Après avoir frôlé la mort à la célébrissime émission TV Fear Factor spécial jumeaux, par la suite empoché la somme de 50 000 dollars et signé chez Roadrunner Records, les frères Leone et leurs compères Camargo et Torelli nous dévoilent cette année leur tout premier album From Them, Through Us, To You. On retrouve aux manettes Mark Trombino ayant déjà produit des groupes comme Jimmy Eat World, Blink 182, Motion City Soundtrack ou encore Finch.
Madina Lake n'est pas qu'un simple nom de groupe, c'est avant tout une ville perdue au beau milieu des États-Unis inventée par les membres eux-même et une histoire se déroulant dans les années 1950. Cette ville a tout d'abord servi d'inspiration pour leur EP sorti en 2006, parlant de la disparition de la personne la plus réputée de la ville, Adalia et des réactions des habitants de Madina Lake face à cette disparition. Difficile de décrire le style musical du groupe puisque eux même disent ne pas vouloir être catégorisés. Cependant on retrouve des influences allant du pop-punk au post-hardcore et une parfaite alternation entre des chansons assez rapides, très énergiques et d'autres plus lentes et émotionnelles (si l'on peu se permettre d'utiliser ce mot). Dans leur musique, on retrouve pas mal d’électronique renforçant ainsi l’ambiance des morceaux et des mélodies catchy qui restent en tête dès la première écoute.
Les textes portent un véritable message contrairement à certains groupes du même genre qui se contentent parfois seulement de pleurnicher sur leur sort à base de « ma petite copine vient de me quitter ». Dans cet album, Nathan Leone aborde différents sujets au travers de ses textes comme par exemple la façon dont on peut gérer le fait d’avoir échouer dans l’accomplissement de ses rêves (« Here I Stand »), la peur d’être seul, abandonné si quelqu'un découvre un secret censé rester caché (« House Of Cards »), la mort et les affres de l’adolescence (sur « Me vs. The World ») ou encore l’intégrité (« River People »).
From Them, Through Us, To You commence avec une sorte de vieille musique de film accompagnée de bruits électroniques et d'un piano en guise d'intro enchaînant directement sur le premier morceau de l'album, « Here I Stand ». Celui-ci est à base de riffs parfois lourds parfois très rapides, d'une voix sonnant très pop accompagnée de coeurs répétant « Where do we go? ». Dans certains titres comme « In Another Life" ou encore « True Love" Nathan Leone quitte parfois le chant clair pour dériver plus vers le scream. Les singles « Here I Stand », « House Of Cards » et « One Last Kiss » sont sans aucun doute très efficaces et accrocheurs, la basse est mise en avant dans « Morning Sadness » et « River People ».
Bref ces mecs n'ont pas peur de toucher à tout aussi bien au niveau des genres musicaux que des méthodes de composition et si en faisant ça certains se ratent, Madina Lake eux arrivent à conserver une parfaite cohérence à leurs morceaux. C'est donc un groupe et un album à ne surtout pas manquer cette année. Et si vous n'avez pas eu la chance d'être présent lors de leur tout premier concert parisiens du 13 septembre à la Boule Noire, pas d'inquiétude, ils reviennent bientôt !
.: Tracklist :.
01. Here I Stand
02. In Another Life
03. Adalia
04. House of Cards
05. Now or Never
06. Pandora
07. Stars
08. River People
09. One Last Kiss
10. Me vs. The World
11. Morning Sadness