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Entretien avec Bunny Bones, fondatrice et égérie du groupe de rockabilly/metal Dead Bones Bunny.

Le 6 février, au Hard Rock Café (Paris), c’était un peu rencontre du troisième type. Vacarm a pu s’entretenir avec Bunny Bones, à l’occasion de la sortie du premier album studio du groupe Dead Bones Bunny, le bien nommé What’s up rock ?.

Dead Bones Bunny a été créé en janvier 2018 par Bunny Bones, mais qui est Bunny Bones ?
Je suis une serveuse, danseuse des années 50 et après une soirée un peu arrosée avec mes amis, je me suis pris notre énorme juke box du boulot sur la tête et je me suis retrouvée propulsée en 2018 à Paris sous cette forme là.

OK donc tu t’en tiens à l’histoire de Bunny, de toi on ne saura rien si je comprends bien. Tu es à l’origine de la création du groupe mais que fais tu exactement dans le groupe ?
Je suis manageuse de tout le groupe.

C’est toi qui as recruté les membres du groupe ?
Exactement, en leur expliquant le concept.

Mais c’est toi qui composes ?
Non je ne compose pas. C’est assez fou mais ça a marché.

Tu connaissais quand même personnellement certains membres du groupe ?
Oui que j’ai rencontrés en arrivant à Paris donc en rencontrant le milieu metal puisqu’il n’y a que moi qui suis issue réellement du milieu rockabilly et une de nos deux chanteuses qui est plus du milieu psychobilly. Tous les autres viennent plutôt du rock ou rock metal et en fréquentant ce milieu j’ai rencontré des personnes exceptionnelles, très ouvertes d’esprit à qui j’ai proposé le concept de mélanger le rockabilly et le metal. Ça a tout de suite plu parce qu’il n’y en a pas tant que ça des groupes qui font cela et du coup on s’est lancés dans ce projet un peu fou qui raconte mon histoire à travers notre musique et notre album.

Justement, cette histoire, que l’on peut lire sur le blog de Bunny Bones, c’est elle qui a donné naissance à l’album ou c’est l’inverse ?
C’est mon histoire qui a donné naissance à l’album. Elle a démarré en janvier 2018. C’est à ce moment là que ceux que je rencontrais m’ont demandé d’où je venais et chaque chanson a découlé de ce qu’il m’arrivait.

https://www.deadbonesbunny.com/bunny-blog

Il n’y a pas un risque à s’enfermer dans ce personnage ?
Je ne pense pas parce que j’ai confiance en notre équipe qui a toujours tout un tas d’idées et que limite on doit freiner de temps en temps histoire de ne pas trop se disperser. Je sais que moi-même, Bunny Bones, j’ai encore plein de choses à vivre et on a tous suffisamment d’influences pour ne pas s’enfermer et perdre en puissance tout ce qu’on a pu présenter jusqu’à maintenant. On est prêts pour l’avenir, on a plein de choses qui se préparent et ça ne nous fait pas du tout peur.

Qui a fait le travail de composition ?
C’est essentiellement notre guitariste et notre bassiste qui composent. Ils soumettent ensuite les morceaux qu’ils ont composés, nos chanteurs et chanteuses posent leur voix, le batteur pose aussi sa patte de batteur à la composition et en général ça va vraiment très vite pour composer. Chacun sait comment les autres fonctionnent.

Les musiciens étaient plutôt des metalleux ?
Oui. Dès que j’ai proposé le concept ils se sont tout de suite intéressés au style rockabilly pour s’en imprégner. Certains du groupe, notamment le guitariste et le contrebassiste, en écoutaient déjà un peu donc ça a permis d’expliquer aux autres comment se construit un morceau rockabilly, quels sont les rythmes à adopter.

Tu voulais un chant à la Lemmy ou c’est le hasard de la rencontre avec le chanteur ?
C’est vraiment le hasard de la rencontre parce que je m’étais mis en tête d’avoir une voix un peu plus suave, un peu plus crooner. Finalement j’ai un mélange de crooner et de chant éraillé du rock metal donc je pense avoir un compromis qui me plait énormément.

