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Lemmy (Motörhead) – Le Survivant

Si le Christ avait été annoncé par les Rois Mages, Ian Fraser Kilmister dit Lemmy n’avait pas demandé à venir au monde et surtout pas son père qu’il l’abandonna peu de temps après que la sainte prophétie soit accomplie. Ce qu’il ne savait pas c’est que son fils allait devenir LA légende du heavy métal. Et tant mieux d’ailleurs ! Qui sait ? S’il était resté, Lemmy serait sans doute proche de sa retraite d’ouvrier d’une usine d’électroménager au fin fond du Pays de Galles. C’est beaucoup moins sexy qu’être rock star à soixante cinq ans ! Quelques jours après la date anniversaire du prophète immortel du rock’n’roll, revenons sur les cinq secrets de l’immortalité du monstre sacré, Lemmy Kilmister.

 

Les gosses, ce n’est pas rock’n’roll !
« Je ne crois pas devoir tenir le rôle d’un père pour d’autres enfants que les miens » *et deux c’est déjà pas mal. Lemmy, le célibataire endurci n’a jamais caché son penchant pour la jeune chair et en plus de trente cinq ans de carrière (seulement pour Motörhead) Dieu seul sait combien d’enfants il a engendrés ! Etre une légende du rock et père sont deux faits incompatibles. Lemmy l’a vite compris. Comment changer des couches, emmener le môme à l’école quand on préfère déjà descendre des bières au pub plutôt qu’enregistrer en studio ? Ecrire un album, une chanson ? Pas de problème, en une semaine, deux jours, une heure, dix minutes c’est bouclé. S’occuper d’un gosse ? Ca prend trop de temps. Lemmy a choisi et a assumé sa paternité de l’un de ses fils alors que celui-ci avait déjà passé la période biactol. Et puis à l’âge adulte, un père et son fils peuvent partager beaucoup plus qu’une partie de pêche : « Vous seriez surpris de voir le nombre de nanas qui veulent se taper le père et le fils »*. Pour survivre dans le monde du rock, être un célibataire endurci toujours bien entouré est un des secrets de longévité de Lemmy Kilmister.

 

Etre végétarien ? ça ne sert à rien !

« Personnellement, je ne touche pas aux légumes (…) trop sain pour quelqu’un de ma constitution ! »*. Pour survivre à tous les excès de rockstar une seule solution : Jack Daniels, Marlboro, drogues et junk food plusieurs fois par jour. Inutile de vous dire que si vous tentez de suivre le même régime, votre organisme ne mettra pas beaucoup de temps à vous lâcher. Lemmy comme d’autres légendes du rock tel qu’ Iggy Pop ou Keith Richards partagent le même sang. Un sang qui anéanti toutes les théories de la médecine moderne. Les plus grands toxicologues en pleurent encore ou sont partis chercher la vérité absolue en rejoignant une secte abjecte. Ne comptez pas sur Lemmy pour sauver la planète en cas d’épidémie sauf si vous voulez faire de son sang une nouvelle arme de destruction massive. Son médecin l’a prévenu il y a bien longtemps « votre sang est tellement toxique que si vous le donnez, vous tuez quelqu’un à coup sûr »*. Tout ceux qui ont tentés de suivre le régime de Lemmy, ont fini la tête éclatée sur le rebord des toilettes bien avant qu’il n’est entamé son bacon burger. Alors un conseil les enfants ne jouez pas au Lemmy, il faut être un speed freak pour consommer ces élixirs de jeunesse à long terme.


La scène, les filles, la baise…

« Après un concert, je préfère baiser immédiatement si c’est possible ». *Ce type de phrase à fait bondir plus d’une féministe au plafond et pourtant beaucoup d’entre elles ont finis dans son lit. Lemmy a longtemps été vu comme un sexiste (et même encore aujourd’hui). Pourtant, il fallait avoir un sacré culot pour imposer Girlschool en premières parties de Motörhead face à un public majoritairement macho à l’époque. Les frasques sexuelles de Lemmy sont aussi nombreuses que les groupies qui défilent depuis plus de trente ans aux concerts, au Rainbow Bar ou d’autres lieux aussi improbables que son appartement ( Regardez ‘Lemmy The Movie’,vous comprendrez). Aujourd’hui Lemmy pourrait être le grand-père de certaines d’entre elles. Pourtant, il ne se démonte pas (ndlr.bon on n’a pas été voir non plus) et la queue est toujours aussi longue devant sa loge… Lemmy est un vrai gentleman aux secrets de séduction bien gardé dans ses verrues (qui renferment sans doute une autre forme de vie!). Le sexe pour vivre vieux, il n’y a que ça de mieux !

