En 2006, pour la première fois, Vacarm.net éditait une compilation (Split The Pit). Marqué par la sincérité de 64 Dollar Question et l’efficacité des titres de sa démo, nous décidions de laisser une place de choix à ce quatuor auprès de 22 autres formations plus ou moins reconnues. Deux ans plus tard, ces quatre normands reviennent nous administrer une méchante baffe avec un album en poche. Sobrement signé de leur nom, cet opus est tout simplement exceptionnel pour une formation aussi jeune. Du rock efficace et des mélodies enivrantes. Rien de moins et beaucoup plus.
Si la moitié des titres de cet album nous sont déjà familiers car ils sont repris de la démo (2006) ou du maxi vinyle 45 tours The Basement (2007), ils ont subit un lifting complet. En effet, l’album a été masterisé par Alan Douches (Hot Water Music, Comeback kid, Sepultura…). En deux courtes années, le groupe a parcouru du chemin. Après s’être produit aux côtés d’Against Me !, Monochrome, Tagada Jones ou encore Microfilm, la formation semble avoir acquis une expérience qui, aujourd’hui, lui permet de proposer des compositions plus homogènes et ambiancées.
Ce travail de longue haleine se concrétise au travers de 10 titres (et un morceau caché) aux mélodies efficaces, un rock sans concession. Simple et substantiel, 64 Dollar Question pose des bases solides d’une musique personnelle. Il n’y a pas vraiment d’originalité dans ce que propose 64 Dollar Question : pas de concept, pas de samples ou d’instrument zar-bi. Par contre, une efficacité exceptionnelle pour des compositions directes, sans fioritures et rythmées. Sur fond de guitares imprévisibles qui crachent leurs décibels, d’une batterie lourde et d’une basse vrombissante, Guillaume pose des lignes de chant parfaites dans un anglais irréprochable.
Chaque titre est un single en puissance, à l’image des deux premiers titres de l’album, capables de faire headbanger une troupe de sourds (« The Basement », « Horns of plenty »). 64 Dollar Question s’aventure parfois sur une vague plus power-pop (« Ricochet ») mais s’attache à garder une identité rock’n’roll très forte (« Exorcise it »). De même, les morceaux sont cadencés sur la base traditionnelle couplet / refrain mais 64 Dollar Question s’autorisent quelques digressions instrumentales parfaitement agencées (« King is dead ») ainsi que des arrangements d’excellente facture (« Blood sugar »).
64 Dollar Question est probablement le coup de cœur de la rédaction de ces deux dernières années, le groupe à ne manquer sous aucun prétexte et à découvrir quoi qu’il en coûte !
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.: Tracklist :.
1. The Basement
2. Horns of Plenty
3. Ricochet
4. Big guns
5. Shoot the shit
6. The Straight & narrow
7. Exorcise it
8. Blood Sugar
9. Wet Rag
10. King is dead (+ ghost track)