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King Gizzard And The Lizard Wizard – Cabaret Sauvage

C’est sous une chaleur étouffante que cette soirée de concerts au Cabaret Sauvage se prépare. A 20h, comme prévu, « The Mystery Lights » monte sur scène sous quelques applaudissements. Ils ont la dure tâche d’assurer les premières parties des « King Gizzard And The Lizard Wizard » sur 3 dates de leur tournée européenne. Composé de 5 jeunes new-yorkais, le groupe s’est fait connaître grâce à son dernier très bon album éponyme, sorti en juin 2016 chez Wick Records, première signature du département rock du label Daptone.


Toute de suite à l’aise, le groupe déroule leur rock garage avec des touches psychédéliques. Le son revival est bon, les morceaux s’enchaînent tranquillement. On reconnaît notamment « Too many Girls » et « What Happens When You Turn the Devil Down » qui sonnent très 60’s/ 70’s. Après une trentaine de minutes, « The Mystery Lights » quitte la scène. Les spectateurs présents dans la salle ont le sourire, certains se sont même déjà bien échauffés la nuque pendant que d’autres surpris par la qualité du set cherchent la discographie du groupe sur leurs téléphones. On a à peine le temps d’aller prendre un peu l’air que les 7 comparses australiens de « King Gizzard & the Lizard Wizard » ont déjà quasiment fini d’installer leur matos.

C’est donc à 21h pétante qu’ils débarquent sur scène. Le groupe composé de 3 guitares, 2 batteries, 1 basse et 1 clavier débute les hostilités de la plus belle des manières. Dès les premières notes de « Rattlesnake » le public est piqué au vif. L’hystérie, les cris et les pogos ne se feront pas attendre dans la fosse. Les australiens enchaînent sur des titres inédits tirés du très apocalyptique nouvel dont la sortie officielle est prévue le lendemain du concert. Stu Mackenzie, le chanteur/ guitariste répète à plusieurs reprises « Altered Beast ». On comprendra le lendemain à l’écoute de « Murder of The Universe » que c’est un morceau qui se décline en 4 parties dans ce dixième album. Oui, parce que petite précision importante, pour ceux qui découvrent « King Gizzard », ils ont sorti pas moins de 10 albums en 6 ans. Tous différents, tous surprenants, tous excitants, tous convaincants ! Cette année ils se sont donnés l’objectif dans sortir 5. Rien que ça ! Affaire à suivre !

Les pauses entre les morceaux se font rares, le venin « Gizz » comme se surnomme le groupe continue de faire son effet, accentué par des projections d’images psychédéliques. Les pogos et les slams s’enchaînent dans une chaleur digne du Bush Australien. S’en suit un medley de leurs titres les plus connus. On reconnaîtra notamment dans le désordre « Nuclear Fusion », « Doom City », « I’m in your Mind », « Cellophane », « Gamma Knife », « Robot Stop », « Big Fig Wasp », « Head on Pill ». Difficile de suivre cette cadence effrénée surtout quand le groupe se met à jongler avec ses morceaux. Le plus marquant reste la présence sur scène de Stu Mackenzie. Il incarne presque à lui seul la folie exhaustive transmise par le groupe. On se souviendra, notamment, de sa posture qu’il répète à plusieurs reprises tirant la langue et jouant de la guitare la tête à l’envers.

Après un peu plus d’1h30 de concert, le groupe sort de scène sous les applaudissements et les cris déchaînés du public. « Il n’y aura pas de rappel », me dit JB, fan de la première heure posté près des barrières à côté de la scène. Il était à Bruxelles hier soir, c’était la sixième fois qu’il les voyait. Il n’y en aura pas effectivement mais pendant que certains spectateurs se dirigent vers le stand de merch encore dégoulinant de sueur d’autres vont avoir la chance de pouvoir approcher Stu Mackenzie de très près. Le jeune chevelu australien est sorti des backstages pour venir saluer ses fans, discuter et prendre quelques photos. En plus d’être une bête de scène, il est cool et accessible.

La satisfaction est totale, on a comme l’impression pendant tout ce concert d’avoir été entraîné dans notre inconscient, là où se cache notre folie la plus pure.

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