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Emilie Zoé – The Very Start

Après un EP autoproduit en 2013 (Empty) et un premier album solo en 2015 (Dead End Tape), Emilie Zoé, chanteuse Suisse établie à Neufchâtel nous gratifie d’un second album resplendissant, The Very Start. Celle qui officiait avec Louis Jucker (Coilguns, The Ocean) dans un trio indie rock (Autisti), collabore désormais avec le batteur Nicolas Pittet. Ce dernier l’accompagne depuis trois ans sur les routes de France, de Belgique, et de leur pays natal. Leurs complaintes rugueuses à l’écriture automatique, mais néanmoins saisissante, nous ont pris aux tripes. The Very Start est un joyau sombre, extrait dans la tourmente, qui brille de mille noirceurs.

The Very Start fait partie de ses albums que l’on chérie tant, quand en pleine journée, sans attente aucune, ils nous surprennent par l’ambiance énigmatique qui s’en dégage. Qui donc se cache derrière ces mélodies langoureuses ? Par quelle magie ces deux-là réussissent-ils à nous donner ce frisson qui nous plonge dans une savoureuse mélancolie ? Puis, on se repasse en boucle un titre puissant comme « Tiger song », aux percussions minimalistes et à la guitare âpre. Des chœurs chaleureux nous projettent l’image d’amis célébrant la vie au coin du feu, sur fond d’une ligne de chant parfaitement soupesée. Ces saveurs douces-amères composent la recette de The Very Start, comme sur « 6 o’clock », morceau d’entame de cet album, où le piano combiné à une basse ronflante libèrent la voix d’Emilie Zoé, avant de s’effacer, abandonnant la chanteuse dans sa seule noirceur. Sur « A Fish in a Net » son souffle devient hivernal, nous faisant rougir les joues, et pourtant nous embrase intérieurement par le confort d’une mélodie portée par les arpèges de la guitare.

La production donne énormément de relief aux compositions pourtant très épurées du duo, la batterie toujours profonde, contraste fortement avec une guitare cristalline, subtilement saturée. De « Blackberries » se dégage un brouillard sulfureux, au dessus de fumerolles tourmentées, rappelant The Gutter Twins ou, pourquoi pas, PJ Harvey. Cette sensibilité tourmentée de la chanteuse est à son paroxysme sur « Loner », un lamento en piano/voix, soutenu par la voix de Nicolas Pittet.

Autre pièce majeure de cet opus, « Nothing Stands », témoigne du talent du duo pour nous offrir ce sentiment de béatitude, par des mélodies franches, et une voix toute en nuances. On découvre une large palette d’émotions sur la dernière partie de l’album, que ce soit par le très rythmé « Dead Birds Fly », la clôture bruitiste et pachydermique de « The Barren Land », le charme de la guitare drone de « Would You Still Be Here » ou l’ambiance aux relans orientalistes de « Sailor ». Cette dernière ouverture, marquée du sceau de l’étonnement, nous offre un dernier frisson, celui de l’excitation de vouloir en entendre plus…

.: Tracklist :.

  1. 6 O’clock
  2. A Fish in a Net
  3. Tiger Song
  4. Blackberries
  5. Loner
  6. Nothing Stands
  7. Dead Birds Fly
  8. The Barren Land
  9. Would You Still Be Here
  10. Sailor

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