Nous sommes en plein coeur de l’été. La météo digne d’un mois de novembre, les open space qui se vident et la tentation de procrastiner face à ses devoirs de vacances sont autant de bonnes raisons pour se plonger dans les bas-fonds de Youtube. Il faut aussi avouer que bon, une des questions qui nous hante concerne ce que l’on va retrouver dans les bacs à la rentrée (les bacs de disques hein, pas le bac, ni les bacs à sable, il faut penser à la rentrée maintenant). Alors que nos mères nous soufflent souvent que le métal est une musique de sauvages, une musique BESTIALE, certains groupes n’hésitent pas à jouer avec les mots. Il nous arrive de lire les communiqués de presse (oui, oui), et c’est l’occasion de belles trouvailles comme le crabcore (vous savez, ces mecs qui jouent du screamo, et qui miment le crabe la guitare à la main, ou encore le très bon « autruche core » des virtuoses toulousains de Psykup. Il ne faut pas se oublier qu’à l’inverse, les animaux aussi sont bons pour s’inspirer des humains et jouer de la musique amplifiée. Nous vous avons concocté une belle sélection pour répondre cette question qui nous anime aujourd’hui : quel est l’animal le plus metaaaaallll ?
Le Chat, c’est évident !
Face à ce déluge de lolcats et de supercute kittens, certains spécimens ont décidé d’emprunter une voie alternative. Toujours plus brutal, le chat est un sacré sociopathe, sans pitié pour ses congénères, surtout lorsqu’il s’agit d’un bol de croquettes. Oui, les croquettes, cette putain de drogue dure !
Et si jamais vous en doutiez encore, Alexandra Crockett a sorti tout récemment un chouette bouquin, tout simplement intitulé Metal Cats, où la jeune photographe fait le tour des relations fusionnelles entre les gros baraqués de (entre autres) Exhumed, Morbid Angel, Municipal Waste ou encore Napalm Death.
Vous n’y croyez pas ? Si si, Metal Cats, c’est ici.
Cabri, c’est fini…
Si on assimile souvent les métalleux à des boeufs, ce sont les ovins qui remportent la palme des meilleurs circle pitres. Oui, nous métalleux, nous aimons beugler comme des chèvres en concert. Nous métalleux, sommes de grands émotifs qui devons nous libérer face à la pression lorsque nous sommes serrés contre les crash barrières d’un concert de Metallicat. Nous métalleux, sommes humains et ovins à la fois car la ressemblance est troublante : le bruit, l’odeur de fin de festival, le regard un peu perdu…
ah ! ah ! Le punk-canard !
Les punks à chiens n’ont qu’à bien se tenir. La véritable tendance, c’est le punk-canard (oui, le jeu de mots n’es pas que le fait des Fatals Picards). On n’y avait pas pensé, mais le canard est un très bon challenger dans la catégorie du marche-moi-dessus-que-j’te-v’la. La bonhommie de l’animal à plumes qui flotte paisiblement sur sa mare aurait dû vous alerter. Il aime se mettre sans dessus-dessous dès qu’il s’agit de se nourrir…
Le singe karaté-pogo-freestyle
Un concert de Hatebreed, c’est la jungle. Et là, le singe s’y connait bien ; on peut dire qu’il est dans son élément. Plus musclé que la moyenne, un peu rustre mais franchement pas méchant, nos cousins expriment toute leur virilité refoulée dans un freestyle de pogo façon karaté-kid sous amphét’.
Du cocorico à la coke au ricard
Le coq, c’est un peu l’émo de la basse cour. Ultra-looké avec sa crête et ses plumes flashy, il essaye toujours d’impressionner la gonzesse. Il aurait pu être l’animal le plus glam dans les années 80, mais le jury a préféré attribuer le prix à son cousin le cacatoès, pour sa vive ressemblance avec une grand mère niçoise permanentée sous exta…
En fin de compte, il a bien raison de se la raconter, le coq. Surtout quand on voit à quel point le milieu des oiseaux est hyper calé niveau métal. Ça risque de headbanguer dans les basses-cours, et ailleurs.
Le Chameau
Avec un cou aussi long que… enfin tu vois quoi… Le chameau possède deux bosses… euh… du coffre pour te faire un rototo capable de te déchausser les maxilaires et te déchirer la glotte. Le chameau, c’est un l’animal incompris, celui qui a foiré sa vie par son incapacité à saisir les opportunités qui se présentait à lui. Un peu comme le mec qui a refusé de faire partie des Beatles, de Nirvana ou des Rolling Stones. C’est pareil pour Coco le chameau, trop impétueux, il a préféré rouler sa bosse et, depuis, il effectue une longue traversée du désert…
Les chevals chevaux
Les excès de bière empêchent de parler français correctement, il faut l’avouer. Voir même de marcher. Même si peu de gens montent encore à cheval depuis Le Seigneur des anneaux, en 2014, l’animal est devenu un fin connaisseur des musiques amplifiées. Cependant, personne ne voudrait les croiser en Wall of Death. À moins d’avoir la monture qui convient.
Etre métal comme un chien
Laissés pour comptes au détriment de la pornographie, les clébards ont pourtant un doggystyle bien à eux. Ces charmants petits roquets ont une capacité à sublimer les musiques les plus extrêmes grâce à leur nervosité naturelle, mais surtout grâce à leur timbre d’une virtuosité incomparable.
Metal beer ou metal bear ?
Avec une carrure et la pilosité d’un camionneur slovaque, l’ours aurait pu concourir pour le prix du plus hipster des métalleux. Animal solitaire, mal léché et isolé dans sa forêt, l’ours c’est un peu le pote relou que t’emmène en festival. Tu sais, celui qui te fout la honte en imitant les solos du guitariste sur la main stage pendant que tu mattes de la gonzesse…
La tortue
Nous devons laisser la tortue en fin d’articles. De toute manière, toujours à la bourre quand il s’agit d’aller voir un concert, la tortue n’en reste pas moins un sacrée fada de métal. Pratique quand on a sa baraque sur son dos pour se plaquer en cas de circule pit trop violent, mais aussi ultra simple quand il faut dormir sur le camping. Qui plus est, aux vues de l’âge de la bête, elle risque de vous en apprendre long sur l’histoire du rock’n’roll, et en plus de ça, ce n’est pas la dernière pour déconner.
En bref, cet article est un nouvel argument pour les détracteurs du Hellfest, qui y verront une fois de plus les effets diaboliques d’une écoute prolongée de nos artistes favoris. Oui, une menace plane sur l’ensemble de l’espèce animale et les personnages des fables de Lafontaine.
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