Pour commencer, peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous dire ce que tu fais dans le groupe ?
Bien sur ! Je m'appelle Dan et je joue de la batterie dans Madina Lake.
Comment était le Projekt Revolution ?
C'est le meilleur festival qu'on ait jamais fait de toute notre vie, le plus professionnel au niveau de l'organisation, sympathique, agréable et spectaculaire, on jouait tous les soirs, c'était vraiment génial ! Le seul truc qui n'était pas cool c'est que tous les groupes avaient un mec pour conduire leurs énormes tour bus la nuit et pas nous. Ces gars là pouvaient donc faire la fête toute la nuit, aller dormir et se réveiller dans la ville suivante. Bien sûr nous avons fait la même chose parce qu'on voulait aussi sortir mais nous devions conduire nous-mêmes la nuit. Notre tour manager, Dave, a fait la majorité du trajet mais dès qu'il était fatigué il nous réveillait et alors on conduisait un peu chacun notre tour.
Parle moi un peu de votre nom, Madina Lake ?
Ok, Madina Lake est juste un nom fictif et plus exactement une ville fictive. Quand on a fondé le groupe, on a commencé par composer des chansons avant même de trouver un nom, on a ainsi trouvé les choses dont on voulait parler comme nos différentes philosophies sur la vie, nos propres expériences et les choses qui nous sont arrivées. Pour revenir à cette ville, Madina Lake, l'histoire se déroule dans les années 50, c'est une ville isolée au milieu des Etats-Unis avec des personnages que nous avons inventés. Matthew, notre bassiste, a écrit l'histoire et celle-ci se déroule autour de la disparition du personnage le plus célèbre de la ville, Adalia.
Quand et comment le groupe s'est formé ?
On a commencé il y a environ 3 ans. Mateo, notre guitariste, et moi-même étions avant dans un groupe nommé Reforma. On a joué un peu partout comme en Floride, au New Jersey, à Chicago et plusieurs fois avec le groupe de Nathan et Matthew. Nous sommes devenus très potes et ensuite on a commencé à avoir quelques problèmes de relation avec nos groupes respectifs. On a alors décidé d'arrêter et de former ce groupe.
Peux-tu décrire à nos lecteurs votre musique ?
C'est dur de décrire notre musique, on ne veut pas que les gens nous collent une étiquette ni s'arrêter à un seul genre de musique tu vois. Je dirais pas qu'on est un groupe de pop-punk même si on a quelques chansons qui vont vers ce style, on a à la fois des morceaux assez rapides, très énergiques et d'autres plus lents et émotionnels. On veut vraiment pas se limiter à un seul style. Dans les années 1980, 1990 c'était juste des groupes de rock, maintenant tu es soit un groupe emo, pop-punk ou je ne sais quoi encore. Nous, on veut pas être catégorisé comme ça alors je dirais qu'on est juste un groupe de rock.
Parle-moi un peu de votre album, From Them, Through Us, To You ?
Si je ne me trompe pas, il sort le 24 septembre en France. C'est notre tout premier album qui est en revanche sorti en Mars dernier aux Etats-Unis. On est entrés en studio avec 15 chansons déjà écrites dont 12 qui sont sur l'album et organisées en fonction de l'histoire que Nathan raconte au travers de ses paroles à propos de la ville et des personnages que nous avons créés. On espère que les gens ici vont apprécier l'album autant qu'aux Etats-Unis. Nous sommes d'ailleurs très impressionnés de voir à quel point le public l'apprécie. Le fait d'intéresser autant la presse et de faire autant de tournées ne fait que nous rassurer et on en est très contents !{multithumb thumb_width=500 thumb_height=371}
Quelle est ta chanson préférée dans cet album et pourquoi ?
C'est une question très intéressante parce que je ne dis jamais la même chose et je pense aussi que les autres donneraient une réponse différente (rires). Mais en ce moment, pour moi c'est « Adalia » parce que c'est très rapide au début et pour moi qui suis à la batterie, c'est un morceau très fun à jouer en live. C'est le genre de chanson que j'aime, à la fois rapide et courte, j'aime aussi le break qui est lourd et lent. C'est une sorte d'opposé aux autres parties de la chanson, c'est donc pour ça que je dirais que c'est ma nouvelle chanson préférée.