Vous avez participé au Headbang contest en février 2018, comment cela a-t-il été possible avec un groupe créé en janvier de la même année ?
Ça a été hyper vite. Je suis tombée sur des gens extrêmement créatifs et très rapides à l’exécution, ce ne sont pas des professionnels de la musique mais des gens très passionnés qui ont eu beaucoup de groupes et ont toujours énormément d’idées et les chansons se sont écrites à une vitesse folle.

Qu’est ce que vous avez ressenti sur la scène du Motocultor ? Parce que c’est un festival très metal quand même. Vous n’aviez pas un peu peur ?
Si, on a eu très peur mais je pense qu’on a eu la chance d’être programmés le dimanche ce qui nous a permis de faire un peu notre promo le reste du week-end, on a été à la rencontre des festivaliers pour leur dire qu’on jouait le dimanche, que c’était un concept rockabilly metal. C’était pas vraiment le style du Motocultor et c’est vrai qu’on n’était pas rassurés. On se demandait si les gens allaient venir nous voir puisque ça faisait même pas un an qu’on existait, personne ne nous connaissait , donc vraiment très inquiets jusqu’au moment où on est arrivés sur scène et on a vu la tente se remplir, les gens nous acclamaient et nous encourageaient à jouer et ça a été extrêmement grisant et plaisant, on était tous la larme à l’œil à se dire qu’on souhaite ça à tout autre groupe qui existe.

C’est votre meilleure expérience de la scène pour le moment ?
Oui. Autant j’adore les petites scènes parce qu’on est proches des gens, on peut prendre le temps de discuter, de rencontrer tout le monde, autant se retrouver sur  une scène aussi magistrale c’est vraiment impressionnant et j’aimerais vraiment qu’on puisse revivre ça un jour.

Votre public est plus metal que rockabilly ?
Pour le moment oui parce que j’ai essentiellement rencontré des metalleux, on commence à se diffuser doucement dans le milieu rockabilly, pour le moment les retours qu’on a sont positifs donc ça fait plaisir c’est pas parce qu’on a un peu « énervé » le rockabilly que ça ne leur plait pas.

Tu aimerais un mélange dans la salle quand vous jouez ? Des metalleux et des gens qui écoutent du rockabilly ?
J’aimerais bien oui, ce serait vraiment top donc affaire à suivre.

Vous pourriez choisir une autre orientation musicale ?
Je pense qu’on va rester dans ce style. L’avantage du metal et du rockabilly, ce sont des styles qui ont été influencés par pas mal d’autres donc il y a beaucoup de sous-genres pour le rockabilly, il y a le psychobilly, la country, le blues et pour le metal, trash, death, heavy, hardcore …

Parlons un peu de l’artwork, chaque titre est illustré par un dessinateur différent. D’où viennent tous ces dessinateurs ?
On les a tous rencontrés via une annonce sur Facebook. On a voulu pousser le concept en mélangeant les styles des graphistes, peintres, artistes dont le net regorge. Pas mal de gens ont répondu à l’appel et on a été extrêmement touchés par tous ces dessins absolument magnifiques qui nous ont été proposés. A chaque fois c’est sorti d’instinct et nous on l’a pris comme tel, on n’a à aucun moment interféré sur la conception.

Album, clip, artwork, comment avez-vous pu faire tout ça en si peu de temps ?
 A gérer et mettre en place, ça a été un très gros travail mais la passion étant là on s’est laissés porter par le projet et ça reste un plaisir. On travaille beaucoup sur le communication, ça attise la curiosité, on a un concept, un univers que l’on met beaucoup en images pour que les gens le voient et je pense que tout ça attire, les gens ont envie de découvrir et ceux qui aiment restent.

Vous aviez sorti un Ep avant le Motocultor. Avec quels titres de l’album ?
On avait trois titres dont « She Slays Dragons », c’est un peu le tube de l’album, le titre d’ailleurs sur lequel il y a le plus de guitare électrique et un featuring avec Nils Courbaron (du groupe T.A.N.K.) qui a posé un magnifique solo de guitare.

Tu dirais que c’est audacieux ce que vous faites ?
Je pense parce qu’on voit peu de groupes qui proposent ce genre de chose sur scène. Après faut adhérer au concept.

Le mot de la fin ?
A ceux qui ne nous connaissent pas, venez nous découvrir et surtout, mangez des carottes !

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