’ils savent ce qu’ils font. Les gens n’aiment pas le changement. Nous sommes excités d’avoir la chance de faire partie de cette tournée exceptionnelle. Et j’ai hâte de voir ce que ça va donner sur scène !
Quel est ton album de référence ? Celui qui ne te quitte pratiquement jamais et qui t’a beaucoup inspiré.
Je vais prendre l’album « Wildflowers » de Tom Petty. J’écoute beaucoup de choses tout de même : David Bowie, Prince, Michael Jackson, The Commodores ont bercé mon enfance.
Enfin voilà ma question rituelle: les Beatles ou les Rolling Stones et pourquoi ?
Je vais prendre les Stones. J’aime la dynamique de ce groupe. Et franchement est-ce qu’un groupe peut être plus cool que les Stones sur scène ? Est-ce qu’un groupe peut être plus rock ‘n’ roll ? Ah oui, AC/DC peut-être !