 

 

49% Motherfucker, 51% Son of a bitch

« On devrait les pendre par les couilles à un morceau de bois préalablement enflammé (…) les gens se souviendront de moi mais ils auront oubliés les mecs en costards »*. Lemmy c’est Motörhead et Motörhead c’est Motörhead et ils n’appartiennent à personne. Les grands pontes de la musique ont bien essayés d’entuber le groupe. Mais ils ont toujours finis par avoir les dents qui rayaient le parquet et Lemmy finissait de les écraser avec un bon gros coup de botte en pleine tronche. Après ses déboires avec Bronze, Lemmy a très vite compris que si Motörhead voulait survivre au temps et aux cols blancs, il fallait rester indépendant au maximum. Comme il le dit si bien «Je ne suis ni une marionnette, ni une marchandise »*. Lemmy n’a jamais digéré la trahison d’Hawkwind non plus mais il ne regrette rien. Et qu’ils n’en plaisent aux critiques, Lemmy s’octroie le droit de cracher sur le capitalisme américain tout en tournant dans des pubs pour des grandes marques qui nourrissent les traders (Kit Kat, 1664…). Avant-gardiste de la pensée punk, Lemmy a instauré bien avant Johnny Rotten le principe : « Be yourself and fuck everybody » (ndlr. Sois toi-même et emmerde tout le monde). Lemmy a toujours eu un pas d’avance sur l’évolution culturelle et musicale et ce n’est pas pour rien qu’il est un grand fan de jeux vidéo. Dans un siècle, Motörhead envahira toujours l’écran du rock’n’roll sur votre interface high-tech.

Lemmy, l’Homme.
« J’ai l’impression d’être le seul mec à ne jamais mentir au sujet de son âge »* et à en voir sa chambre dans le documentaire ‘Lemmy the Movie‘, on peut dire qu’elle ressemble plus à celui d’un ado-branleur qu’à un sexagénaire ! Ian Fraser Kilmister, c’est l’histoire d’un mec fidèle et honnête envers ses fans et son équipe. Trente-six ans de carrière et presque toujours les mêmes roadies, les mêmes mecs aux premiers rangs avec leurs pantalons en skaïs serrés et les t-shirts de la dernière tournée. Eux aussi ils ont un peu vieillis, les santiags sont un peu usées, les ventres se sont arrondis et aujourd’hui les enfants et les petits enfants viennent grossir les rangs du clan Motörhead dont Lemmy est le parrain. « Si vous pensez que vous êtres trop vieux pour le rock’n’roll, c’est que vous l’êtes vraiment »*, pas de crainte à avoir de ce côté-là car Lemmy « n’a jamais eu l’impression d’avoir vieilli »*. Il n’est pas encore venu le jour où Lemmy sera coincé dans son rocking chair. De toute façon, il « n’aime pas les mous ». La preuve à peine la tournée pour Motörizer achevée, les revoilà sur les routes avec ‘The World is yoürs‘. Etre sans cesse en action, vivre le rock’n’roll à 200% sans se soucier des années, des dollars, des ventes d’albums, prendre son pied sur scène et puiser sa force dans la ferveur des fans de générations en générations telle est le Graal de Lemmy.
Et au cas où vous l’auriez oublié « We are (all) Motörhead » alors n’essayer pas de suivre la vie de celui qui reste un mystère pour la science mais un dieu pour le rock, admirez-le tout simplement, c’est ce qui le fait vivre.

Toutes les phrases de cet article sont tirées de « White Line Fever », Lemmy Kilmister, et de « We are (all) Motörhead », Jean-Pierre Sabouret, éditions Camion Blanc.
Merci à Christine, Thierry.C , Isabelle Chelley,Thierry Chatain et Jean Pierre Sabouret pour la documentation et leur soutien.

M.

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