C’est le premier jour du festival. Le Motocultor a décidé de dédier cette première soirée au thème du rock, pour varier sa programmation et pour attirer quelques curieux supplémentaires parmi la horde de metalleux qui ont, pour certains, déjà investi les lieux. Quelques temps (c’est un bien gentil mot) de retard sur l’ouverture du camping aux festivaliers fera retarder les horaires de passages de tous les groupes présents, mais rien d’alarmant, sauf pour ceux qui ont attendu deux heures devant l’entrée du camping pour pouvoir s’installer… Passons !
L’équipe de l’organisation a profité pour affiner certains points du festival. Cette fois, l’entièreté des stands de restaurant sont à la charge de professionnels indépendants, tandis qu’il s’agira toujours du brasseur 8-6 pour s’occuper d’étancher la soif des festivaliers à coups de binouses. Le site a la même configuration, mais on note la présence de la nouvelle et quatrième scène du festival, la Bruce Dickinscène, qui fera vite comprendre au public qu’elle n’est absolument pas de trop, bien au contraire même !
Bref, on commence comme on peut à voguer ici et là pour profiter des festivités… Il est 18h30 environ, c’est au tour de Clutch de montrer les crocs. Pendant plus d’une heure, le groupe originaire du Maryland va, à coups de riffs pop et accrocheurs, se faire entendre sérieusement auprès du public. S’y mêlent rockeurs et metalleux sans aucune gêne, avec des grosses guitares puissantes et saturées qui n’oublient pas de faire dans le groove et l’efficace pour faire hocher les têtes de tout le public.
S’en suivra The Inspector Cluzo, qui mêle savamment le gros rock bien varié comme on l’aime, montrant ses influences blues quand il le faut pour faire varier la température avec une efficacité redoutable. Groupe entièrement auto-produit qui n’a pas manqué de demander au public de saluer la performance de leurs potes des Clutch dont ils ont partagé l’affiche récemment. Et quand on les écoute, on comprend aussi que le rapprochement entre les deux groupes n’est pas que sur la ligne éditoriale, mais aussi sur l’amour pour les grosses guitares !
La nuit tombant ce n’est rien d’autre que Pete Doherty qui investi la Dave Mustage pour ranimer ses Libertines au plus grand plaisir de ses fans. Si le groupe est loin d’être le plus dynamique de la journée la nostalgie a fonctionné à plein régime pour les Anglais. Sur la Massey Ferguscène ce sont les Belges de Triggerfinger qui dynamitent les festivaliers avant la dernière déflagration de cette première journée avec rien de moins que The Hives. « Mesdames, Messieurs, shut the fuck up !!! » se plait Pelle Almqvist à invectiver son audience qui n’en attendait pas plus pour hurler sa joie de vivre.
On a beau être un fervent adorateur de Satan difficile de nier que cette première journée sous le signe du rock est une grande réussite et l’on serait même tenter de dire que nombre de festivals avec le nom « rock » dedans pourrait en prendre de la graine pour doper leur programmation.
Textes : Jean-Marie + Matt
Photos : Matt (Instagram : heavy.matt_pics / Facebook : heavy.matt.all)
Galerie complète ci-dessous :