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YUNGBLUD – YUNGBLUD

YUNGBLUD est l’artiste faisant partie de la nouvelle génération de têtes brulées de la scène rock qui ne passe pas du tout inaperçu. Ce jeune homme s’est forgé une carrière en béton armé depuis ses débuts en 2018. À la suite d’un nombre incalculable de concerts incroyables (dont trois le même jour à La Maroquinerie), Yungblud , aka Dominic Harrison, aka Le salle gosse de Northern england préféré du monde entier, ne perds pas son temps et nous offre un nouvel album. Nous sommes excités à l’écoute de l’album YUNGBLUD qui fait suite aux mastodontes qu’étaient 21st Century Liability et Weird!

« The Funeral » est la première chanson de l’album et le premier single. Cette chanson est très carrée ; une guitare en palm mute durant le couplet – tout ce qu’il y a de plus pop punk-, une batterie avec un coup de snare assez clair, et le charleston frappé sur un tempo rapide. Un retour aux ressources de l’essentiel de la pop-punk pour Yungblud, avec un petit goût d’autre chose. En effet, le refrain est différent et nous rappelle The Cures. Ce côté 1980s, new-wage sera exploré à plusieurs reprises pendant l’album. Yungblud est connu pour sa capacité à mélanger n’importe quel styles de manière extrêmement ingénieuse. Le chanteur surfera souvent entre ces deux époques musicales (les 1980s et la fin des 1990s) tout en y ajoutant sa patte fraîche et un regard nouveau. Les titres s’enchaînent et chaque chanson a le potentiel d’être un hit.
Yungblud continue de porter son rôle de porte-parole pour cette génération différente d’outcasts (parias). Une noble cause que l’artiste nous a montré, sans aucune gène, tout le long de sa carrière et cela de diverses manières. On notera des titres comme « The Boy in A Black Dress », porté par ce riff de guitare manquant de mids et rempli de pédales misant sur l’ambiance -typiquement comme n’importe quelle chanson de dreampop- et « Tissues ». Tissues prend un virement plus prononcé vers les sonorités de la new-wave des 1980’s tout en étant au courant de la portée de ses paroles et donc Yungblud enfile son costume de porte-parole lui allant à merveille. La chanson nous offre aussi la chance d’entendre une guitare lead très intéressante pendant le bridge : pleine de delay et de fuzz nous rappelant ce qui se faisait à l’époque de la dreampop. Son incroyable sincérité est une des raisons de son succès et il ne rate pas sur cet album, il est bon comme sur « I Cry 2 » ou « Mad ». Malheureusement, notre héros ne fait pas que des strikes à chaque lancés, et il arrive qu’il soit un peu trop manufacturé, un peu vide, et sonne même impersonnel… Il faut l’avouer. On retiendra par exemple « Don’t Go » et « Sweet Heroin ».

La formule Yungblud est à son paroxysme. Le personnage du « sale gosse from Northern England » – mais pourtant bien sincère- que Yungblud s’est forgé aux fils des années est toujours bien présente. Et il en profite pour pousser artistiquement ce personnage sur cet album et expérimenter un peu plus pour notre plus grand bonheur. C’est là qu’il est au sommet de sa forme sur cet album. « Emperor » nous rappelle le Yungblud de ses débuts : criard, engagé, et une bonne touche de punk mélangée aux autres genres se trouvant sur le titres : les instruments sont bruyant sauf le strumming très reggae pendant le couplet ; les cymbales sont malmenées, le snare attaque mais plus dans des tons graves et denses, et fait clairement rappel à « Tin Pan Alley ». « The Memories » est une simple chanson pop-punk et pourrait passer inaperçue si ce n’était pas pour le duo avec WILLOW qui sauve cette chanson. Elle nous apporte ce qu’il se fait de nouveau dans le punk/pop-punk d’aujourd’hui et apporte un souffle d’air frais là où elle est placée dans l’album. « I Cry 2 » aussi est un excellent exemple où Yungblud expérimente, se permettant de rester sincères et pleins d’espoirs tout en évoluant sans se perdre et… réussi. L’utilisation de l’autotune et les synthés donne une toute autre ambiance au son. Cette chanson est une 1975-fication (on entend « Love If We Made It », « It’s Not Living « ou encore Me & You Together ») du jeune artiste et au vu des nombreuses similarités entre les deux nous sommes surpris de ne pas avoir entendu ce genre de titre plus tôt.


Yungblud n’hésite pas à rendre ces titres assez impressionnants, prenant plus d’ampleur que prévu. La technique se trouve dans l’utilisation d’une bonne guitare acoustique qui est très présente sur la plupart des titres. Elle donne de la consistance au son général, les mids en sont relevés et permet de rendre les titres plus accessibles. C’est parce que, à notre humble avis, de nombreux morceaux ont été écrits avec l’expérience sur scène en tète, comme avec les « WOO WOO » de « The Funeral ». Alors que « Cruel Kids » est un savant mélange entre l’émo-rap et la dream pop; l’ambiance portée par la production émo-rap est intéressante et encore plus intéressante lorsque le tout est élevé par la guitare acoustique faite pour le live, les paroles répétées jusqu’à doucement disparaitre de nos oreilles. « Sex Not Violence » est un combo de tout et l’une des meilleures de l’album : une grosse basse et une voix dans ta face dès le 1e couplet ; un moment de pause avec la bass-drum de la batterie tapant au même rythme que des claquements de doigts efficaces où le public pourra suivre ; le solo de guitare suivi d’une deuxième guitare qui s’emballe dans les aiguës un peu avant la fin du solo de la lead, pendant que la guitare acoustique raccorde le tout et donne de l’ampleur la chanson.

Cet album fût une bonne écoute pour nos oreilles. L’album est très bon du début à la fin. La formule Yungblud est efficace et versatile. Yungblud est connu pour ses savants mélange de genres -par exemple au début de « Dont Feel like Feeling Sad Today » la guitare nous rappelle clairement les 1980’s alors que lorsque l’on se concentre sur la batterie on retrouve un son très pop-punk, un tempo carré et rapide… Et il faut dire que l’ on a été servis sur cet opus avec ces cocktails de genres fait par les soins de Yunggblud: Du pop-rock au punk passant par la brit-pop, et la new-wave. L’artiste n’a pas hésité à surfer la vibe qui consiste à revisiter les 1980’s, la new-wave, la dream-pop, The Cure etc. comme de nombreux artistes ont pu le faire dernièrement, notamment The 1975, et il a réussi à merveille.

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