Hier, c'était la première date de votre tournée européenne en compagnie du groupe My American Heart et la toute première fois que vous veniez jouer en France, Qu'as-tu pensé du concert ?
C'était incroyable ! On est vraiment contents d'avoir joué à Paris et reconnaissants envers le public français. Il y avait tellement d'énergie dans la fosse, on était vraiment heureux et honorés. Je pense pas que si on avait été chez nous aux Etats-Unis ça aurait eu le même effet, et tout ce qu'il s'est passé dans la soirée ne se serait sûrement pas non plus déroulé de la même manière, tu vois ce que je veux dire. C'était fantastique on est vraiment pressés de revenir !
Avez-vous un rituel avant ou après le concert ?
Pas vraiment ! Mais souvent on fait des trucs pour se détendre, se relaxer comme du yoga ou vider nos esprits parce qu'on est tellement occupés à voyager que ça n'est pas forcément bon pour nous mêmes. Puis, juste avant de monter sur scène on essaye de tous se connecter parce qu'un concert se passe toujours mieux quand on est tous en accord.
Vous avez déjà joué en Angleterre, êtes-vous pressés de retourner là-bas ?
Oui ! En plus de ça on y est déjà allés plusieurs fois par exemple avec Paramore, Gym Class Heroes, ou encore pour le Festival Give It A Name etc… Ca nous a très vite impressionnés parce qu'avant même qu'on sorte l'album, nous sommes partis là-bas avec Paramore. Je pense que cette tournée est plus grosse que n'importe quelle autre tournée qu'on ai fait aux Etats-Unis. Alors oui, on est très pressés d'y retourner, on a vraiment l'impression d'être comme des amis, dans chaque villes, tu vois ce que je veux dire… Oui, on est très impatients !
Etes-vous contents d'être signés sur Roadrunner records ?
Aw wow ok, oui bien sûr ! On a pas le genre de problèmes que certains groupes ont avec leurs labels comme par exemple un manque d'attention ou je ne sais quoi d'autre encore. Sur Roadrunner, tout le monde bosse ensemble, si on les appelle pour je ne sais quelle raison et qu'on n'arrive pas à les joindre sur le coup, ils nous rappellent le plus vite possible alors qu'ailleurs les types rappellent une semaine plus tard ou même pas du tout. Si jamais on a un problème avec quelqu'un qui bosse sur le label, on peut leur en parler, on sait qu'ils tiennent compte de ce qu'on leur dit et ça fait vraiment du bien de savoir que ce que tu dis n'est pas des paroles en l'air.
Quel est ton groupe préféré sur Roadrunner ?
Ils viennent tout juste de signer ! C'est Dream Theater qui sont des mecs géniaux, je suis vraiment content qu'ils soient sur le même label que nous !
Connais-tu quelques groupes français ?
Pas vraiment, j'ai juste vu le dernier magazine Rock One en vitesse avec quelques groupes français mais sans plus.
Récemment, vous avez tourné un clip pour « Here I Stand ». Comment s'est déroulée cette expérience ?
C'était impressionnant, on a fait ça à côté d'un superbe lac en Caroline du Nord. Tous les gens sur cette vidéo sont des vrais adolescents. On avait fait une sorte de pub à la radio pour ça et tous ceux qui voulaient participer au tournage de ce clip pouvaient y participer, on n'a pas voulu faire de sélection par rapport au look ou quoi que ce soit et on était vraiment ouverts à qui voulait venir faire cette expérience avec nous. C'était vraiment cool !
As-tu un dernier message pour vos fans ?
Oh mon dieu, ici en France, on vous remerciera jamais assez, on se sent tellement bien ici, tellement bien accueillis, on est tellement honorés d'avoir joués ne serait-ce qu'une fois à Paris. Restez à l'écoute, ne nous oubliez pas. On espère revenir au début de l'année prochaine, en janvier ou quelque chose comme ça.
Merci Dan !
C'était un plaisir, merci à toi Mélanie !