Le trio suisse a su se faire attendre. Un morceau sur un split avec Plebeian Grandstand, et un avec Ventura, c’est tout ce que nous avait laissé entendre Cortez depuis leur album Initial, sorti en 2005.
Pourtant, c’est depuis 2001 que Cortez sévit sur la scène post-hardcore/noise, formé autour du trio chant/guitare/batterie de Jr, Sam et Greg. Le groupe enregistre une première démo en 2004 et un premier album en 2005, qui lui permettent de se tailler la part du lion et de commencer à se faire une place de choix en partageant la scène avec The Dillinger Escape Plan, Isis, Gojira ou encore The Ocean. S’en suit un split cd avec Ventura, et le groupe restera quasi-silencieux pendant 6 ans, avant de livrer un split cd avec Plebeian Grandstand en 2012, suivi d’un album qui sera annoncé pour 2013.
Phoebus est tout sauf accessible à la première écoute. Sombre et complexe, le trio Cortez offre une belle démonstration de noise-hardcore comme il avait su imposer à ses débuts. Sans compromis, le 10 titres de 50 minutes est corrosif, incisif et mordant. Le chant puissant de Jr vient des tripes, les guitares sont saturées et la batterie percussive, faisant tanguer l’album entre hardcore, noise, post-hardcore (« Nos souvenirs errants »), parfois presque post-rock (« Temps-Mort ») ou math-rock, le mélange des styles se produisant parfois sur un seul morceau (« Idylle »).
Un long format complexe mais brillant, que l’on attend de pied-ferme de voir défendu sur scène.
.:Tracklist:.
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