{multithumb thumb_width=420 thumb_height=361}Peu de temps avant un concert des plus sympathiques dans la cave du Biplan de Lille et en attendant de les retrouver sur la tournée (Hed)P.E., Sikh a bien voulu accorder un peu de son temps à Vacarm. Introduite par un pet de Kal, l'interview ne pouvait que se passer dans la bonne humeur !
BEN : Quand l'aventure Sikh a commencée, était-ce un simple divertissement entre potes, ou clairement dans l'intention d'en faire quelque chose de sérieux ?
Kal (chant) : En fait le groupe a été monté par Nico et moi, c'était avant tout pour nous amuser, on était au Lycée ensemble. Par la suite, on a eu moult et moult changements de batteur jusqu'à Gaël, qui jouait auparavant dans un groupe nommé Morg, et BoZ à la basse, ancien membre de Muska-D. Ca va maintenant faire deux ans que l'on fait ça vraiment sérieusement, depuis 2003.
L'album est aujourd'hui distribué grâce au label Versus, ainsi qu'à Night & Day…
Kal : Ton dictaphone merde ! (Rires)
Revenons au sujet ! Avez-vous été en négociations avec d'autres labels qui auraient voulus vous imposer des contraintes au niveau de la composition ?
Kal : Des milliers ! Non, nous n'avons eu aucune contrainte, et encore moins avec Versus étant donné que l'album avait été enregistré avant, en autoproduction. Versus nous a signé en licence, et nous manage aujourd'hui.
Mika (manager) : En fait ils étaient à la rue, ils galéraient (rires) !
Boz (basse) : C'est un peu vrai !
Kal : C'est même très vrai !
Mika : Maintenant on m'appelle l'Abbé Pierre du sud !
Kal : D'ailleurs il a le label le plus branché de la région, d'après Rockland (rires) !
Les guitares et la voix ont été enregistrées à la maison, et le reste en studio. Pourquoi avoir adopté ce plan de travail ?
Kal : Pour l'argent…
Boz : Pour la batterie, il était primordial de le faire en studio, parce que cela demande beaucoup de matos, et également un savoir faire plus développé que nos connaissances de l'époque. La basse, c'était pour avoir un bon son !
Gaël (batterie) : On voulait être encadrés, et avoir une bonne cohésion basse / batterie.
Nico (guitare) : Les parties de grattes ont aussi nécessitées du temps, l'enregistrement de la basse et de la batterie à été bouclé en une semaine, mais pour les grattes et les voix c'était plus long et surtout plus facile à enregistrer à la maison.
Le mix a été réalisé par Fred et Pendule de Watcha, comment votre travail s'est-il retrouvé entre leurs mains ?
Kal : On a assuré la première partie du groupe en 2003, à Nice. Ils ont bien accrochés sur notre musique, on a donc pris contact à ce moment là. On a visité leur studio, puis il nous ont conseillés l'endroit ou enregistrer. Quant-on est arrivés chez eux pour le mixage, tout c'est vraiment déroulé dans un bon état d'esprit…
Gaël : C'est des gens qui voient la musique un peu comme nous… Il sont allés directement dans le chemin ou l'on voulait se diriger.
Nico : En apportant en plus des trucs…
Kal : L'expérience ! Leurs dix ans de plus que nous !
Beaucoup de critiques vous ont rattachés au mouvement néo-metal. Comment vous définiriez-vous, et ou puisez-vous vos influences ?
Nico : Néo-metal, c'est de toute façon ce qui nous convient le plus, ce qui se rapproche le plus de notre musique…
Kal : Moi je dirait plus que l'on fait un metal avec un « s », puisqu'au niveau des influences Nico est plus Trash, Gaël vient lui d'un milieu extrême, Cannibal Corpse… Boz est porté sur des groupes comme Primus et moi plus rock 70 et néo genre Korn.
Nico : C'est à cause de lui qu'on est néo (rires) !
