Deuxième volet d’une trilogie annoncée, Duke Pandemonium est le deuxième opus du duo Marmaduke Duke donnant suite à The Magnificent Duke sorti en 2005 chez Captains Industry. The Atmosphere et The Dragon reviennent pour déballer leur monde musical irréel qui part dans tous les sens nous transportant dans de l’électro minimaliste, du funk, de la disco et bien évidemment du rock. Se cachant sous des pseudos assez psychédéliques, ces deux musiciens de renoms se sont rencontrés par le biais d’amis communs. Ils ont commencé à jouer ensemble puis au gré des discussions ils se sont finalement rendu compte au bout d’un certains moment qu’ils possédaient un lien de sang. Cousins éloignés ces deux compères ont donné naissance en 2004 au personnage énigmatique de The Duke.
Il est vrai que l’on peut se demander qui sont ces deux musiciens qui débarquent de nulle part sous des noms farfelus. On ne vas pas vous faire languir plus longtemps, The Atmosphere cache sous son masque Simon Neil, chanteur et guitariste de la formation Biffy Clyro, tandis que The Dragon n’est autre que JP Reid de Sucioperro. Duo de poids qui s’éloigne de leurs groupes d’origines avec ce side project où ils se lachent à leurs pulsions musicales les plus extravagantes. Sur The Magnificent Duke, les deux compères présentaient leur personnage fictif The Duke. Là, Duke Pandemonium annonce un revirement musical où l’on sent une volonté de vouloir amener un esprit de fete.
« Heartburn » en ouverture amène sur ses premières notes des teintes d’électro assez minimalistes suivi par « Everybody Dance » dont le titre évocateur est comme un appel à se trémousser sur le dancefloor. La voix de Simon Neil, âme de Biffy Clyro est totalement reconnaissable par les adeptes de la formation originaire d’Ecosse sur des titres comme « Silhouettes » où sur le single de ce Duke Pandemonium, « Kid Gloves » lancinant et entêtant. Leur univers est assez décalé et on retrouve cet esprit sur le morceau « Pandemonium » totalement déstructuré et composé d’une multitude de sons différents les uns des autres pendant plus de sept minutes. Le résultat n’est peut être pas abordable par tous mais il mérite de porter une oreille attentive. On défile les pistes pour arriver sur LE single de l’album, « Rubber Lover » une véritable petite bombe en puissance qui rappelle certains titres des Biffy. A noter la participation derrière la table de mixage du producteur Rich Costey qui a travaillé avec Muse, Rage Against The Machine, The Mars Volta…Bref du beau monde.
Sur scène The Atmosphere and The Dragon sont épaulés par leurs frères d’armes des Sucioperro et Biffy Clyro où l’on constate la présence de deux batteries, chose peu commune pour un groupe. Mais un concert des Marmaduke Duke est aussi en quelque sorte un bal costumé où il y a des masques, déguisements qui sont présents sur scène mais aussi dans la fosse composé de fans qui oublient jeans et converse pour endosser capes, masques et perruques pour se donner complètement en communion avec le groupe
Marmaduke Duke commence à se faire un nom dans les clubs de Grande Bretagne. On espère qu’ils passeront la Manche pour donner des lives en hexagone et montrer leur énergie et leur univers décalé au public français. The Magnificent Duke (2005) avait été salué par la presse spécialisée, Duke Pandemonium qui sera disponible le 5 mai devrait en être de même malgré le fait qu’il peut amener à son écoute des réticences pour certaines personnes, non habituées à porter une oreille sur un tel style musical. A venir dans quelques mois, le dernier album de la trilogie des Marmaduke Duke qui possède déjà un nom, The Death Of The Duke qui s’annonce être dark.
. :Tracklist :.
01.Heartburn
02.Everybody Dance
03.Silhouettes
4.Music Show
05.Kid Gloves
06.Pandemonium
07.Erotic Robotic
08.Je suis un funky homme
09.Rubber Lover
10.Skin The Mofo