Kal : Si on a envie de faire un morceau avec des plans de Death ou même des choses plus groovy, on le fera. On n'essaye pas de se coller une étiquette.
Boz : Après, il faut bien une étiquette, et si c'est celle là, on s'en fout !
La pochette de l'album, le nom du groupe comme la musique se rattachent à des univers plutôt sombres, est-ce votre vision de notre monde actuel ?
Kal : Par rapport à la musique, on ne se prend pas trop la tête. Nous ne sommes pas particulièrement engagés politiquement…
Gaël : On est des gars normaux (rires) !
Boz : On n'est pas là pour dire que le monde est merdique, ni qu'il est parfait…
Nico : On a un avis, mais on ne l'expose pas dans notre musique.
Kal : Même si j'y intègre le mien par moment, il reste quand même abstrait.
En plus des premières parties de groupes comme Pleymo, Watcha ou AqME, vous avez également ouverts pour Astonvilla. Qu'en avez-vous retenus, et seriez-vous prêts à retenter une telle expérience ?
Boz : Sans problème, c'est clair !
Kal : Les conditions étaient excellentes, et apparemment ça n'a pas trop dérangé le public.
Nico : C'était quand même sur la croisette à Cannes, devant le palais des festivals !
Boz : Faut aussi voir le contexte, c'était pendant la fête de la musique, donc tu peut faire passer n'importe quels styles à la suite les uns des autres.
Kal : Par contre on n'a pas rencontré Astonvilla.
Nico : La France jouait le soir même, donc ils ont même décalés le concert pour monter sur scène plus tard (rires) !
Kal : D'un côté, nous avons joués plus tard et dans le noir, donc c'était bien finalement !
Que préférez-vous faire, faire les premières parties de grosses formations ou des concerts comme ce soir, ou le public ne vient que pour vous ?
Boz : Les premières parties sont bien pour avoir les contacts, sans ce concert avec Watcha, nous n'aurions jamais eu l'occasion de faire le mix de l'album avec eux…
Nico : Ca permet aussi de chopper le public de ces groupes !
Kal : On prend les concerts de la même façon, en première partie on va peut-être plus appréhender, parce qu'on ne sait jamais de quelle manière on sera accueillis.
Que pensez-vous des groupes qui jouent beaucoup sur l'apparence ?
Kal : Ils font ce qu'ils veulent !
Nico : Mais on n'adhère pas…
Se sont le plus souvent ces groupes qui sont les plus médiatisés…
Nico : C'est bien car après on fait leurs premières parties (rires) !
Gaël : Ca permet d'attirer des personnes qui n'auraient pas forcément écoutés ce style de musique.
Kal : En France par exemple, s'il n'y avait pas eu Slipknot, peut-être que nous ne n'aurions pas eu l'occasion de faire ce genre de concert ou de musique…
Le public est de plus en plus jeune, le ressentez-vous lors de vos concerts ?
Gaël : Maintenant, il y a beaucoup de filles (rires) !
Nico : Ca c'est quand même rajeuni depuis un an ou deux, c'est vrai…
Kal : Maintenant quand tu va voir Gojira, il y a plein de gamins…
Nico : Au début, on jouait plus devant des gens qui avaient écoutés Pantera et des choses comme ça, mais plus tu dérives vers Cannes, plus le public est jeune (rires) !
Boz : Ils sont là pour bouger, c'est bien…
Beaucoup de groupes, Américains comme Français, tendent actuellement vers plus de mélodies. Sikh en acoustique, c'est pour quand ?!
Boz : On a les grattes acoustiques dans le camion… (rires)
Kal : On n'y a jamais vraiment pensés…
Nico : On va faire la première partie de nous même en acoustique !
Kal : Les morceaux de l'album ne sont pas acousticables !
Merci à Kal, Boz, Nico & Gaël, ainsi qu'à Mika & Julien.